La station verticale selon Hegel
Publié le 13/01/2014
Extrait du document


«
faire cette différence d'élévation entre les animaux et les hommes mais c'est bien parce que c'est l'homme qui
domine que Hegel peut avancer ce qu'il dit.
On peut se questionner sur le fait que si l'évolution de l'être humain
se serait dérouler de manière totalement différente et si elle n'aurait pu avoir comme conséquence une
constitution corporelle totalement différente.
L'évolution aurait-elle pu créer un être intelligent qui au lieu de
marcher debout, ce serait tenu en rampant ? Et dans ce cas la, Hegel avancerait-il ce qu'il avance dans ce texte
?
Après avoir posé une affirmation scientifique dans la première partie de son texte, Hegel la nuance en rappelant
que l'homme marche aussi à pattes lorsqu'il est enfant, mais il utilise un vocabulaire un peu méprisant (« à la
vérité »).
L'enfant est soumis à la gravité, il n'a donc pas la volonté de se tenir debout car c'est beaucoup moins
facile.
Hegel pose le fait de marcher comme un acte qui fait devenir adulte et place surtout la volonté comme
principale raison de cette station verticale.
L'homme devient un homme lorsqu'il s'extirpe de la pesanteur qui le
retient au sol et qu'il le fait volontairement.
Il oublie aussi que la station droite n'est pas innée, elle doit être
apprise et relativement tard (comparé aux animaux).
Ce privilège de la station verticale est donc le fruit d'un dur
labeur et d'un travail de plusieurs mois.Cette volonté doit être renouvelée sans cesse autrement nous
retomberons dans l'horizontalité animal qui est symbole d'immanence.
Le privilège devient donc un travail de
chaque instant.
Se redresser permet donc la transcendance de l'esprit et de l'être.
Hegel ne prend pas en
compte la dimension pratique qu'offre une position verticale : la facilité de mouvement, qui au quotidien permet
un déplacement plus rapide..
L'auteur associe la station droite de l'homme à la liberté.
En effet, cette verticalité
peut sembler tout à fait légitime mais elle est néanmoins la preuve de la liberté.
Hegel fait une référence à la
dialectique du maitre et de l'esclave.
Après l'humiliation de la perte de la liberté, l'esclave va donc courber
l'échine (ce qui est symbole de la domination) mais va tout faire pour se redresser et donc regagner sa liberté.
Camus fait aussi une référence à cette humiliation en parlant de l'Occupation de Paris par les Nazis « je me suis
jamais senti aussi libre que pendant l'Occupation », en effet, il est très bien placé pour parler de la liberté car il
connait le vrai sentiment de liberté.
Hegel fait aussi sans doute référence aux Romains qui faisaient passer les
ennemis vaincues sous leurs lances de sorte a ce que ces ennemis baissent la tête.
A la ligne 13, Hegel nous exprime clairement que « la station droit exprime déjà une signification particulière ».
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