La société forme-t-elle notre conscience morale ?

« Il existe une conscience «naturelle et instinctive» supérieure à l'éducation.

- Faire appel à la raison individuelle comme facul de juger, c'est accéder à la conscience morale.

La conscience morale ne dérive pas de l'éducation La conscience morale n'est pas la science du bien, elle n'est pas que connaissance.

Elle est une sorte d'intuition qui répugne au mal moins par ce qu'elle sait que par ce qu'elle est.

La conscience est un principe supérieur n petit enfant peut- %) il avoir une cons- cience morale? Est-il ca- pable de juger du bien et du mal? Existe-t-il une conscience antérieure ou supérieure à l'édu- cation? jean-Jacques Rousseau répond «oui», puisqu'il y voit un principe «inné», une sorte d'instinct divin supérieur qui rend l'homme digne de res- pect.

La société nous éduque, mais cette édu- cation n'est pas forcé- ment bonne.

Au nom de la morale, on enrôle des enfants dans la guerre, on les réduit à l'état d'es- claves par le travail.

Il s'agit donc de ne pas pervertir la conscience, «naturelle et instinctive», qui «rend l'homme sem- blable à Dieu».

La conscience est la voix de la raison p our les philosophes du siècle des Lu- mières, la conscience re- pose non seulement sur l'éducation, mais aussi sur la raison humaine et sur un principe inté- rieur: le devoir s'im- pose de lui-même par la raison, au contraire de la contrainte juri- dique, imposée de l'ex- térieur par la loi ou la coutume.

Pour Kant, il ne peut y avoir de véri- table distinction entre «il est au fond des âmes principe inné de justice et de vertu, sur lequel nous` jugeons nos actions et d'autrui (...).» Jean-Jacques Rousseau raison et coascience mo- rale.

Ce n'élit pas l'édu- cation, ni la science, ni la philosophie qui me dictent ce que je peux ou ce que je dois faire, c'est ma raison.

Car c'est bien la raison qui rend ma conscience autonome et «morale».. »