« La technique emporte l'homme vers des horizons imprévus. »Que vous inspire cette citation de Jean Fourastié ?
Publié le 05/12/2010
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Au 18ème siècle, Condorcet voyait dans la science ce qui sauverait l’humanité. Cette idée sera reprise un siècle plus tard par les scientistes qui verront en la science et les techniques la solution aux problèmes organisationnels et sociétaux. En effet, en 1850, Ernest RENAN écrivait que le monde amélioré par la science serait le royaume de l’esprit, le règne des hommes libres. C’est donc par la science que la technique progresse car sans science, il n’y a pas d’avancées technologiques. Au fil des années, les techniques, dont la mécanisation, se sont considérablement développées, le progrès était en marche. Les hommes de l’époque mettaient beaucoup d’espoir en ces nouvelles technologies et ce dans tous les secteurs sans pourtant pouvoir en imaginer les conséquences.
«
B.
L’Homme façonné et manipulé par l’Homme
Percer les mystères de la vie humaine a toujours été le rêve de l’Homme.
Parce qu’il est le seul à avoir consciencede sa mort, l’Homme cherche, depuis longtemps, par tous les moyens à la retarder.
Au sommet de l’échelle de la vie, les hommes, en quête de perfection, ont grâce à la technique, essayé de créerl’être humain parfait.
L’eugénisme pratiqué sous l’Allemagne nazie en est un parfait exemple.
Aujourd’hui, les manipulations génétiques, leclonage et les dérives qui y sont associées ne font que conforter l’idée que la technique peut à long terme nuire auxhommes.
Comment ne pas avoir conscience que le fait de pouvoir un jour choisir les caractéristiques d’un bébécomme on choisit la couleur d’un papier peint, conduira à une évidente altération du patrimoine de l’espèce humaine?
Outre sa propre existence et ses propres conditions de vie, l’Homme, par la technique, a contribué au fil du temps àperturber l’équilibre naturel de la vie sur terre fragilisant et affaiblissant le milieu dans lequel lui et toutes les autrescréatures vivent.
II.
Quand la technique met la Terre en danger
Pour Rousseau au 18ème siècle, la civilisation du progrès avait mis les hommes dans l’impossibilité de vivre entre euxsans se trahir et surtout sans se détruire mutuellement.
Il appelait ça les « vices du progrès ».
Alors que cescontemporains mettaient en exergue les progrès techniques, lui, les dénonçaient et ce bien avant de pouvoirprouver ce qui aujourd’hui est une évidence.
A.
Des moyens techniques d’autodestruction
La guerre fait partie de l’histoire de l’Humanité.
Depuis la nuit des temps, des hommes combattent d’autres hommespour un morceau de terre, pour une croyance, pour le pouvoir.
Les avancées technologiques ont eu en ce domainede lourdes conséquences.
De l’arc au fusil, du canon à la mitrailleuse, du missile à la bombe atomique, la course auxarmements soutenue par les progrès scientifiques a conduit les hommes à créer des armes si puissantes qu’ellessont capables de détruire la planète sur laquelle ils vivent et ce au risque d’anéantir leur race et toute forme de viesur terre.
Rares sont les esprits éclairés, tels qu’Einstein en s’adressant à Roosevelt au sujet des recherches sur la bombeatomique, conscient des dangers à venir de ce genre de technologie.
Hiroshima et Nagasaki ont prouvé qu’il avaitraison et l’arme nucléaire est une menace pensant toujours aujourd’hui sur les hommes.
La technique a donc rendu possible une éventuelle destruction de la planète au travers des avancéestechnologiques en matière d’armement.
Cependant d’autres technologies, qui à l’origine n’avaient que desavantages, se sont révélées elles aussi, au fil du temps, destructrices.
B.
Les effets de la technique incontestables sur l’écologie
A la fin du 19ème siècle, l’arrivée de l’automobile, tout d’abord réservée à une élite sociale, fut vécu comme unevraie révolution, un changement considérable pour la vie des hommes facilitant leurs déplacements.
Se déplacer plus loin et plus rapidement, une nouvelle ère s’ouvrait pour les hommes.
Mais plus d’un siècle après, ladémocratisation de l’automobile devenue un moyen de locomotion aussi banale que le cheval au 18ème siècle, a.
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