Devoir de Philosophie

La rationalité scientifique satisfait elle tous les besoins de la raison ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

scientifique
La rationalité scientifique satisfait-elle à ce besoin ? Est-il même évident que les sciences sont absolument rationnelles ? L'évolution des sciences depuis le siècle dernier présente ce que l'on pourrait appeler la réintroduction de la métaphysique dans la physique : la théorie de la relativité ou la théorie plus récente des cordes ne peuvent en effet pas prouver ce qu'elles avancent. Einstein disait lui-même que sa théorie ne serait jamais avérée, ce qui ne signifie pas qu'elle est fausse. On ne peut, selon lui, qu'attendre que tel ou tel phénomène se produise et évaluer la conformité de celui-ci avec ce que la théorie prédit. Jusqu'à aujourd'hui, aucun phénomène n'a invalidé sa théorie, ce qui signifie qu'elle n'est pas fausse, même s'il est impossible de prétendre qu'elle vraie. Ceci tient au fait que sa théorie constitue une hypothèse raisonnable dont nous ne pouvons pas faire l'expérience. Philosophiquement, la théorie de la relativité jouit donc du même statut que les Idées chez Kant, à savoir qu'elle se situe au-delà de l'expérience possible. Elle appartient, dans cette perspective, au domaine de la métaphysique et non de la physique (au sens philosophique du terme). On peut donc aller jusqu'à prétendre qu'elle rencontre le domaine de l'irrationnel.
scientifique

« II – Y a-t-il une rationalité scientifique ? Proposition de plan : I – Les besoins de la raison sont-ils exclusivement rationnels ? Kant, dans la Critique de la faculté de juger, montre que notre raison estcontrainte de poser trois idées afin de satisfaire à l'idéal de systématicité :l'idée de Dieu, l'idée du monde et l'idée de l'âme.

L'existence de ces troisentités ne peut pas être démontrée, mais nous sommes contraints de lasupposer.

En effet, sans ces idées, c'est toute la logique du raisonnement quis'effondre, puisqu'elles sont posées comme termes ultimes des trois types dejugements ascendants. Par conséquent, dans la perspective de notre sujet, la raison a besoin defaire « comme si » Dieu, l'âme et le monde existaient sans pouvoir ledémontrer.

Ces trois notions ne sont justement pas rationnelles.

En ce sens,la raison n'a pas que des besoins rationnels. Toutefois, c'est bien pour satisfaire à un idéal de rationalité que la raison estobligée de poser ces idées.

Ceci signifie simplement que rien ne nous estcompréhensible, intelligible si nous ne les posons pas.

Par exemple, il estimpossible de produire une science si nous ne supposons pas l'idée de monde. C'est ainsi que l'irrationnel, par exemple la croyance religieuse, se trouveabsorbée dans le rationnel.

En dernière instance, le besoin premier de laraison est rationnel. II – Y a-t-il une rationalité scientifique ? Les besoins de la raison sont donc tous liés à un besoin premier qui est celui de la rationalité.

La rationalitéscientifique satisfait-elle à ce besoin ? Est-il même évident que les sciences sont absolument rationnelles ? L'évolution des sciences depuis le siècle dernier présente ce que l'on pourrait appeler la réintroduction de lamétaphysique dans la physique : la théorie de la relativité ou la théorie plus récente des cordes ne peuvent en effetpas prouver ce qu'elles avancent. Einstein disait lui-même que sa théorie ne serait jamais avérée, ce qui ne signifie pas qu'elle est fausse.

On ne peut,selon lui, qu'attendre que tel ou tel phénomène se produise et évaluer la conformité de celui-ci avec ce que lathéorie prédit.

Jusqu'à aujourd'hui, aucun phénomène n'a invalidé sa théorie, ce qui signifie qu'elle n'est pas fausse,même s'il est impossible de prétendre qu'elle vraie.

Ceci tient au fait que sa théorie constitue une hypothèseraisonnable dont nous ne pouvons pas faire l'expérience. Texte: Einstein et de Léopold Infeld, La théorie est une interprétation du réel « Les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire,uniquement déterminés par le monde extérieur.

Dans l'effort que nous faisons pour comprendre le monde, nousressemblons quelque peu à l'homme qui essaie de comprendre le mécanisme d'une montre fermée.

Il voit le cadran etles aiguilles en mouvement, il entend le tic-tac, mais il n'a aucun moyen d'ouvrir le boîtier.

S'il est ingénieux, il pourrase former quelque image du mécanisme, qu'il rendra responsable de tout ce qu'il observe, mais il ne sera jamais sûrque son image soit la seule capable d'expliquer ses observations.

Il ne sera jamais en état de comparer son imageavec le mécanisme réel, et il ne peut même pas se représenter la possibilité ou la signification d'une tellecomparaison.

Mais le chercheur croit certainement qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, son image dela réalité deviendra de plus en plus simple et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressionssensibles.

Il pourra aussi croire à l'existence d'une limite idéale de la connaissance que l'esprit humain peutatteindre.

Il pourra appeler cette limite idéale la réalité objective.

» Dans ce texte, il s'agit de s'interroger sur les rapports entre la théorie et la réalité.

Les concepts que nous utilisonspour expliquer la réalité ne sont pas guidés et fournis par le réel, mais sont des constructions de l'esprit humain.

Unetelle thèse va alors conduire à s'interroger sur la question de la vérité.

Afin de mieux le comprendre, on peut partirici de l'analogie : On a beau répéter qu'il nous est impossible d'ouvrir le boîtier, la tentation est grande de s'imaginerle contenu de la montre, son mécanisme.

Or c'est bien là ce qui peut retenir notre attention dans la lecture de cetexte.

Il ne s'agit pas d'une interdiction provisoire, conjoncturelle, mais d'une impossibilité principielle : nous nepouvons voir la réalité physique telle qu'elle est en elle-même, indépendamment de tout sujet observant.

Bref, nousn'avons pas d'accès à la chose en soi.

La théorie ne pourra plus dès lors être pensée comme une copie de la réalité(ou alors une copie sans modèle, une copie qui n'imite rien) mais bien comme un modèle d'interprétation,d'intelligibilité des phénomènes.

Est-ce à dire qu'il n'y aura jamais aucune connaissance de la réalité, que si toutesles théories ne sont que des interprétations, aucune ne vaut plus que l'autre ? vous pouvez montrer en quoil'affirmation selon laquelle nous n'avons pas accès au réel en soi ne conduit pas nécessairement à de tellesaffirmations.

Pour reprendre l'analogie utilisée dans le texte, il y a des images du mécanismes qui rendent beaucoup. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles