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LA RÉFLEXION ET L'ESPRIT CRITIQUE

Publié le 12/06/2011

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   La réflexion est donc bien à la base de toute philosophie, qu'il s'agisse d'une attitude spontanée de la pensée ou de la construction d'un corps de connaissances établies.  Cependant, il paraît difficile d'aller jusqu'à identifier toute réflexion à une réflexion spécifiquement philosophique.  Au quotidien, chaque homme sollicite, à tout moment, sa pensée : réponse à des situations concrètes dans le travail ou les relations avec les autres. Il y répond par des actes, généralement conscients, réfléchis et organisés, mais aussi par des réactions peu contrôlées ou affectives, par l'expression de points de vue et d'opinions peu raisonnés.

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« LES DOSSIERS PHILO .r::::...

î 'J - ·r~ Qu'est -ce qu'une pensée critique ? «Leur intention ne se portait qu'en apparence sur la certitude, sur la "vérité", mais en réalité sur de majestueux édifices moraux : pour nous servir encore une fois de l'innocent langage de Kant qui considérait comme sa tâche et son travail, une tâche "moins brillante, mais qui n'est pas sans mérite", "d'aplanir et de rendre solide le terrain où s'édifieraient ces majestueux édifices moraux" (Critique de la raison pure).

Hélas ! il n'y a pas réussi, tout au contraire -il faut le dire aujourd'hui.

» C ritiquer quelqu'un, dans le langage cou­ rant, c'est chercher à le prendre en défaut.

La critique n'est jamais gratuite et pas tou­ jours nourrie de bonnes intentions.

Cependant, elle est absolument nécessaire pour un sujet qui n'a qu'une connaissance imparfaite de lui-même.

Quand elle est fondée et bienveillante, cette façon tenace de disséquer un sujet peut être construc­ tive et il faut savoir accepter l'image renvoyée par ce miroir tendu devant soi.

L'esprit critique quant à lui consiste à ne pas s'en laisser comp­ ter par les apparences, à considérer la vérité avec l'œil du doute, à interroger la réalité des choses.

Non pas verser dans un relativisme sans frein mais retrouver les bases, le sens, les véritables articulations de la réalité.

La réflexion philoso­ phique, pour marquer sa distance avec les opi­ nions toutes faites, les discours erronés, se sert justement de ce scalpel qu'est la posture critique.

Pour certains, elle est une étape, pour d'autres, la nature même de la philosophie.

Depuis Socrate, la philosophie se donne pour tâche de soumettre à l'examen du discours rationnel les savoirs et les opinions humaines.

La philo­ sophie est donc une activité réflexive, une inter­ rogation du langage par le langage.

Elle est une Nietzsche, démarche critique au sens fort du terme : « cri­ tique » vient en effet du grec krinein, qui signi­ fiait « juger une affaire » (au sens juridique).

Cependant, la critique ne semble pas épuiser le projet philosophique, tant de nombreux philoso­ phes se sont employés à forger des systèmes qui rendraient compte de manière synthétique de l'architecture même du réel.

Une pensée devient système quand elle cherche, à partir de sa pro­ pre clôture fondée sur des chaînes d'argumen­ tations, à résister à la contradiction, mieux, à la prévoir et à la neutraliser.

Or l'activité critique n'est jamais à cours d'objet.

Face à la tentation de la synthèse, elle oppose une réflexion analy­ tique : les fondements des thèses philosophiques sont soumis inlassablement à examen.

Cela suf­ fit-il pour autant à constituer une philosophie ? Le moment négatif de la critique peut-il se pas­ ser d'une recréation positive ? Un moment nécessaire La pratique philosophique commencerait-elle par la critique? L'exemple du doute cartésien le laisse penser.

Avant de parvenir à formuler la nouvelle base de sa philosophie -son « je pense, donc je suis » -, Descartes fait passer au crible d'un 45. »

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