La satisfaction des désirs permet-elle le bonheur ?
Publié le 31/12/2011
Extrait du document
Les deux termes ont un sens proche, il y a un lien entre les deux.
Désir : sensation de manque, état de tension envers ce manque. Ce qu'on se représente comme une source
potentielle de plaisir ≠ dégoût, répulsion, frustration.
Permet : condition de possibilité, de garantie ?
Satisfaction : assouvissement de ce désir.
Un besoin est vital, nécessaire, c'est à dire qu'il ne peut pas être autrement.
Un désir ≠ besoin donc il n'est pas vital, il est contingent, c'est à dire qu'il peut être autrement.
Bonheur : état, dimension de plaisir et de joie s'inscrivant dans une dimension plus globale et durable.
Plaisir : sa satisfaction est intense mais brève et incomplète (plaisir du corps ou de l'âme).
Joie : elle est plus complète on est satisfait au niveau du corps et de l'âme.
Problème : La satisfaction des désirs entraîne une suite de plaisirs et une accumulation de plaisirs provoquent le bonheur.
D'un autre côté, la satisfaction de tous les désirs provoquent un ennui profond (on en profite plus). On reste dans
un état d'insatisfaction perpétuel.
Problématique : Chercher à satisfaire tous nos désirs est-ce la meilleure voie pour être heureux ?
Dans le cas contraire : Quelle place accorder au désir et à sa réalisation dans notre quette du bonheur
«
B) Le caractère subjectif et négatif du bonheur
Emmanuel Kant , Fondements de la métaphysique des mœurs , Deuxième section
Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être
heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut.
La
raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques,
c'est-à-dire qu'ils doivent être empruntés à l'expérience, et que cependant pour l'idée du bonheur un tout absolu,
un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future est nécessaire.
Or il est
impossible qu'un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu'on le suppose, se fasse un concept
déterminé de ce qu'il veut ici véritablement.
Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d'envie, que de pièges ne
peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissances et de lumières ? Peut-être tout cela ne
fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d'une manière d'autant plus terrible les
maux qui jusqu'à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de
plus de besoins encore ses désirs qu'il a déjà bien assez de peine à satisfaire.
Veut-il une longue vie ? Qui lui
répond que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l'indisposition du
corps a détourné d'excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc.
! Bref, il est incapable de déterminer avec
une entière certitude d'après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela il lui faudrait
l'omniscience.
On ne peut donc pas agir, pour être heureux, d'après des principes déterminés, mais seulement
d'après des conseils empiriques, qui recommandent, par exemple un régime sévère, l'économie, la politesse, la
réserve, etc., toutes choses qui, selon les enseignements de l'expérience, contribuent en thèse générale pour la
plus grande part au bien-être.
omniscience (tout savoir sur tout) ≠ omnipotence (puissance sans limite et sans fin)
Le bonheur se présente comme un parfait absolu cependant inaccessible.
absolu (sans restriction, sans limite) ≠ relatif (dans certaines conditions avec restrictions ou limites)
Pour chaque arguments permettant éventuellement un bonheur, il faut argumenter :
– la richesse ?
– les connaissances ?
– une longue vie ?
– la santé ?
La richesse est comme la santé: son absence engendre la misère; sa possession ne garantit pas le bonheur.
Chaque individu doit réfléchir sur les choses lui permettant d'accéder au bonheur par le biais des conseils
empiriques (= conseils qui tirent leurs origines d'une expérience personnelle passée).
De nombreux philosophes se sont prononcés sur la question du bonheur, et la seule conclusion sur laquelle ils
arrivent c'est que le bonheur est une notion subjective.
Chaque individu a sa propre image du bonheur, par
exemple un enfant aura sa propre notion du bonheur et elle sera sûrement différente d'une veille personne.
En effet, jouer ≠ rester au calme.
Tout le monde veux être heureux mais personne n'est d'accord sur la définition d'être heureux.
Il n'y a donc pas de principe absolu qui nous garantirait le bonheur mais il existe des conseils empiriques.
Il y a
quand même des chose favorisant l'accès au bonheur comme l'économie, la politesse, la générosité...
C'est donc
l'impératif de la prudence qui est mis en avant : habilité, lucidité, la réflexion dans le choix des moyens en vue de
notre bonheur.
On remarque aussi que la recherche du bonheur a un point de départ assez pessimiste : nous voulons le bonheur
que nous n'avons pas ou nous voulons fuir ce qui nous nuit.
Il n'est donc pas étonnant que le bonheur complet soit
si souvent lié à l'idée de perfection, attribut d'un dieu.
Par conséquent le bonheur n'existe que sous la forme d'un
but idéal et inaccessible.
Il y a enfin des philosophes qui remettent en cause le principe même du bonheur.
Le raisonnement est le suivant :
Les hommes cherchent ce qu'ils croient leur être profitable comme les honneurs, les richesses, le pouvoir, le.
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