La science se résume-t-elle au progrès technique ?
Publié le 05/11/2009
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Par la science, l’homme va se rendre maître de la nature. La technique est liée à la maîtrise de la nature et des phénomènes naturels. L’homme subit tout de même la nature : ses forces sont limitées. Il rencontre des obstacles pour subvenir à ses besoins ( ex : l’alimentation). Il doit donc inventer des techniques pour vivre et survivre (outils pour se nourrir, pour se soigner...). On rappelle que la technique est l’ensemble des procédés permettant à l’homme de s’affranchir des contraintes de la nature et à produire ce qui lui est nécessaire pour satisfaire ses besoins et ses désirs. L’homme a des techniques avant l’apparition des sciences modernes ( au 17ème siècle avec Galilée). La nouveauté apportée, est que désormais, ce n’est plus la force de l’homme qui est utilisée ; c’est maintenant la nature et ses forces que l’on exploite : on se sert alors d’une force mécanique. L’homme va accroître considérablement le pouvoir qu’il a sur la nature. L’intuition de Descartes est la suivante : l’homme va se rendre « comme maître et possesseur de la nature « ; cette formule caractérise la finalité de la technique et le progrès technique.
- 1) La science c'est le progrès !
- 2) La science est aussi une spéculation désintéressée.
- 3) Toute science est légitime, tout progrès technique ne l'est pas.
«
phénomènes pour subvenir à ses propres désirs.
La citation citée auparavant est orgueilleuse.
Cette vision del'homme est nuancée par « comme » qui indique une comparaison et non un fait réel.
La tentation démesurée de latechnique est, de plus, à réaliser mais pas encore dans le moment présent.
Le progrès va être rendu possible par ladistance entre la réalité de la technique et sa fin.
Cette formule caractérise donc la modernité par le progrèstechnique.
On peut se demander si en s'affranchissant des contraintes naturelles, l'homme ne va pas faire sonbonheur...
Le progrès technique est une condition du bonheur de l'homme. D'abord, l'invention des machines va faciliter la vie de l'homme.
L'invention d' « une infinité d'artifices » donc demachines est présente dans les textes de Descartes.
Le développement de la mécanique va rendre possible lemachinisme donc les machines vont se substituer au travail des hommes : c'est la force mécanique qui est utiliséedans les machines.
Avant, les machines, les besoins de l'homme n'étaient pas ou peu satisfaits.
L'homme n'étaitmême pas assuré de manger à sa faim, il devait travailler durement tandis qu'avec la mécanisation, l'homme vapouvoir enfin satisfaire ses besoins et se détacher des tâches les plus pénibles.
Ensuite, le progrès de la médecine est lui aussi une condition du bonheur de l'homme.
La médecine est uneapplication de la science, ce n'est pas seulement une science mais c'est aussi un art ou une action qui vise unrésultat ( la santé).
Le progrès de la science va développer la médecine puisque pour lui, le corps n'est qu'unemachine.
La connaissance du fonctionnement du corps va permettre d'agir sur la machine : la connaissance descauses de la maladie va permettre de la guérir.
D'où l'espoir placé dans la médecine : la conservation de la santé etla prolongation de la vie.
Or l'homme étant uni à son corps, il ne peut parvenir à un contentement, à un bonheurvéritable sans la médecine puisque la maladie qui atteint le corps trouble l'âme.
Répandre les sciences, c'est travailler au bonheur de l'homme.
Une véritable vocation, le fait de consacrer savie à la science ou à la philosophie.
Avec Descartes, nous sommes au point de jonction entre la science et lareligion.
L'amour de Dieu et des autres : la loi de la charité qui donne sens à la vie chrétienne.
Sa vocationscientifique s'accorde avec cette loi car faire progresser les sciences, c'est travailler au bonheur de l'homme : lascience va avoir des applications pratiques à l'homme.
Selon lui, il faut rendre publiques les oeuvres scientifiques...
Certes, les progrès dans la médecine comme dans bien d'autres domaines contribuent au bonheur en tantqu'elle améliorent le quotidien.
Mais à force d'abuser et d'exploiter les trésors de la nature, à force de se croire leplus fort de l'univers, l'homme ne peut-il pas devenir l'esclave de ses techniques et ainsi s'aliéner ? L'homme sans sagesse ne peut être qu'esclave de la technique.
Même si la technique est une condition du bonheur de l'homme, elle n'en est pas la seule.
L'homme ne pourrajamais être entièrement le maître de la nature.
Le pouvoir de l'homme est limité, tout simplement car sa science estlimitée.
La fin de la technique reste à réaliser.
Les techniques reculent les limites mais ne les supprime pas.
Lamédecine va guérir de plus en plus de maladies mais l'homme sera toujours confronté à la maladie.
Il doit donctoujours affronter l'épreuve de la maladie.
Certes, la médecine prolonge la vie mais l'homme sera toujours confrontéà la mort ( il sera toujours mortel).
Aussi, l'homme trouve moins de difficultés dans le travail mais il travaille toujours.La conséquence, c'est que l'homme ne va pas voir tous ses désirs réalisés par la technique.
Il doit alors apprendre àrégler ses désirs pour faire son bonheur.
Le bonheur, en réalité, ne dépend pas entièrement des techniques maisaussi des vertus morales.
De plus, la technique nous libère des contraintes de la nature pour mieux nous imposer ses propres contraintes.En effet, l'homme était esclave de la nature ; il est maintenant celui des techniques :- Dépendance de l'homme : avant il dépendait des phénomènes naturels.
Désormais, il va dépendre des machines ( des objets techniques).
L'homme ne peut plus s'en passer, il en devient dépendant.
Denos jours, la civilisation est performante tant que les machines fonctionnent : l'informatique, la calculatrice ensont des exemples.
L'enjeu des politiciens est de savoir quelles sont, à l'heure actuelle, les sources d'énergievitale. - Notion de besoin ; grâce à la technique, l'homme va satisfaire ses besoins vitaux.
Ces besoins, vont en outre devenir de plus en plus nombreux....La conséquence, c'est l'insatisfaction du désir ; quand l'hommepossède le nécessaire, le désir est celui du superflu donc l'homme n'est jamais satisfait.
Comme le disait Gaston.
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