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La technique en philosophie

Publié le 26/01/2023

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« LA TECHNIQUE I - PRÉSENTATION GÉNÉRALE A.

Introduction L'homme dans le monde n'est pas uniquement en rapport avec d'autres hommes, il l'est également avec des choses, naturelles ou artificielles.

Pour obtenir ce qu'il veut de ces choses, l'homme emploie des techniques.

Avant de poursuivre, définissons en quoi consiste la technique : la technique est l'ensemble des procédés que l'homme met en œuvre pour agir sur les choses et les transformer de façon à les adapter à ses besoins. B.

La fonction de la technique Au début du XVIIème siècle, témoin de l'apparition des sciences expérimentales, Descartes prend conscience qu'elles rendent possible, par leurs applications techniques, une véritable conquête de la nature. Dans son célèbre Discours de la Méthode, Descartes déclare, en effet, que la nouvelle physique qu'il découvre et les applications qui en découlent, permettraient à l'homme de se rendre "comme maîtres et possesseurs de la nature".

Par cette phrase Descartes formule l'une des ambitions majeures de l'homme moderne.

Cependant ce projet rendra-t-il l'homme heureux ? II - LES PROBLÈMES SUSCITES PAR LA TECHNIQUE Au cours de la première partie du XX ème siècle, S.

Freud dans son ouvrage Le malaise dans la civilisation (1929) note que les progrès réalisés par les sciences physiques et leurs applications techniques sont cause de désillusion. "Il est encore une autre cause de désillusion.

Au cours des dernières générations, l'humanité a fait accomplir des progrès extraordinaires aux sciences physiques et naturelles, et à leurs applications techniques ; elle a assuré sa domination sur la nature d'une manière jusqu'ici inconcevable.

Les caractères de ces progrès sont si connus que l'énumération en est superflue.

Or les hommes sont fiers de ces conquêtes, et à bon droit.

Ils croient toutefois constater que cette récente maîtrise de l'espace et du temps, cet asservissement des forces de la nature, cette réalisation d'aspirations millénaires, n'ont aucunement élevé la somme de jouissances qu'ils attendent de la vie.

Ils n'ont pas le sentiment d'être pour cela devenus plus heureux.

On devrait se contenter de conclure que la domination de la nature n'est pas la seule condition du bonheur, pas plus qu'elle n'est le but unique de l’œuvre civilisatrice, et non que les progrès de la technique soient dénués de valeur pour "l'économie" de notre bonheur". Freud, Malaise dans la civilisation, Freud, remarquons-le, conclut sur l'apport du progrès scientifique et technique, pour le bonheur humain, de manière nuancée : il est bien illusoire de croire que la science et la technique peuvent rendre l'homme heureux par sa maîtrise de la nature comme Descartes avait tendance à le penser, mais la maîtrise de la nature est une composante essentielle dans le bonheur de l'humanité. Il est temps de voir maintenant les raisons pour lesquelles depuis le XIXème siècle la technique est cause de désillusion. La première raison que nous envisagerons, a eu pour effet récent une prise de conscience collective.

Si l'homme en effet est maintenant pour ainsi dire "maître et possesseur de la nature", l'usage qu'il fait des techniques a pour conséquence une grave perturbation de l'ordre de la nature par le biais de la pollution, au point que certains se demandent si dans quelques décennies la terre sera encore vivable.

Voici ce que déclare Koïchiro Matsuura, directeur général de l'Unesco, dans son article Peut-on encore sauver la planète ? publié dans le journal Le Figaro du 29 janvier 2008 : Je n'insisterai pas sur le diagnostic.

Changement climatique, désertification, crise mondiale de l'eau, déforestation, dégradation des océans, pollution de l'air, des sols, de l'eau et des mers, érosion accélérée de la biodiversité : hélas, le tableau est connu. 1 Les conséquences économiques et géopolitiques d'une telle situation commencent seulement à être chiffrées.

Notre guerre à la planète, risque d'avoir un coût de guerre mondiale, comme l'a rappelé le Rapport Stern.

Et, au bout de la guerre à la nature, ne risque-t-il pas d'y avoir la guerre tout court, face à la pénurie croissante des énergies fossiles et des ressources naturelles et aux 150 à 200 millions d'écoréfugiés anticipés par les études prospectives ? La seconde raison provient du fait que depuis les recherches effectuées pendant la deuxième guerre mondiale dans le désert du Nouveau Mexique et ailleurs, et qui ont abouti le 16 juillet 1945 à l'explosion de la première bombe atomique, l'homme détient les moyens d’une.... »

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