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LA SCIENCE ET LA CIVILISATION CONTEMPORAINE

Publié le 21/02/2012

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La place et la finalité de la science dans la culture occidentale se trouvent posées dans les textes suivants de SIMON. La science favorise de précieuses vertus : la probité intellectuelle, le goût de la recherche désintéressée, l'esprit critique, l'indépendance du jugement, la patience. Cependant, SIMON nous met en garde contre un néopositivisme qui joindrait au culte de la science le mépris à l'égard des autres valeurs.

« SUJETS DE REFLEXION 1 / A quelle conception du savoir s'oppose is nouveau culte de la science? 2 / Que faut-il entendre par « pro gres inquietants de ces cinquante dernieres annees »? 3 / Pensez-vous qu'il soit souhaitable que l'homme de science se desinteresse de la a puissance » et du « bonheur » de l'humanite? Apres avoir designe rethique de la connaissance objective, condition de la science et seule valeur qui tienne dans l'ecroulement general des sys- tames intellectuels, comme une ethique severe, contraignante, conquerante et qui transfere la volonte de puissance dans la pence, ill ajoute: Ethique qui enseignera par consequent is mepris de la violence et de la domination temporelle.

Ethique de la liberte personnelle et politique, car la contestation, la critique, la constante remise en question n'y sont pas seulement un droit mais un devoir.

Ethique sociale, car la connaissance objective ne peut etre etablie pour telle qu'au sein d'une communaute qui en reconnait les normes.

Voila done reposant sur la clef de vote qui est aussi celle de la science, l'edifice d'une morale qui concerne le bien de l'individu, l'ordre et le progres de la societe, l'espoir historique.

Pierre-Henri SIMON, Questions aux savants, Editions du Seuil, Paris, 1969. 1.

JACQUES MONOD, Prix Nobel de medecine, dont SIMON conteste la philosophic. SUJETS DE REFLEXION 11 Montrer dans quelle mesure cette « ethique de la connaissance objective» est un prolongement de l'esprit scientifique. 2 / D'apres ce passage, comment se presentent la place et le role du savant dans la societe? Y souscrivez-vous? Le probleme de la science et de la morale est, de nos jours, d'autant plus aigu, que les savants se voient investis desormais de nouvelles responsabi- lites.

Egalement ingenieurs, leurs competences s'etendent au monde de la technique, de l'economie, voire de la politique.

Jamais le reve de DESCAR- TES de se a rendre maitre et possesseur de la nature» pour assurer le bonheur de l'homme n'a etc aussi pres de nous.

Et pourtant l'homme du xxe siecle n'est pas certain que les decouvertes recentes ou futures soient toutes em- ployees pour l'amelioration du bien -titre de l'humanite.

C'est pourquoi SIMON s'interroge sur les fabuleux pouvoirs accordes aux nouveaux demiur- ges pie sont les savants modernes et it plaide pour une morale autonome. SUJETS DE RÉFLEXION 1/ A quelle conception du savoir s'oppose le nouveau culte de la science? 2/ Que faut-il entendre par « progrès inquiétants de ces cinquante dernières années»? 3/ Pensez-vous qu'il soit souhaitable que l'homme de science se désintéresse de la« puissance» et du« bonheur» de l'humanité? Après avoir désigné l'éthique de la connaissance objective, condition de la science et seule valeur qui tienne dans l'écroulement général des sys· tèmes intellectuels, comme une éthique sévère, contraignante, conquérante et qui transfère la volonté de puissance dans la pensée, il 1 ajoute: Ethique qui enseignera par conséquent le mépris de la violence et de la domination temporelle.

Ethique de la liberté personnelle et politique, car la contestation, la critique, la constante remise en question n'y sont pas seulement un droit mais un devoir.

Éthique sociale, car la connaissance objective ne peut être établie pour telle qu'au sein d'une communauté qui en reconnaît les normes.

Voilà donc reposant sur la clef de voûte qui est aussi celle de la science, l'édifice d'une morale qui concerne le hien de l'individu, l'ordre et le progrès de la société, l'espoir historique.

Pierre-Henri SIMON, Questions aux savants, Editions du Seuil, Paris, 1969.

1.

JACQUES MoNoD, Prix Nobel de médecine, dont SœoN conteste la philosophie.

SUJETS DE RÉFLEXION 1/ Montrer dans quelle mesure cene «éthique de la connaissance objective» est un prolongement de l'esprit scientifique.

2/ D'après ce passage, comment se présentent la place et le rôle du savant dans la société? Y souscrivez-vous? Le problème de la science et de la morale est, de nos jours, d'autant plus aigu, que les savants se voient investis désormais de nouvelles responsabi­ lités.

Egalement ingénieurs, leurs compétences s'étendent au monde de la technique, de l'économie, voire de la politique.

Jamais le rêve de DESCAR· TES de se« rendre maître et possesseur de la na&ure » pour assurer le bonheur de l'homme n'a été aussi près de nous.

Et pourtant l'homme du xxe siècle n'est pas certain qne Jes découvertes récentes ou futures soient toutes em­ ployées pour l'amélioration du bien-être de l'humanité.

C'est pourquoi SIMON s'interroge sur les fabuleux pouvoirs accordés aux nouveaux démiur­ ges que sont les savants modernes et il plaide pour une morale autonome.. »

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