LA SINCÉRITÉ DE ROUSSEAU: Que faut-il penser de l'affirmation de Rousseau au début des Confessions : "J'ai dit le bien et le mal, avec la même franchise" ?
Publié le 14/04/2009
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Depuis les Confessions de saint Augustin et les Essais de Montaigne, le débat sur la littérature autobiographique reste ouvert. Peut-on parler de soi ? A-t-on, en parlant de soi, la même objectivité qu'en parlant d'un arbre comme le soutient Montaigne ? Toute confession ne tourne-t-elle pas à l'apologie? Les ennemis de Rousseau (Grimm, Mme d'Epinay) et les critiques modernes ont relevé des erreurs matérielles dans les Confessions : l'âge auquel son père mourut, les dates du séjour à Chambéry, etc. Il est certain qu'écrivant longtemps après les événements, Rousseau a eu des défaillances de mémoire.
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- Lecture méthodique - Livre III des Confessions de Rousseau: (pp.151-152) : « Cette lenteur de penser [ ... ] il est rare que je me trompe. »
- Schopenhauer, extrait de l'Art d'avoir toujours raison. « La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l'adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s'efforcer de n'exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d'abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s'accompagne d'un besoin de bavard
- Que faut-il penser de cette affirmation de Socrate : Que de chose dont je n'ai pas besoin ?
- Dans les Méditations métaphysiques Descartes écrit : je pense donc je suis. De son côté Rousseau écrit dans Les Rêveries du Promeneur solitaire: je sens donc je suis. En vous appuyant sur chacune de ces affirmation, vous vous demanderez quel sens il faut donner à la conscience d'exister.