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La théorie de l'évolution permet-elle de choisir entre finalisme et mécanisme ?

Publié le 16/10/2005

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Il n'y a pas besoin d'aller jusqu'à l'élaboration d'une doctrine créationniste pour composer avec des paramètres finalistes, il est très difficile de se défaire de tout finalisme.   III-La génétique comme solution ?               Le néo-darwinisme concilie les progrès de la biologie génétique et l'héritage de la théorie darwinienne de la sélection naturelle. Les facteurs génétiques sont censés déterminer le phénotype, c'est à dire les caractères apparents de l'individu. La biochimie, qui étudie le développement des gènes, leurs interactions avec des inducteurs chimiques tels les enzymes, est apparemment dissociée de tout finalisme.             Il semble que le hasard, défini par Cournot comme la rencontre de deux séries causales indépendantes, trouve avec la génétique ses lettres de noblesse. L'évolution des espèces tiendrait, en gros, à la transmission d'un patrimoine génétique ; la modification de ce dernier, et donc à long terme, de l'espèce, serait due à la variation de certains gènes. Comme Weismann l'a mis en évidence avec sa théorie du plasma germinatif, seul le germen se transmet et non le soma, ce dernier étant l'ensemble des caractères acquis. Même si les caractères acquis ne se transmettent pas, le germen peut être modifié, par exemple par l'intermédiaire de radiations ou d'intoxication due à l'alcool, au tabac ou à un autre poison.             Toutefois, on peut repérer de nombreuses fragilités internes au néo-darwinisme, ainsi, dans Néofinalisme, Ruyer écrit en 1952 un chapitre critique fort détaillé mais très complexe sur le sujet.

C’est au début du XIXe siècle que se développe la théorie de l’évolution des espèces, quoique Lamarck ne fut pas le premier à émettre l’idée d’un évolutionnisme pour rendre compte des espèces vivantes, il est néanmoins considéré comme le précurseur de la théorie de l’évolution, qui culminera quelque décennies plus tard avec les travaux de Charles Darwin. La question posée nous paraît paradoxale au premier abord, en effet, la théorie de l’évolution ne s’est constituée que laborieusement, de nombreux poncifs qui sont des contresens abondent à son sujet, il a été dit, sans doute fort justement, que parmi les livres les plus achetés, L’origine des espèces de Darwin, était probablement le moins lu. Davantage que de résoudre des problèmes, la théorie de l’évolution n’a en fait elle-même cessé d’en poser. Nous verrons si elle peut nous permettre de nous orienter dans le débat entre finalisme et mécanisme, mais rien n’est moins sûr.

« Darwin (1809-1882) participe comme naturaliste à une expédition de cinq ans autour du monde.

Il entire des enseignements en faveur de l'évolution, mais, par peur des critiques, ne se résout à publierl'Origine des espèces qu'en 1859. Les variations Il est frappé par la multiplicité des formes vivantes et leur remarquable adaptation au milieu.

Il estévident que les espèces se modifient, mais l'influence de l'environnement ne paraît pas uneexplication satisfaisante.

Il ne dispose pas des lois de la génétique qui seront établies en 1862, parMendel.

Aussi ne parle-t-il pas de " mutations aléatoires ", mais considère que des lois de variabilité s'exercent sur les êtres vivants : tout individu est unique et un enfant ne ressemble pas, absolument trait pour trait, à ses parents.

Darwin parle de variations " au hasard ", entendant par là, non pas un degré de probabilité, mais notre ignorance des causes réelles des variations. La sélection naturelle Comment les variations des individus s'articulent-elles pour faire évoluer l'espèce entière ? Darwintrouve une réponse en lisant en 1838 un article de Malthus sur les populations montrant que lesêtres vivants tendent à se reproduire plus vite (selon une progression géométrique) que lessubsistances dont ils peuvent disposer (qui croissent selon une progression arithmétique).Fatalement, la vie devient une lutte impitoyable pour la survie ; seules les formes les plus adaptées aux conditions du milieu survivent et peuvent se reproduire.

Les autres disparaissent.

C'est la sélection naturelle qui pousse les espèces à toujours s'adapter aux exigences de leur milieu. Les enjeux L'évolutionnisme semble être un mécanisme impitoyable : le vivant doit évoluer ou périr ; il n'y a aucune place pour une harmonie.

Darwin s'efforce de rétablir l'harmonie dans la nature en montrant comment les lois de l'évolutiontendent à la perfection et à la beauté des formes vivantes, comme si l'évolution était un mécanisme de créationcontinuée par lequel Dieu perfectionnait sans cesse son oeuvre.

L'évolution serait orientée vers la production desanimaux supérieurs.

Malgré cette plaidoirie pour se concilier les bonnes grâces de la religion, la théorie de Darwin est toujours interdite d'enseignement dans certains Etats des Etats-Unis !. »

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