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La science suffit-elle à cultiver l'esprit ?

Publié le 05/08/2005

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esprit
Discussion : Le sous-entendu d'un tel sujet est que l'esprit aspire à être nourri par quelque chose, qu'il existe un désir de la connaissance chez les hommes qui les pousse à vouloir s'instruire.   Suggestion de plan :   Première partie : Quelle science ? L'énoncé repose sur une ambiguïté : la signification à accorder au mot science. On peut en effet entendre par ce mot une idée générale, celle de tout savoir de quelque espèce qu'il soit, ou entendre science au sens restreint de connaissance objective reposant sur la loi et validée par l'expérience : " On voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences : c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnement. " Descartes, Règles pour la direction de l'esprit. Dire de quelqu'un qu'il se cultive suppose qu'il n'acquiert pas seulement un savoir dans les domaines réservés et objectifs que sont la physique ou les mathématiques, mais qu'il s'ouvre à toutes les interrogations humaines subsumées par le discours philosophique : « Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique ; le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale ; j'entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui présupposant une entière connaissance des autres sciences est le dernier degré de la sagesse. », René Descartes  Principes de la philosophie. La quête de savoir passe donc par tous les domaines de la connaissance, dans la certitude que les uns tempèrent et complètent les autres, et que toute aspiration véritable à la culture exprime cette diversité : « La philosophie sans la science perd bientôt de vue nos rapports réels avec la création pour s'égarer dans des espaces imaginaires ; la science sans la philosophie mériterait encore d'être cultivée pour les applications aux besoins de la vie ; mais hors de là on ne voit pas qu'elle offre à la raison un aliment digne d'elle, ni qu'elle puisse être prise pour le dernier but des travaux de l'esprit. » Cournot, Sur les fondements de nos connaissances, 1851.     Deuxième partie : L'aridité de la science   Il apparaît que les traces laissées par les premiers hommes sont techniques mais tout aussi bien graphiques.

Le sous-entendu d’un tel sujet est que l’esprit aspire à être nourri par quelque chose, qu’il existe un désir de la connaissance chez les hommes qui les pousse à vouloir s’instruire.

esprit

« Au sens large, la science est pour un sujet la possession d'un savoir complet, achevé et conscient de lui-même.

Plusprécisément, on nomme science une recherche qui définit un objet à connaître et procède par hypothèses afind'atteindre une vérité objective en les confirmant ; elle est donc absolument impossible à achever. Lorsqu'une chose suffit à une autre, cela signifie qu'elle en est la condition suffisante, qu'il suffit que nous l'ayonspour obtenir ce dont elle est le moyen.

Si je dis que A suffit a B, cela signifie que la possession de A est la conditionde mon obtention de B sans que j'ai besoin de quoique ce soit d'autre. Cultiver quelque chose signifie le faire passer de la puissance à l'acte : lorsque je cultive un champ, je provoque lepassage de la puissance à l'acte des graines que ce dernier contient.

Pour le dire autrement, cultiver quelque chose,y compris dans le sens métaphorique de ce terme, signifie se rapporter a cette chose pour la faire fructifier, pourdévelopper les caractéristiques qu'elle contient. Par esprit, nous pouvons entendre les facultés intellectives de l'individu, c'est-à-dire sa capacité à se rapporter auxchoses et aux êtres qui l'entourent de sorte qu'il peut les comprendre, les interpréter.

L'esprit est cette facultétraditionnellement distinguée du corps dont la première caractéristique est d'être immatérielle, impalpable,contrairement au corps qui est pour sa part une « chose étendue » pour citer partiellement la définition qu'en donneDescartes dans Les Méditations Métaphysiques . A première vue, il semble que nous pouvons bel et bien affirmer que la science suffit a cultiver l'esprit, car dans lascience se trouve un idéale de rigueur auquel nous ne pouvons refuser notre admiration, au point de la considérercomme le paradigme des activités de l'esprit.

La science suffirait donc à cultiver l'esprit car nulle autre activisteaussi bien que cette dernière n'y parviendrait.

Cependant, nous pouvons nous demander egalement si d'autresactivistes ne seraient pas egalement a même de cultiver l'esprit dont la nature serait entierement non scientifique ?Enfin, nous chercherons a déterminera si un idéal d'existence ne pourrait consister dans le fait de ne jamais scinderla culture de l'esprit par les sciences d'autres activités complémentaires, de sorte que l'éducation idéale serait uncompose harmonieux de pratiques distinctes quoique nécessaires… I.

La science suffit a cultiver l'esprit car elle est le paradigme des activités rationnelles La science est le meilleur moyen pour cultiver l'esprit en raison de son exigence de rationalité et de logique a. A première vue, il semble bien que nous puissions affirmer que la science suffit à cultiver l'esprit.

En effet, parscience, nous pouvons entendre cette activité intellectuelle qui consiste à analyser des problèmes précis au coursd'un protocole rationnel et en fonction de règles logiques.

La science peut passer pour l'activité rationnelle la plusexigeante que nous puissions nous représenter, comme le paradigme de l'usage exigeant de la raison.

Cette idéepeut apparaitre notamment si nous nous referons a la tradition de la philosophie antique : a l'entrée de l'Académie,école fondée par Platon, l'inscription « Nul n'entre ici s'il n'est géomètre » aurait été inscrite.

Une telle phrase indique que la possession de la science géométrique, avec tout ce que celle-ci implique de rigueur et d'exactitude,est indispensable pour cultiver l'esprit. En revanche, les autres activités possibles de l'esprit manifestent un degré inferieur de rigueur qui les rendent non preferables a la science b. Allant plus loin, nous dirons que si la science suffit à cultiver l'esprit c'est aussi parce que les autres activitésintellectuelles que l'homme peut pratiquer se manifestent par une exigence moindre de raison et d'intelligence.

Parexemple, nous ne serons jamais enclins a dire que les activités physiques suffisent a cultiver l'esprit : non seulementcelles-ci portent directement sur le corps, ce qui dans une perspective dualiste comme celle de Descartes signifiequ'elles portent sur quelque chose de radicalement autre que l'esprit ; et quand bien même nous pouvons leurreconnaitre la faculté a cultiver certaines de nos facultés intellectuelles (par exemple le sens de la tactique dans laplupart des sports, les reflexes qui manifestent la rapidité de calcul et de réaction de l'esprit humain) nous ne dironsjamais que ces activités suffisent a cultiver l'esprit, qu'elles tiennent lieu de tout pour l'éducation de l'esprit.

Endéfinitive, à ce stade de notre réflexion, nous dirons que la science suffit à cultiver l'esprit, d'une part parce qu'elleest la plus rationnelle et la plus logique des activités que ce dernier peut avoir ; et d'autre part parce qu'aucuneautre activité ne parait a même de rivaliser avec elle pour cultiver l'esprit humain. II.

La science ne peut suffire a cultiver l'esprit car ce dernier requiert d'autres activistes a.. »

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