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La simulation des émotions. ?

Publié le 10/06/2009

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Il n'est pas question de discuter, pour les approuver ou les nier, les théories de l'expression des émotions, mais les faits sur lesquels elles s'appuient donneront ou suggéreront le matériel nécessaire au sujet présent, puisqu'il faut établir comment ou jusqu'à quel point il est possible de déclencher les réflexes qui signalent l'émotion à l'observateur étranger. En somme, application, — à bien situer seulement, — d'une question classique.

(Introduction). — Nos émotions se traduisent spontanément par les réactions organiques, et nous savons aussi qu'elles peuvent être simulées, par déclenchement volontaire des faits d'expression. Disons d'ailleurs qu'il y a de même dissimulation, par inhibition des mêmes faits. Dans les deux cas le problème revient à chercher dans quelles conditions ou jusqu'à quel point l'homme est maître de ses réflexes d'expression. I. — Simulation (ou dissimulation) implique volonté, ou direction consciente du fait d'expression. On pourrait donc soutenir — ce qui précise le problème — qu'il n'y a vraiment simulation que si le simulateur garde entièrement la maîtrise de ses mouvements ou de ses attitudes, puisqu'en fait il exprime des états qui lui sont étrangers (Diderot : paradoxe du comédien). On discuterait du point de vue d'un idéal esthétique s'il doit ou non en être ainsi (Diderot souligne que l'acteur joue les sentiments voulus par l'auteur, qu'en se laissant aller à l'émotion il risquerait de vivre un thème qui n'est pas celui de l'auteur; d'autres demanderont surtout la « chaleur « du jeu) : nous demanderons, psychologiquement, si l'expression est ainsi à notre disposition.

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