La science détient-elle le monopole de la connaissance ?
Publié le 25/03/2015
Extrait du document
· La connaissance par ouï-dire
Nous apprenons également bien des choses à travers le dialogue avec autrui. Les autres enrichissent nos connaissances en partageant avec nous leur expérience et leurs idées. Ces nouvelles connaissances sont certes obtenues « par ouï-dire «, mais si nous les tenons de personnes fiables et compétentes, cela n'équivaut-il pas à des connaissances que nous aurions acquises par nous-mêmes ?
- Une connaissance artistique
Peut-on dire que le poète possède une connaissance non scientifique des sentiments humains, voire du monde dont il a une vision si spécifique ? On pourrait être tenté de l'affirmer car nous disons que la poésie peut changer notre vision du monde : la métaphore nous ouvre de nouveaux regards sur les choses et les hommes.
On atteint cependant ici les limites de l'usage légitime du concept de connaissance : dans le cas de l'artiste, il s'agit plus d'une vision que d'une connaissance.
«
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CONSTUIRE LE PLAN
Le plus difficile est ici d'échapper à une liste des différents types
de connaissances possible, ou à un plan en deux parties «oui /
non».
On pourra croiser les deux types de plan en construisant
la ré~exion sur les niveaux et sur les objets de la connaissance:
la connaissance scientifique permet d'isoler une méthode rigou
reuse en disqualifiant des démarches approximatives ou naïves;
mais elle ne convient pas forcément pour tous les objets : on
risque de méconnaître les ressources de l'esprit humain en
réduisant ses possibilités à celles de la rationalité scientifique.
Plan détaillé
Introduction
Dans le vocabulaire courant, nous disons volontiers que nous connais
sons
un livre, un film, un ami ...
Et pourtant l'autorité de ces connaissances
pâlit dès que l'on évoque la démarche scientifique.
Doit-on alors réserver
à
cette dernière le monopole du concept de connaissance ? N'y a-t-il de
connaissance que scientifique
? Nous examinerons dans un premier temps
les modes pré-scientifiques de la connaissance, pour mieux dégager ensuite
les motifs
qui justifient la restriction de cette notion au domaine de la
science.
Nous
nous demanderons enfin dans quelle mesure certaines
démarches
non scientifiques peuvent tout de même revendiquer de façon
légitime le terme de connaissance.
1.
La connaissance scientifique est seconde
Si l'on s'en tient à la perspective du sens commun, on peut affirmer que
la science
ne constitue qu'une élaboration poussée de connaissances que
nous possédons spontanément
ou par expérience.
La connaissance empirique
Le moins instruit des hommes ne connaît-il pas en effet son environne
ment immédiat ? La fréquentation quotidienne des lieux et des hommes,
l'observation et le recoupement de nos expériences semblent nous procurer
des connaissances solides.
105.
»
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