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La science peut-elle libérer l'homme ?

Publié le 12/10/2005

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Qu'est-ce que la science ? le substantif science, issu du latin « scientia » qui signifie « connaissance », « savoir », qualifie aujourd'hui un ensemble de connaissances, systématisées dans la plupart des cas, fondées rationnellement et auxquelles on accorde une reconnaissance universelle. Intéressons-nous à présent au concept d'homme . Appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »).  Et Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. La science peut-elle liberer l'homme ? Comment penser l'articulation du concept de science avec celui de liberté ? I.                                          La plupart des gens pensent que la systématisation des connaissances qui caractérise la science aboutit à des systèmes parfaitement cohérents qui reflètent la réalité et son fonctionnement.

Dans un sens large, la science est pour un sujet la possession d’un savoir complet qui s’accompagne de la connaissance de ce savoir. Celui-ci peut être considéré comme achevé et conscient de lui-même. Mais dans un sens plus précis, on nomme science une recherche qui définit un objet à connaître et procède par hypothèses afin d’atteindre une vérité objective dès lors que ces dernières sont confirmées. Donner une définition simple et univoque de la liberté n’est possible qu’au prix d’une simplification inacceptable du concept de liberté. En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s’oppose à elle. Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l’esclavage : alors elle est la condition d’une personne qui n’est pas sous la dépendance d’une autre. Elle s’oppose également à la contrainte, puisqu’elle est le pouvoir de faire ce que l’on veut ; mais elle s’oppose également à l’oppression, en tant qu’elle est le droit de faire tout ce que les lois permettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d’autrui. Enfin, elle s’oppose au déterminisme, puisqu’elle est le pouvoir de la raison humaine de se déterminer en toute indépendance. En nous demandant si la science peut libérer l’homme, nous posons en vérité une question passablement imprécise car fort large. En effet, nous pouvons entendre de nombreuses choses par cette formule : si libérer, c’est délivrer d’une contrainte, alors il se peut que la science libère l’homme. Mais si par libération, nous entendons la démarche du sujet qui parvient à choisir ce qu’il veut devenir, notre réponse sera peut-être différente. Enfin, il se peut que la science soit elle-même source de contraintes nouvelles pour l’homme, et qu’elle menace d’échapper à son contrôle. La question au centre de notre réflexion sera donc de déterminer dans quelle mesure la science, comme recherche ou comme savoir, est le moyen adéquat pour parvenir à la libération de l’homme.

« sens plus précis, on nomme science une recherche qui définit un objet à connaître et procède par hypothèses afind'atteindre une vérité objective dès lors que ces dernières sont confirmées. Donner une définition simple et univoque de la liberté n'est possible qu'au prix d'une simplification inacceptable duconcept de liberté.

En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s'oppose àelle.

Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l'esclavage : alors elle est la condition d'une personne qui n'estpas sous la dépendance d'une autre.

Elle s'oppose également à la contrainte, puisqu'elle est le pouvoir de faire ceque l'on veut ; mais elle s'oppose également à l'oppression, en tant qu'elle est le droit de faire tout ce que les loispermettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d'autrui.

Enfin, elle s'oppose au déterminisme,puisqu'elle est le pouvoir de la raison humaine de se déterminer en toute indépendance. En nous demandant si la science peut libérer l'homme, nous posons en vérité une question passablement imprécisecar fort large.

En effet, nous pouvons entendre de nombreuses choses par cette formule : si libérer, c'est délivrerd'une contrainte, alors il se peut que la science libère l'homme.

Mais si par libération, nous entendons la démarchedu sujet qui parvient à choisir ce qu'il veut devenir, notre réponse sera peut-être différente.

Enfin, il se peut que lascience soit elle-même source de contraintes nouvelles pour l'homme, et qu'elle menace d'échapper à son contrôle. La question au centre de notre réflexion sera donc de déterminer dans quelle mesure la science, comme rechercheou comme savoir, est le moyen adéquat pour parvenir à la libération de l'homme. I.

La science libère-t-elle l'homme des contraintes naturelles ? a.

La science, moyen de délivrer l'homme du « fardeau de la vie » A première vue, il semble incontestable que la science entendue comme recherche est tout à fait capable de libérerl'homme.

En effet, Hannah Arendt rappelle dans « Conditions de l'homme moderne » que les sociétés antiques, notamment la société romaine, employaient l'esclavage pour décharger une part privilégiée de la population de cequ'elle nomme « le fardeau de la vie ».

Alors que les maîtres pouvaient s'adonner à l'otium, c'est-à-dire au loisir et àla culture, les esclaves étaient chargés d'assurer la part matérielle de la vie, à savoir la production des biensnécessaires à la reproduction et au confort de celle-ci.

Dans la Politique , Aristote souhait que les « navettes marchent toutes seules » et faisait de cet évènement le préalable à la libération de l'homme du fardeau implacablemais nécessaire du travail. b.

La science, moyen de délivrer l'homme de l'influence du milieu Allant plus loin, nous dirons que la science libère l'homme des contraintes naturelles du milieu en même temps quedes contraintes liées à sa nature (la nécessité de perpétuer sa vie).

En effet, la science apparaît comme le moyenadéquat pour permettre à l'homme de modifier son milieu et d'y vivre le plus confortablement possible.

C'est ce quele géographe Vidal de la Blache nomme le « possibilisme » : l'homme se rapporte à son milieu comme à un réservoirde possibilités qu'il est à même d'utiliser au moyen de la science.

Nous dirons donc que la science libère l'homme, ence sens qu'elle est à même de réduire voire d'annuler la toute puissante influence du milieu sur lui. II.

La science libère-t-elle l'homme spirituellement ? a.

La science comme recherche est incapable de libérer l'homme spirituellement… Cependant, si nous modifions l'acception du terme liberté, pour retenir la définition qu'en propose Sartre dansl'Existentialisme est un humanisme et l'Etre et le néant notamment, nous dirons qu'il ne semble pas que la science entendue comme recherche déductive à partir d'hypothèses soit le moyen adéquat pour libérer l'homme.

Dans unarticule intitulé Une liberté infinie ? (in Sartre, désir et liberté ) Philippe Cabestan écrit : « Le choix originaire est inconditionné, et ne s'opère pas pour autant une fois pour toutes.

Autrement, nousretomberions dans le schéma d'une existence prédéterminée par son essence, qui ne pourrait être que ce qu'elleest ». C'est par le choix que l'homme définit son être, choix rationnel qui définit le projet par lequel l'individu décide de lui-. »

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