La technique contribue-t-elle à faire le bonheur de l'humanité ?
Publié le 27/02/2008
                             
                        
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                                «
                                                                                                                            Selon Hans Jonas dans le 	Principe	 la techno-science a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.	 La	techno-science a donné  un pouvoir  énorme à l'homme.
                                                            
                                                                                
                                                                     La portée  causale  déborde  tout ce que  l'on a connuautrefois.
                                                            
                                                                                
                                                                     La promesse  technique  s'est transformée  en menace,  ce que  l'homme  pourra faire à l'avenir  n'a pasd'équivalence par le passé.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.
                                                            
                                                                                
                                                                    	L'éthique antique est inopérante à l'heure de	la technique.	 Aujourd'hui,  les conséquences  de certains  actes ne seront  visibles  que dans  quelques  centaines	d'années.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'exemple  de la pollution, de  la surexploitation  des ressources forestières,  des pêches abusives, de  ladisparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le principe responsabilitévoudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le mal est toujourscertain.
                                                            
                                                                                
                                                                      Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec lapermanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.
                                                            
                                                                                
                                                                    »   Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encoreactuelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme s'est vuremettre une essence,  il en  est  responsable.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il n'y  a donc  pas d'échappatoire  à notre  responsabilité  face audéveloppement  technique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut donc une préscience,  une anticipation.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il faut une  métaphysique que  n'a pas	encore la science.	 Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il doit aller au devant des abus.	Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut que les conséquences des actions soientvoulues.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que les conséquences soient voulues.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut donner àl'agir humain  une dimension  de volonté  et qu'elle  soit au principe  de ses  réalisations.
                                                            
                                                                                
                                                                     Car la réalité  humainecorrespond à quelque chose de non- voulu.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'agir a pris des dimensions cosmologiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    La menace des civilisationstechnologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'homme comme elle domine la nature.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est l'étantdans sa totalité qui est menacé.
                                                            
                                                                                
                                                                      Jonas prône l'heuristique de la peur.
                                                            
                                                                                
                                                                    La peur détecte la menace, il faut faire lapreuve que ce pressentiment est fondé.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut avoir une intelligence de la peur, et connaître ses vraies faces.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ondoit se prémunir par avance.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le problème est qu'il n'y a pas de principes éthiques sans menace…risque de cercleherméneutique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut que l'imagination anticipatrice accompagne l'imagination technologique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut aller du côtédu non- connu.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais le cours des choses  ne nous laisse pas du temps  devant nous.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut un point d'arrêt audynamisme du progrès.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il  faut revenir  à l'équilibre.
                                                            
                                                                                
                                                                     On comprend  aisément que les techno-sciences ne  peuventrendre l'homme  heureux si on  ne les  encadre  pas, qu'au  contraire  elles représentent  une menace  pourl'environnement et l'homme lui-même.
 
2) L'impact réel des techno-sciences sur l'homme.
 
Les techno-sciences  modernes ont facilité  la vie des hommes sur certains aspects.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le travail est devenu moinspénible, l'homme dépend moins immédiatement d'un travail obligatoire pour sa survie.
                                                            
                                                                        
                                                                    Mais d'autres types d'aliénationsont apparus, plus insidieuses.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'aliénation n'est plus réductible aux structures économiques ; plus profondément,elle porte sur le langage, sur la communication interhumaine.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme est asservi à ses outils de communication :Internet, téléphonie mobile.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il doit reformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peutplus procéder  autrement.
                                                            
                                                                                
                                                                     Par la technique  de communication,  l'homme est provoqué  à découvrir  et créer  plusradicalement son existence sociale.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus, la valeur de l'espace et du temps ont changé quand la commande àdistance annule l'éloignement et quand l'origine et l'ultime sont l'un dans l'autre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela ne va pas évidemment sansque l'homme  soit modifié.
                                                            
                                                                                
                                                                     La technique  informationnelle  qui implique  communications,  échanges et langage,manifeste encore plus clairement que tout autre technique combien ce phénomène est lié à l'existence sociale et àla pensée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais la pensée n'est « humaine » que si elle est créatrice et non pas asservie ou répétitive, que si elleest  poétique.
                                                            
                                                                                
                                                                      L'homme  ne vit pas seulement  de pain,  une société  technocratique peut  devenir étouffante.
                                                            
                                                                                
                                                                     Latechnique moderne peut paralyser la créativité de l'homme, égaliser toute communication, détruire toute volonté des'émanciper  des techniques  confortables  qui nous  sont données.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les techniques  peuvent déboucher  sur dessociétés aseptisées et amorphes, inhumaines comme elles sont souvent présentées dans la science-fiction, commedes sociétés du contrôle où tout est fiché et répertorié.
                                                            
                                                                                
                                                                    Des sociétés totalement dominées par les techno-sciencesne sont pas heureuses.
 
3) Bonheur et techno-science.
  Ramener le bonheur à  un pouvoir des techno-sciences  nous oblige à le penser à l'aune de  l'utilité, de la pureaccumulation de la connaissance,  des biens  matériels.
                                                            
                                                                                
                                                                     Certains philosophes  ont pourtant  ramené le bonheur  àl'utilité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le principe d'utilité est au fondement de toute une tradition philosophique pour laquelle le bonheur est lebien suprême.
                                                            
                                                                                
                                                                    La doctrine utilitariste pose ainsi pour objectif d'atteindre le plus de bonheur possible, de préférence àla liberté, à l'égalité, à la richesse, etc.
                                                            
                                                                                
                                                                    En conséquence, le bien suprême en matière de morale et de législation doitêtre, selon l'expression de Jeremy Bentham, le « bonheur de la communauté », autrement dit le plus grand bonheurdu plus grand nombre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Aussi, les progrès apportés par les techno-sciences sont bien plus collectifs qu'individuels.Dans cette  optique, les  techno-sciences ont  permis de faire diminuer par  exemple les épidémies et  les maladiesgraves, de faciliter les communications à distance, les transports, la charge de travail, elles ont en somme permis unprogrès du confort en général, en négligeant le bonheur individuel.
                                                            
                                                                                
                                                                    On pourrait écrire longuement sur le repli sur lasphère individuelle proche parent des sociétés de masse et technologique avancée.
                                                            
                                                                                
                                                                    En somme, les techno-sciencepeuvent permettre une amélioration du bien-être collectif mais ne peuvent assurer le bonheur individuel..
                                                                                                                    »
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