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La renaissance carolingienne

Publié le 01/09/2013

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Sous l'impulsion de Charlemagne, attaché à promouvoir la culture sous toutes ses formes, la France carolingienne connaît un véritable essor artistique et architectural. Un grand nombre de cathédrales, de monastères, mais aussi de palais sont construits, témoignant d'une véritable «renaissance«

des arts, des sciences et des lettres.

oucieux de la formation mo-Orale et spirituelle des peuples soumis à sa domina-tion et conscient, de par ses nombreux voyages, de l'igno-rance dans laquelle sont plon¬gés clercs et laïcs, Charlemagne entreprend d'oeuvrer pour la propagation de la connaissance sous toutes ses formes. Astrono-mie, mathématiques, architec¬ture, grammaire, rhétorique, dialectique et même musique : les sciences et les arts sont donc redécouverts et encouragés dans tout l'Empire. 

« Rien que sous le règne de Charlemagne -alors que le mouvement durera jusqu'à Charles Il le Chauve -, on construit plus de deux cent trente-deux monastères , sept cathédrales et soixante-cinq palais ! De ses bâtiments , il ne reste pratiquement plus rien , puisque presque tous étaient traditionnellement fabriqués en bois .

Mais ont subsisté des vestiges en pierre, comme la crypte de l'ég lise Saint-Ger­ main d'Auxerre ou quelques bâtiments « à la manière des Romains », que l'o n trouve à Germigny, près d'Orléans, à Steinbach ou bien sûr à Aix.

Mais les architectes -dont on encourage le travail en aidant à la diffusion des traités d'ar­ chitecture de ( 'Antiquité , et notamment ceux de Vitruve-.

ne sont pas les seuls acteurs de cette «renaissance ».

Tous les corps de métier artisanaux sont également mobilisés : maçons , tailleurs de pierre, charpentiers et couvreurs, ar­ tistes verriers - auxquels on doit les vitraux exceptionnels que l'o n peut admirer à Fonte­ nelle, Liège, Reims ou Auxerre - et bien évidemment les peintres, chargés selon un co­ de pictural très précis de re­ présenter les figures des sei­ gneurs de leur temps ou les images de la foi pour décorer palais, églises ou chapelles .

Un mouvement intense mais éphémère Les Lettres, elles aussi, sont stimu lées .

C " est à cette époque que se répandent les premières chansons de ges­ te, dont la plus fameuse de­ meure «La Chanson de Ro­ land », qui ne sera pourtant officiellement écrite qu'au x· siècle.

Supplantant les carac­ tères gothiques , l' esthétique minuscule «caroline » devient l'écriture officielle .

Le latin retrouve son apanage et s'im­ pose comme la langue réser­ vée aux clercs .

Des biblio­ thèques sont installées dans de nombreux monastères.

Les moines s'attellent à reco­ pier avec soin les textes sa­ crés ou profanes , qu 'ils enri­ chissent de magnifique s en­ luminures .

A Tours , Reims, Aix-la-Chapelle ou Metz , ces ateliers de copistes permet­ tent de sauver d'innom­ brables manuscrits qui ris­ quaient d'être perdus à tout jamais.

Bref, c'est tout un monde de culture qui se des­ sine .

Néanmoins, d'énormes diffi­ cultés empêchent cette Re­ naissance de briller partout et aussi longtemps qu'elle aurait dû.

Malgré la multipli­ cation des écoles et les pré­ misses d'une formation de «masse », le mouvement ne ~ & touche que ponctuellement 0 quelques grands monastères ~ ou évêchés privilégiés .

Plu-] sieurs paramètres en effet "" doivent être réunis : d'abord posséder ou se constituer une bibliothèque importante mais également bénéficier de l'impulsion d'un maître particulièrement sava nt et entretenant des relations sui­ vies avec d'autres lettr és.

Si de grands centres d'études ont vu le jour au Nord et à l'Est de l'Emp ire, de nom ­ breuses régions ne connais­ sent pas cet engouement .

Ainsi l'Aquitaine ou la Pro­ vence, deux régions pourtant importantes à l 'époque, pas­ sent-elles totalement à côté de ce mouvement .

Finale­ ment, seuls les aristocrates suffisamment riches et oisifs seront les vecteurs de cette «Renaissance carolingien ne ».

Et leur nombre demeurera par trop limité pour que cet essor prodigieux puisse s'im­ poser longtemps après la dis­ parition de Charlemagne.

LE PALAIS D' AIX•LA•CHAPELLE Pour asseoir son pouvoir face aux menaces de Byzance, Charlemagne décide de s'installer à Aix-la-Chapelle, en Germanie .

Il y fait construire son palais à partir des bâtiments laissés par Pépin le Bref, qui avait séjourné à plusieurs reprises dans l'ancienne cité thermale romaine .

Tous les bâtiments de la résidence impériale ont disparu, ayant été construits en bois.

Seule la chapelle, incorporée aujourd 'hui à la cathédrale d'Aix, a subsisté.

Entièrement décorée à l'intérieur de marbres et de mosaïques rapportés à grands frais d'Italie, elle fut considérée comme l'une des merveilles du monde : certains osèrent même la comparer aux trésors architecturaux de Byzance! ~ < 5 !. »

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