la réflexion sur l'expérience participe-t-elle de l'expérience?
Publié le 28/12/2014
Extrait du document
«
L'expérience étant soumise à des variations dues au sensible la réflexion sur l'expérience serait-elle même
soumise à des changements, des variations.
On peut donc s'interroger sur la légitimité de la réflexion sur l'expérience.
L'enjeu est dès lors épistémologique,
car le sujet est en cause : comment peut il connaître l'expérience ? Sur quoi peut il se baser pour déterminer
être dans le vrai ou le faux
Ainsi, la question qui se pose est la suivante : Dans quelle mesure la réflexion sur l'expérience est elle légitime
? On peut y répondre en se penchant sur les raisons pour lesquelles elle déclencherait ou serait en amont de
l'expérience ? C'est à dire pour quelles raisons elle lui appartiendrait ou pas ?
I) La réflexion sur l'expérience ne participe pas de l'expérience
On cherche à faire apparaître pourquoi la réflexion sur l'expérience serait elle détachée de l'expérimentation,
pourquoi la réflexion du sujet serait détachée de son objet ? On pose tout d'abord la réflexion pure comme
recherche de savoir véritable.
La vérité du savoir dépend de son universalité et de son intemporalité.
Savoir
une chose c'est en avoir une connaissance indépendante des cas particuliers, en avoir une connaissance en
soi.
è Cette conception rejoint la théorie de la réminiscence de Platon pour lequel la seule connaissance véritable
des choses ne dépend pas du sensible mais de l'intelligible.
On ne connaîtrait quelque chose que si on n'en
avait déjà la connaissance de son essence en nous que nous ne faisions que ressurgir à la surface par la
réflexion.
Or l'être en soi des choses n'existe pas dans notre expérience sensible, laquelle est soumise à la
variabilité des conditions d'expérience, des sujets tirant les conclusions de l'expérience et des moments
auxquels on fait l'expérience.
La connaissance d'une chose ne se ferait donc pas par une méthode discursive.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « (Les idées religieuses) qui professent d'être des dogmes, ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs. » FREUD
- Vous commenterez librement, à la lumière de votre expérience personnelle et de vos connaissances, cette réflexion d'un ancien : «Les ennemis ont leur utilité. Ils vous montrent vos défauts ; ils vous disent des vérités. Ce sont des maîtres que l'on ne paie pas ». ?
- Un contemporain présente les livres comme de : « curieux parallélépipèdes de papier imprimé qui, pourtant, sont capables de nous donner les plus grandes joies, les émotions les plus fortes, ou aussi bien, de susciter notre colère ou notre mépris, notre haine même ». Retrouvez-vous votre expérience de lecteur dans ces réactions ? En évitant toute énumération, vous appuierez votre réflexion sur des arguments et des exemples précis. ?
- « Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Montesquieu, Esprit des lois, IV, 1748. Pensez-vous que cette opinion formulée il y a deux siècles s'applique à notre époque ? Vous organiserez avec soin votre réflexion, et vous l'appuierez d'exemples précis, empruntés à votre culture et à votre expérience personnelle. ?
- Gandhi écrivait : «Il faut un minimum de bien-être et - de confort; mais passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. » Pensez-vous comme Gandhi que maîtriser ses besoins peut conduire au bonheur? Vous illustrerez votre réflexion, en vous appuyant sur des exemples précis tirés de votre expérience personnelle, de vos