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La science obéit-elle majoritairement à un marché ?

Publié le 27/02/2008

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Or, ce n'est pas seulement afin de pouvoir agir qu'on préfère exclusivement, peut-on dire, le sens particulier de la vue au reste des sens ; on le préfère même quand on n'a absolument rien à en tirer d'immédiat ; et cette prédilection tient à ce que, de tous nos sens, c'est la vue qui, sur une chose donnée, peut nous fournir le plus d'informations et nous révéler le plus de différences. »     Conclusion   Nous avons souligné que le rapport science et marché n'était pas originaire. Cependant le lien de plus en plus intime existant entre technique et sciences culminant dans la notion de techno-science nous invite à penser que science et marché ne sont pas exclusives. De là à dire que les sciences obéissent majoritairement à un marché ? Nous avons vu que le majoritairement était peut être excessif. Si la science a partie liée avec le marché par l'intermédiaire de la technique, on ne peut pas parler de soumission majeure. La science est avant tout soif de savoir, soif de connaître - la loi du marché même si son influence est de plus en plus grande reste pour autant secondaire. SUPPLEMENT : ROUSSEAU : l'État, expression de la volonté générale Selon Rousseau, les hommes sont contraints de s'associer pour survivre. Le problème est de « trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant ». Sa solution, c'est le contrat social.

 

La science obéit-elle majoritairement au marché ? Se poser cette question, c'est se poser la question du rapport entre la science et la sphère économique et plus précisément la sphère de l'offre et de la demande. La science obéit-elle à une logique économique et marketing ? Mais accepter cette thèse, c'est se dire que la recherche scientifique se réduit à n'être qu'un produit commercial parmi tant d'autre cherchant à faire du profit, toujours plus de profit. Cependant la science n'est-elle pas avant tout cette quête de savoir désintéressé. La science n'est-elle pas curiosité, accroissement des savoirs trouvant sa propre fin en elle-même. Il semble pourtant que - la science étant de plus en plus liée avec les technologies de pointe – elle ne puisse faire abstraction du marché. Mais il y a une distinction entre prendre en considération le marché, obéir aux lois du marché, et obéir majoritairement aux lois du marché. Dans quelle mesure la science ne peut-elle faire l'économie du marché ? Si l'aspect économique est présent dans les sciences, est-il pour autant prédominant ?

« recevoir des lois, c'est à lui d'en donner ; ce n'est pas lui qui doit obéir à autrui, c'est à lui, au contraire, quedoit obéir celui qui est moins sage.

»Cependant cette caractérisation de LA sagesse par Aristotélicienne laisse entrevoir une caractérisation dessciences par et en vue de leurs résultats – autrement dit en vue de leurs conséquences et de leurs effets.

2.

Une conception de la science non techniciste contre une conception techniciste de la science C'est tout le débat entre SOCRATE et les sophistes – l'un défendant une conception de la science nontechniciste qu'on ne peut pour autant pas qualifier de désintéressée dès lors qu'elle a des implicationspolitiques ( Cf la politique du philosophe roi qui est habilité à gouverner en raison de son savoir) – les autresidentifiant art et science avec comme arrière-plan une vision techniciste de la science.

La science estintéressante car elle peut accroître les techniques.

C'est ce rapport à la technique qui vont nous permettrede comprendre le lien entre science et marché. II.

La science dans son lien avec les techniques et les technologies semble être en partie liée à lalogique du marché 1.

Les ambitions techniques de la science et surtout des sciences Rappelons ces ambitions par le biais de la bouche de DESCARTES : « Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver endiverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles peuvent conduire et combien elles diffèrent desprincipes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandementcontre la loi qui nous oblige à procurer autant qu'il est en nous le bien général de tous les hommes.

Car elles m'ontfait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui sont fort utiles à la vie, et qu'au lieu de cettephilosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant laforce et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent,aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en mêmefaçon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de lanature.

» 2.

science – technique – marché Le rapport entre technique et science a tendance à de plus en plus se confondre au point de se confondre en uneseule notion – celle de techno-science.

Si science et technique se rapprochent, qu'en est-il du rapport entretechnique et marché. Il est tout à fait manifeste que la technique et l'objet de la technique est assujetti à la loi de l'offre et de lademande, et donc à la loi du marché. Rappel de la loi de l'offre et de la demande : Loi qui dans un marché régit la valeur d'un produit en fonction de la demande qui en est faite et du stock qui estdisponible. Il semble donc tout à fait possible de penser un lien entre science et marché : question : la science obéit-elleMAJORITAIREMENT au marché ? III. Cependant peut-on aller jusqu'à dire que la science obéisse MAJORITAIREMENT à la logique dumarché ? 1.

Cette question a des enjeux primordiaux On le voit dans l'actualité quant aux implications possibles des industriels dans les universités.

Le problèmeétant l'assujettissement des sciences, et précisément des lieux de recherche à la pression des industriels, etdonc du marché.

En effet le risque mentionné : le choix des recherches serait conditionné par les fondsaccordés par les entreprises, par le marché et non plus au nom de la liberté du savant en tant que tel.

Cerapport science / marché qui existe déjà afin de rendre compatibles les recherches scientifiques et lesbesoins des entreprises est-il réellement qualifiable d'assujettissement ? Ne peut-on pas parler dans unecertaine mesure de collaboration ? 2.

Réduire la science à n'être que le fruit d'un lobbying économique, n'est-ce pas oublier ce à quoi obéit lascience avant tout – un désir de connaître « L'homme a naturellement la passion de connaître ; et la preuve que ce penchant existe en nous tous, c'estle plaisir que nous prenons aux perceptions des sens.

Indépendamment de toute utilité spéciale, nous aimonsces perceptions pour elles-mêmes ; et au-dessus de toutes les autres, nous plaçons celles que nousprocurent les yeux.

Or, ce n'est pas seulement afin de pouvoir agir qu'on préfère exclusivement, peut-ondire, le sens particulier de la vue au reste des sens ; on le préfère même quand on n'a absolument rien à en. »

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