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La religion doit-elle être affaire privée ?

Publié le 27/02/2008

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·         Si l'on considère la croyance comme étant une réaction, comme le suggère Bergson, nous comprenons qu'elle continue de vivre, pleinement, dans l'Etat. Aussi, l'Etat voit-il dans les croyances une puissance qui peut s'opposer à lui. ·         En ce sens, la croyance devient une affaire d'Etat : soit, comme dans els régimes communistes, il s'agit des supprimer la croyance, de l'opprimer en s'opposant à elle comme à un contre pouvoir réel ; soit à l'inverse l'Etat intègre la croyance et en fait une religion d'Etat, admettant que al loi civile et la loi religieuse puissent coïncider. C'est le cas de régimes tels que celui de l'Iran. ·         Nous voyons donc que l'Etat doit prendre en compte la croyance en ce sens qu'elle pose des lois et des principes que le civil ne peut ignorer. Pourtant, les règles dictées par la croyance ne se situent pas au même niveau que celles de l'Etat.   2.      L'Etat, en tant que puissance temporelle, ne devrait-il pas laisser les croyances pour ce qu'elles sont ?   ·         Car l'Etat pose un principe de lois immédiates pour la vie harmonieuse et juste des hommes. La croyance reste, malgré tout, une créance, une opinion.
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« · Car l'Etat pose un principe de lois immédiates pour la vie harmonieuse et juste des hommes.

La croyance reste, malgré tout, une créance, une opinion.

Le mode de vie qui découle d'une croyancen'a pas nécessairement de rapport à avoir avec ce que dicte l'Etat. · Les croyances, elles mêmes, font parfois preuve d'une volonté de distinction entre Etat et religion.

Pour preuve, les paroles de Mathieu, XII, 21 : « Redde Caesari quae sunt Caesaris, et quae sunt Dei Deo », « rends à César ce qui est à césar, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Par ces paroles,Jésus considère que les affaires temporelle en concernes pas celles du divin, et inversement.Autrement dit, il faut suivre la loi de César en son domaine. · Ce qui est dit dans ce texte de l'Evangile met en évidence la force du pouvoir temporel, du pouvoir de l'Etat : c'est une force immédiate, celle à laquelle on à directement à faire. « La force principale de la religion vient de ce qu'on la croit : la force des lois humaines de ce qu'on lescraint.

» Montesquieu. · Montesquieu met ce fait en évidence : on ne craint que la force immédiate, celle de l'Etat.

Croire est tout à fait faisable, mais la force à laquelle nous soumis immédiatement est celle de l'Etat.

Aussi,nous comprenons que l'Etat n'est pas à intervenir dans les affaires de croyances. · Les croyances ne peuvent être des affaires d'Etat, elles sont soumises dans le cadre des lois à ce que l'Etat établit.

La religion n'est alors pas légale, ou illégale.

Elle est tout à fait différenciée del'Etat. 3.

Quel rapport peut exister entre les croyances et l'Etat ? · Malgré ce que nous venons de voir, nous savons pourtant que les croyances, y compris celles qui, comme le christianisme, posent une séparation du politique et du religieux, sont liées aux affaires desEtats. · Ne serait-ce que par la religion même de celui qui dirige l'Etat.

Nous avons vu que la croyance donnait des règles, des lois aux hommes.

Ceux-ci, malgré leur propre volonté de vivre dans un Etatcontinus pour autant à suivre leurs lois religieuses. · Que cela soit en intégrant les lois religieuses aux lois civiles, comme le font les théocraties, ou au contraire en posant al laïcité dans les lois, comme c'est le cas pour la France, il existe toujours uneintervention de l'Etat par rapport à la croyance. · Cela peut aller jusqu'à un usage de la religion pour parvenir à poser les lois civiles mêmes, comme le suggérait Spinoza. « Le grand secret du régime monarchique est de tromper les hommes et de colorer du nom de religion lacrainte qui doit les maîtriser.

» Spinoza, Traité théologico-politique . · Si l'on repense à Montesquieu, on se rend compte que la force de l'Etat si à la fois on croit en ses lois et qu'on les craints, est absolue. · L'Etat, parce que sa fonction est de légiférer, doit prendre en considération les croyances, soit en les rejetant, soit en s'assimilant à elles.

Les croyances concernent toujours une quantité nonnégligeable de citoyens.

De ce fait, l'Etat doit en être concerné. Conclusion. Nous avons pu voir qu'il existait une différence entre croyance et Etat.

Pourtant, malgré une différence même quandà l'application de leurs lois, il reste évident que l'Etat ne peut se passer d'une certaine considération envers lescroyances de ses citoyens.

Que cela soit par une mise au même niveau de toutes les croyances, comme tentent dele faire les Etats laïques ou, à l'inverse, en posant les religions comme étant d'Etat, comme c'est le cas dans lesThéocraties.. »

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