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La science ne fournit-elle que des certitudes ?

Publié le 17/01/2022

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Il existe une mythologie très répandue à propos de la science. Toute-puissante, infaillible même, la science, par la force de ses certitudes, donnerait à l'homme des réponses incontestables et indépassables. Singulier contraste avec l'incertitude des opinions et des croyances toujours changeantes. Pourtant, saisie de l'intérieur, l'histoire des sciences apparaît animée d'un dynamisme d'où les crises, les bouleversements, les évolutions ne sont pas exclus. Einstein succède à Newton, et le relativise sans le nier. Les vérités scientifiques ne semblent plus définitives, et la tentation est grande de leur imputer une relativité semblable à celle des opinions. On suivrait en cela le scepticisme intégral d'un Pyrrhon ou d'un Montaigne, problématisant du même coup les espérances placées dans la science et ses applications pratiques. Si l'homme reste la mesure de toutes choses (Protagoras), les réponses qu'il donnera à son angoisse seront elles-mêmes angoissantes, car relatives. Comment un énoncé peut-il être à la fois vrai et relatif? L'autorité et la crédibilité de la science peuvent-elles subsister dès lors que l'on mesure la relativité, voire l'inachèvement, des théories scientifiques ? On comprend qu'une question de droit se pose au-delà des croyances et des réalités de fait : " La science peut-elle fournir à l'homme des réponses définitives ? "

« Là, les vérités ne sont pas déductives mais inductives.

On n'y déduit pas le particulier du général mais on y induit etsuppute le général à partir du particulier. Aussi les vérités inductives ne possèderont jamais la certitude des vérités démonstratives des mathématiques. Par conséquent, les certitudes que nous avons dans le domaine des sciences physiques ne seront jamais absoluesmais, pour les raisons invoquées, toujours relatives. B - LE CARACTERE PARADIGMATIQUE DES VERITES SCIENTIFIQUES. Dans le domaine des sciences, comme d'ailleurs dans tout autre domaine, les vérités sont historiquementdéterminées. Si elles ne sont pas pour autant purement subjectives, elles sont en effet conditionnées par des déterminants qui,parfois, n'ont rien de scientifique. Ainsi l'astronomie ptolémaïque se nourrit-elle de la cosmologie platonicienne et sera considérée, jusqu'à Copernic,d'autant plus certaine qu'elle semble nourrir et justifier l'anthropocentrisme chrétien. La certitude scientifique en son fond n'a donc ici rien de scientifique, ce qui revient à dire que, rationnellementinfondée, elle avoue par-là même son incertitude. Ceci dit, la science, quand elle ne fournirait que des certitudes, ne fournirait peut-être pas pour autant que desvérités absolues. En effet, qu'une idée soit conçue comme certaine ne signifie pas qu'elle soit absolument vraie.

La certitudesubjective n'est pas nécessairement objective. Ce n'est donc pas parce que les scientifiques sont certains de telle ou telle chose que cette certitude signale uneintemporelle, éternelle et absolue vérité. III - LES REFERENCES UTILES. DESCARTES, Règles pour la direction de l'esprit , règles 2 et 4. Discours de la méthode . KANT, Logique, introduction . POPPER, La logique de la découverte scientifique . KUHN, La structure des révolutions scientifiques . IV - LES FAUSSES PISTES. Il fallait éviter les pièges suivants : Ne pas analyser les caractères propres du savoir scientifique. Ne pas distinguer la certitude simplement subjective de celle que fonde l'objectivité. Ne pas distinguer vérités déductives et vérités inductives. Ne pas tenir compte, dans l'analyse du libellé, de la formule "ne ...

que" qui sous-entend que la science fournit descertitudes.. »

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