La rupture philosophique des Méditations métaphysiques de Descartes
Publié le 08/11/2012
                             
                        
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corps.
Après   avoir   systématiquement   tout   remis   en   doute   dans   la   première   méditation,   Descartes   nous  
rappelle dans la deuxième méditation que malgré le fait qu’il peut y avoir un  Dieu trompeur  ou un  mauvais  
génie   qui veut le tromper, cela l’importe peut, car «   qu’il me trompe tant qu’il voudra, il ne saurait jamais  
faire   que   je   ne   sois   rien,   tant   que   je   penserai   être   quelque   chose   » 5
.
                                                            
                                                                                
                                                                        Descartes   établit   donc   sa   première  
certitude   : «   Je suis, j’existe   » 6
.
                                                            
                                                                                
                                                                      Et, il ajoute que toutes les fois qu’il le prononce, «   cela est nécessairement  
vrai   » 7
.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Il   poursuit   sa   réflexion   comme   suit   :   qui   suis-je,   un   homme?   «   Qu’est-ce   qu’un   homme?   Dirais-je  
que c’est un animal raisonnable?   » 8
  Certainement pas, répond-il, en opposition à Aristote, car il devrait alors  
définir en premier ce qu’est un animal deuxièmement, le concept de raisonnable et par la suite, il ne sait quoi  
encore…  Alors, il explore une autre voie   : il considère la réponse classique de saint Thomas qui affirme que  
l’homme est essentiellement une   âme,   c’est-à-dire   un principe de vie.
                                                            
                                                                                
                                                                      Mais, il poursuit en se demandant   :  
qu’est-ce   qu’une   âme?     C’est   alors   que   Descartes   donne   une   réponse   fort   différente   de   ses   prédécesseurs  
scolastiques; il assimile l’âme à l’esprit plutôt qu’à un principe moteur ou sensitif.
                                                            
                                                                                
                                                                     De ce fait, comme Platon,  
il   élimine   les   attributs   de   l’âme   qui   supposent   le   corps   et   par   conséquent,   il   affirme,   en   opposition   à   la  
scolastique,   que   l’homme   est   une   «   chose   qui   pense   »   9
  plutôt   qu’une   âme   étendue   (dans   l’espace   et   le  
temps).
                                                            
                                                                        
                                                                      Il conclut alors cette méditation en réaffirmant le   cogito , c’est-à-dire l'affirmation,   je suis, j’exis te,  
sur lequel il basera la méditation suivante.
                                                            
                                                                                
                                                                    
MÉDITATION TROISIÈME – De dieu, qu’il existe.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Comme   nous   l’avons   vu   dans   la   méditation   précédente,   Descartes   est   désormais   entièrement   sûr  
d’une chose   :  il pense, il existe , c’est la première certitude.
                                                            
                                                                                
                                                                     À partir de cela, il se demande s’il peut se fier à  
sa pensée; en d’autres mots   :
«   Existe-t-il une idée telle que son objet s’impose à ma pensée et qui me donne la certitude  
qu’il existe quelque chose en dehors de moi?   » 10
  
Car, dit-il, le fait d’exister ne le renseigne en rien sur ce qu’il peut y avoir à l’extérieur de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il expérimente  
ainsi  la  possibilité d’être  seul au  monde, c’est ce qu’on  appelle  le  solipsisme 11
.
                                                            
                                                                                
                                                                      Par  conséquent,  il  met en  
suspens toutes formes de connaissances objectives à l’extérieur de lui-même.
                                                            
                                                                                
                                                                     Toutefois, la pensée le ramène  
toujours   à   l’extérieur   de   lui-même,   car   ses   idées   sont   pour   la   plupart   des   renvois   aux   choses   extérieures.
                                                            
                                                                                
                                                                     
C’est donc à l’aide de ses considérations qu’il va analyser les idées de la pensée afin d’y découvrir si elles ne  
seraient   pas   la   manifestation   de   quelque   chose   à   l’extérieur   de   lui-même.
                                                            
                                                                                
                                                                        C’est   donc   cette   recherche   qui  
55   Ibid , p.
                                                            
                                                                                
                                                                    73; 19.
66   Idem.
                                                            
                                                                                
                                                                      Il est à noter que le cogito possède une variante plus connu provenant d’un autre ouvrage  
important de Descartes intitulé  Discours de la méthode   : «   Je pense, donc je suis.
                                                            
                                                                                
                                                                      »
77   Idem.
88  P.75.; 20.
                                                            
                                                                                
                                                                     
99  P.81; 22.
101   Ibid , Descartes, Troisième méditation.
                                                            
                                                                                
                                                                     
111     Doctrine affirmant que seuls existent pour le sujet pensant le moi et ses manifestations..
                                                                                                                    »
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