La science peut-elle remplacer la religion ?
Publié le 28/02/2004
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Ainsi, la science peut expliquer tous les événements du monde, tous les phénomènes de la Nature, même ceux qui étonnent et terrorisent le plus les hommes, comme procédant de mécanismes matériels dépourvus de toute intention de nuire, et nullement d'esprits divins aux volontés variables. Par exemple, les intempéries qui dévastent vos biens et vous ruinent ne sont nullement l'expression d'une vengeance divine pour punir vos fautes passées, mais seulement la résultante de forces naturelles aveugles et indifférentes à votre devenir. C'est ce qu'établira de façon complète Lucrèce, en donnant même le luxe de plusieurs explications possibles des mêmes phénomènes, arguant du fait que l'essentiel n'est pas de connaître la vraie cause du phénomène, mais de savoir qu'il possède une cause matérielle non intentionnelle. C'est en effet cela seul qui importe à notre bonheur, puisque ce savoir nous délivre des angoisses religieuses. Science versus religion Freud affirme que la religion est une illusion. Pour Freud, la religion 'est pas la compensation illusoire de la misère économique et sociale, mais de la misère psychologique. Dans « L'avenir d'une illusion «, Freud montre que les exigences répressives de la « civilisation « entrent en conflit avec les instincts, les désirs sexuels et agressifs qui caractérisent la « constitution animale « de l'homme. Le « secret « de la force des « illusions religieuses « tient précisément à la force de ces désirs frustrés. La religion a une fonction consolante parce qu'elle offre la perspective d'un au-delà dans lequel le désir trouvera sa satisfaction. Mais elle répond aussi au besoin de protection et d'amour de l'homme par l'image d'une Providence bienveillante sous la forme de Dieu le Père : « Nous le savons déjà : l'impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d'être protégé -protégé en étant aimé- besoin auquel le père a satisfait : la reconnaissance du fait que l'homme s'est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant.
La connaissance scientifique permet une compréhension croissante des mystères du monde. L'homme se rend compte qu'il n'a plus besoin de chercher dans la religion l'explication ultime des choses. TOUTEFOIS, la science ne peut se substituer à la religion. Cette dernière conserve toute sa force, car la science ne peut répondre aux questions métaphysiques et existentielles que se pose l'homme.
- I) La science peut remplacer la reigion.
a) La science est explicative. b) La science permet de dissiper l'illusion religieuse (Epicure). c) L'évolution de l'humanité est celle du progrès des sciences.
- II) La science ne peut pas se substituer à la religion.
a) La science explique le comment et non le pourquoi des choses. b) La science ne se propose pas de donner un sens. c) Le besoin de croire fonde l'humanité.
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Science versus religionFreud affirme que la religion est une illusion.
Pour Freud, la religion ‘estpas la compensation illusoire de la misère économique et sociale, maisde la misère psychologique.
Dans « L'avenir d'une illusion », Freudmontre que les exigences répressives de la « civilisation » entrent enconflit avec les instincts, les désirs sexuels et agressifs quicaractérisent la « constitution animale » de l'homme.
Le « secret » dela force des « illusions religieuses » tient précisément à la force de cesdésirs frustrés.
La religion a une fonction consolante parce qu'elle offrela perspective d'un au-delà dans lequel le désir trouvera sa satisfaction.Mais elle répond aussi au besoin de protection et d'amour de l'hommepar l'image d'une Providence bienveillante sous la forme de Dieu le Père: « Nous le savons déjà : l'impression terrifiante de la détresse infantileavait éveillé le besoin d'être protégé –protégé en étant aimé- besoinauquel le père a satisfait : la reconnaissance du fait que l'homme s'estcramponné à un père, à un père cette fois plus puissant.
L'angoissehumaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règnebienveillant de la Providence divine.
» Ainsi, donc, pour Freud, la religionest une illusion engendrée par le désir et c'est de l'image paternelle queprovient l'idée de Dieu.
Grâce aux réponses apportées par la science ànos questions, nous pouvons espérer sortir de l'infantilisme.
« Représentons-nous la vie psychique du petit enfant.
[...] La libido suit lavoie des besoins narcissiques et s'attache aux objets qui assurent leur satisfaction.
Ainsila mère, qui satisfait la faim, devient le premier objet d'amour et certes de plus lapremière protection contre tous les dangers indéterminés qui menacent l'enfant dans lemonde extérieur ; elle devient, peut-on dire, la première protection contre l'angoisse.
La mère est bientôt remplacée dans ce rôle par le père plus fort, et ce rôle reste dévolu au père durant tout lecours de l'enfance.
Cependant la relation au père est affectée d'une ambivalence particulière.
Le père constituaitlui-même un danger, peut-être en vertu de la relation primitive à la mère.
Aussi inspire-t-il autant de crainte quede nostalgie et d'admiration.
Les signes de cette ambivalence marquent profondément toutes les religions [...].Et quand l'enfant, en grandissant, voit qu'il est destiné à rester à jamais un enfant, qu'il ne pourra jamais sepasser de protection contre des puissances souveraines et inconnues, alors il prête à celles-ci les traits de lafigure paternelle, il se crée des Dieu x, dont il a peur, qu'il cherche à se rendre propices et auxquels il attribue cependant la tâche de le protéger.
Ainsi la nostalgie qu'a de son père l'enfant coïncide avec le besoin deprotection qu'il éprouve en vertu de la faiblesse humaine ; la réaction défensive de l'enfant contre son sentimentde détresse prête à la réaction au sentiment de détresse que l'adulte éprouve à son tour, et qui engendre lareligion, ses traits caractéristiques.
»
Freud .
La religion n'est pas l'objet central de l'investigation Freud ienne : l'auteur étend à ce champ du réel les conséquences de son interprétation des maladiespsychiques et du fonctionnement de l'inconscient.
C'est ainsi que la religion se trouveenglobée dans sa théorie du déterminisme psychique.
Freud lui consacre tout de même trois ouvrages, dont deux, « Totem & Tabou » et « Moise & le monothéisme », développent une hypothèse, aujourd'hui fort contestée, de la genèse du phénomène religieux : à l'origine de l'humanité, le meurtre du père par ses fils aurait fait naître chez ceux-ci un sentiment de culpabilité,qui n'aurait trouvé d'issue que dans le culte voué au père défunt, et divinisé.
Le troisième livre de Freud , « L'avenir d'une illusion », porte, comme son titre l'indique, un double regard, synchronique et diachronique, sur la nature de la religion, et sur son destin historique.
Freud conçoit la religion comme une illusion, cad comme une croyance fondée sur la réalisation d'un désir (et non sur la connaissance objective de la réalité).
Elle est une réponse à une situation de détresse : lorsquel'enfant constate que ses parents, qu'il croyait parfaits, s'avèrent faillibles, son désarroi l'incite à projeter dansl'au-delà les attributs de toute-puissance et de toute-tendresse qu'il désirait (et donc croyait) les voir assumerjusqu'alors.
La religion a donc pour effet de reproduire à l'échelle sociale les relations de l'enfant à l'autoritéparentale, dans leur double fonction de protection et de répression.
Plus précisément, Freud assimile la religion à une névrose obsessionnelle, cad à l'expression symbolique d'un conflit psychique, en l'occurrence à un mécanisme dedéfense contre l'angoisse par la pratique répétée de rites et de prières.
C'est ainsi que le.
»
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