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LA SIGNIFICATION DE L'HISTOIRE : Peut-on envisager le devenir historique entièrement tracé d'avance et une fois pour toutes, ou bien alors comme le simple fait du hasard, ou bien encore dépend-il du libre choix de l'homme ?

Publié le 25/03/2015

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           Le développement ne comporte pas d'analyse critique approfondie du libellé même de la question, ce qui est dommage.

— Bonne référence à la théorie antique du destin, illustrée ici par la tragédie d'OEdipe. La distinction établie par la suite entre fatalisme et déterminisme est très clairement for­mulée, et la référence à Spinoza (Lettre à Schuler) tout à fait pertinente.

           Les allusions à Descartes et à Kant sont moins satisfai­santes, car elles sont trop succinctes pour avoir valeur démonstrative. Par contre, la référence à Marx et à l'idée que l'homme, en produisant ses moyens d'existence, est d'emblée engagé dans une histoire et constitué par elle, est intéressante.

           Le développement concernant la théorie sartrienne du libre arbitre est précis et bien ajusté. Là comme dans le reste de la copie, il faut souligner le souci constant, et tout à fait louable, de mobiliser une référence philosophique en l'articulant précisément sur l'énoncé du sujet.

 

— La conclusion, qui dresse un bilan négatif un peu hâtif de toutes les thèses étudiées, demanderait à être nuancée.

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« aujourd'hui habitué au ton fataliste qui accompagne toujours ces déclarations.

Cependant, si parfois la menace est réelle, doit-on vraiment considérer ces catastrophes à venir comme inévitables, comme les marques du destin? Peut-on envisager le devenir his­ torique entièrement tracé d'avance et une fois pour 10 toutes, ou bien alors comme le simple fait du hasard, ou bien encore dépend-il du libre choix de l'homme? On peut se proposer de réfléchir sur ces questions qui ont une importance fondamentale par les conséquences que l'on peut en tirer et qui décident notamment de 15 l'existence ou la non-existence de la liberté humaine.

Quand on parle du devenir historique de l'homme, on est amené à considérer l'histoire humaine en géné­ ral, le cheminement de l'humanité à travers le temps.

Il est incontestable que les actions des hommes 20 agissent sur son devenir, mais on peut se demander dans quelle mesure elles le font.

Et le problème réside dans le fait de savoir si, à l'échelle de l'humanité, des générations qui s'enchaînent, on peut dire que l'homme choisit son devenir, ou bien s'il est amené 25 à vivre des événements qu'il subit et qui forment l'histoire sans qu'il y ait pris part.

Si l'on considère la thèse fataliste on y rencontre l'idée que le devenir historique de l'homme est entièrement tracé d'avance, par une main d'essence divine et que l'histoire peut 30 être entièrement assimilée au destin.

L'analyse d'Œdipe Roi, par exemple, montre que, quoi qu'il fasse pour échapper à son destin, tout ce qu'il fait ne l'y ramène que mieux.

Ayant été prévenu par un oracle qu'il allait tuer son père et épouser sa mère, il va H partir de chez lui, pour s'éloigner de ceux qu'il croit être ses parents et qui ne sont que ses parents adoptifs, pour échapper au destin, et au cours de ses voyages, il tuera son vrai père et épousera sa mère sans le savoir.

Le personnage illustre très bien la thèse fataliste qui 40 veut que quoi qu'on fasse, on soit lié à son destin.

Le devenir historique n'est alors que l'accomplissement d'une série de faits prévus, et l'homme, quand il croit accomplir un choix, ne fait qu'accomplir son destin.

Il est évident que cette thèse est pessimiste car elle -114 -. »

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