La recherche du bonheur et les exigences morales sont-elles conciliables ?
Publié le 30/05/2023
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La recherche du bonheur et les exigences morales sontelles conciliables ?
“J’aurais pu commettre n’importe quel crime pourvu que je passe de bons moments” en
reprenant les paroles de Julien Schwarzer, le bonheur est un idéal pour certains, une réalité pour
d’autres et sa complexité morale amène l’homme à différentes réflexions mais également à mener
différentes actions pouvant témoigner de la personnalité et du caractère d’un individu.
Différentes
réflexions existent et divergent selon les esprits dans lesquelles elles naissent, évoluent et finissent par
s’affiner au cours du temps, il en va de soi que les thèses défendues par ces réflexions sont toutes
recevable mais également relative dans la mesure où la philosophie est également une science relative
à un individu.
De ce fait le bonheur se définit comme étant une ou des sensations de bien être qui se traduisent de
différentes manières selon les individus (argent, famille, drogue, célébrité, etc…), il peut donc être
matériel ou non mais aussi irréel, c’est à dire un idéal qui en effet n'existe pas et ne serait qu’une
utopie, un désir imaginaire, inatteignable.
Encore une fois le bonheur est une sensation relative à
chacun et peut être vu et considéré de mille et une façons.
Cependant, comment vivre une vie
épanouie et remplie de bonheur selon la société d’un individu ainsi qu’avec les exigences morales et
sociales qui peuvent en découler ? Nous vivons dans un monde dans lequel il existe différents modes
de vies, soit différentes sociétés et donc différentes exigences.
Ces exigences peuvent avoir différentes
origines mais également différentes valeurs en étant par exemple humaine avec différents objectifs
(exigences) que peut se fixer un individu en particulier afin d’obtenir ou bien même d’acquérir un
objectif précis.
Ces mêmes exigences morales peuvent aussi provenir de l’entourage de l’individu qui
pourrait être à l’origine de la pression que se fait un individu afin de réussir et d’accomplir ces mêmes
objectifs, car il est possible qu’il ait une certaine redevance presque morale (envers sa famille, son
lieu
d’origine, …) pour de quelconques raisons justifiables.
De ce fait les exigences morales sont
étroitement liées et assimilables avec les exigences sociales et donc avec les mœurs qui varient donc
et change en fonction du milieu “On est pas condamné à l’échec, on est condamné à réussir !”.
Ainsi,
à partir des exigences qui existent avec différents objectifs à atteindre qui se créent et se fixe dans les
esprits au cours de la vie humaine, le bonheur figure également pour certains, comme étant le but
ultime à atteindre et à avoir dans sa vie, cependant en même temps que notre pensée évolue, nos
exigences d’une manière générale (qu’elle provienne de la société, de la famille, de notre entourage
ou encore de notre religion) évoluent et s'accroissent parallèlement (avec l’éducation que l’on reçoit
mais encore avec les objectifs personnels que l’on se fixe et qu’on organise, il en va de soi pour les
objectifs professionnels) et c’est dans cette mesure que la quête vers le bonheur d’un individu, peut se
voir entraver le chemin qu’elle décide d’emprunter , c’est aussi pourquoi nous sommes amené à
répondre à la problématique suivante.
Dans quelle mesure les mœurs et les principes idéologiques (qu’ils soient d’ordre politique,
économique et/ou sociale), peuvent- ils influencer les exigences morales fondées au sein même d’une
société, voire d’un individu ? Et de cette manière comment la quête vers le bonheur peut-elle être
entravée ?
Le bonheur est dans un premier temps une conception très relative qui a été dépeinte sous différentes
manières à travers différents courants philosophiques.
De plus, au cours de la vie d’un individu,
différents processus entrent en jeu et influencent les enjeux moraux d’un individu et par la suite d’une
société.
Enfin les différents principes idéologiques qui ont pu se mettre en place au sein des sociétés,
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sont dans certaines mesures à l’origine d’une hétérogénéité entre la quête vers le bonheur et les enjeux
moraux.
En effet, le bonheur qui demeure dans l'imaginaire collectif comme étant d’une manière
générale un état de stabilité et d’épanouissement, a depuis la nuit des temps été dépeinte et défini sous
différentes formes à travers différents courants de pensées philosophiques.
Cela s’explique, du fait de
la complexité même de la notion du bonheur qui dans un premier temps, signifie la “bonne chance”
étymologiquement parlant.
Il se traduirait donc comme étant le fruit du hasard, de la chance et qui
ainsi ne dépendrait pas de nous, il serait donc arbitraire.
Cependant, on pense communément que le
bonheur est subjectif puisqu’il est relatif à chacun et que chacun ferait son bonheur selon ses envies,
ses désirs et ses plaisirs.
De cette manière plusieurs philosophes instituent des dogmes sur le bonheur
et ce dès l’antiquité avec deux grandes visions qui s'opposent : les épicuriens et les stoïciens.
Effectivement, on retrouve chez les épicuriens l’idée que le bonheur est un état stable correspondant
avant tout à l’ataraxie c’est à dire à l’absence de troubles dans l’âmes, on a l’idée que ce bonheur est
atteignable et qu’il est naturel de le chercher car il passe par le plaisir, cependant pas dans tous.
En
effet Epicure à l’origine même du mouvement, rédige au cours de sa thèse une distinction
fondamentale entre les différents types de désirs que l’on peut trouver et dont nous devons user.
Parmi
eux, on retrouve les désirs naturels nécessaires qui conduisent à la vie bienheureuse ainsi que les
désirs naturels non nécessaires qui aussi conduisent à la vie bienheureuse, cependant il faudrait veiller
à les rechercher sans pour autant qu’ils nous nuisent comme les désirs vains qui sont pour lui à fuir.
Ainsi Epicure invite à réaliser une Métriopathie car certains plaisirs peuvent très bien être à l’origine
de souffrance et donc de malheur.
A l’opposé on retrouve les stoïciens qui eux promulguent une
conception du bonheur avec moins de possibilités en remettant le bonheur à un Esprit supérieur, Dieu.
En effet, pour être heureux, selon le courant il faudrait que l’homme ne désir que ce qui dépend de lui
car il ne peut pas désirer ce qui est indépendant de sa volonté (par exemple le fait d’avoir été atteint
d’une maladie incurable dès la naissance alors qu’on a rien mené et décidé avant même qu’on que
l’on vienne au monde), ainsi le stoïcisme incite à accepter l’ordre des choses, combien même la chose
peut être fatale comme dans notre exemple énuméré, on ne sera donc pas malheureux car on a aucun
pouvoir là-dessus.
Cependant on observe bien que chaque courant à ses limites et notamment pour le
stoïcisme, dans la mesure où certaines personnes se retrouvent condamné de quelque chose qu’ils
n'ont pas choisi, ils se voient obliger de l’accepter et de ne plus désirer quoique ce soit si ce n’est le
présent qu’il mène ainsi que les actions qu’ils réalisent à l’instant présent.
En reprenant le cas d’un
individu atteint d’une maladie incurable, il est difficile d’accepter la doctrine pour certains car même
si on la comprend, au fond on sait qu’elle ne guérira pas, on pense également que la vie est injuste et
finalement il est difficile (encore une fois pour certains et pas pour tous) d’avoir un esprit stable et
donc heureux.
On pourrait en faire de même avec la doctrine épicurienne, certaines personnes vivent
de gloire dont ils ne peuvent s’en passer pour vivre et sont malgré tout heureux pourtant Epicure
invite à éviter ces désirs puisqu’ils sont insatiables cependant certains hommes et surtout dans notre
temps vivent très heureux en exposant leurs réussites, richesses, et surtout leurs biens dans tous les
sens du terme.
On retrouve également d’autres pensées tel que celle de Schopenhauer, beaucoup
moins optimiste, pour qui le fait même d’avoir des désirs amène l’humain à souffrir perpétuellement
alors que pour d’autres philosophes tels que Spinoza, le désir anime l’Homme.
On voit ainsi que
beaucoup de pensées subsistent et de ce fait on voit que chaque pensée connaît sa limite et c’est dans
cette mesure que l’on retrouve Kant qui énonce que le bonheur est l’idéal de l’imagination car il nous
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est impossible de le définir car il est empirique, il est défini par chacun.
Cette proposition est la moins
complexe mais sans aucun doute la plus réelle qu’il soit.
Cependant, quand bien même qu’une personne puisse chercher le bonheur, avant tout elle vit et non
pas seule mais bien en société.
Du fait que nous sommes vivants, et que nous vivons en société, chaque jour nous grandissons nous
apprenons et évidemment nous vivons.
Mais comment ? Là est la question, nous vivons en société et
de cette manière sous l’influence d’autres personnes qui vivent comme nous, mais qui également
changent et jouent sur nos modes de vies ainsi que sur les actions que nous décidons de mener.
En
effet nos pensées qui sont toutes relatives et différentes se forment et évoluent selon différents
facteurs qui sont d’ordre différents (politique, social, environnemental, politique, économique,
psychologique, scientifique, etc.) et qui nous font évoluer au fil du....
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