La Raison, peut-elle être mise au service du mal ?

« mauvaise.

».

Autrement dit, l’homme est bercé par une passion, dont la valeur n’est pas définie, elle pourra êtreerronée ou juste.La passion est une chose éprouvée par les particuliers or on a vu par ailleurs que l’Universel était constitué à partirde passions, alors Hegel a raison de dire que « L’Universel doit se réaliser par le particulier.».L’Histoire Universelle, est donc formée par la somme de toutes ces passions révélées comme étant vrai.

C’est ainsiqu’est constituée la vérité.

Et c’est alors ainsi que le Mal va pouvoir être mis en lumière.Considérons que l’Esprit Universel, est constitué de passions qui se sont révélées justes, ce n’est pas pour autantque toutes les passions ont été justes.

En effet, certaines passions ont été l’objet de désir, de besoin, de mal.

Etces passions, on été retenues alors pour leur négation, pour ainsi formé la notion de Bien.

C’est donc par le Bien quele Mal va pouvoir être identifié par l’homme.

« La fin générale avec laquelle commence l’histoire, est de donnersatisfaction au concept de l’Esprit ».

L’histoire est donc construite par des Idées, des Idées rationnelles pouvanttoucher à la notion de Bien.

Définir le Mal en lui même ne suffit donc pas pour le déterminer, car l’histoire n’a retenuque le rationalisme du Bien.

C’est donc en s’intéressant à la négation du Bien que l’on trouvera le Mal.L’homme connaît donc le Mal, à travers l’Histoire.

Car on a vu dans la première partie que l’homme, accèdera à laconnaissance du Mal par le biais de la Raison.

On a vu d’autre part que l’histoire a été fondée sur une rationalité,donc l’homme qui se cultive a accès à la raison et donc à la connaissance du Mal.

C’est par cette connaissance duMal que l’homme pourra s’en émanciper.

Par ailleurs, Hegel dit dans la Raison dans l’histoire : « Le rationnel est cequi existe en soi et pour soi ».

Le rationnel existant pour soi, est celui amené par la culture, c’est à dire parl’histoire, et le rationnel existant en soi, est celui que nous nous façonnons nous-mêmes (Le grand homme,poursuivant sa passion est en réalité en train de participer à la fondation de sa propre raison) , et implicitementcelui qui est à l’origine de l’Histoire.

Celui qui a force d’Idée a fondé l’Histoire.On a donc vu plus haut que l’homme pouvait prendre connaissance du mal par l’histoire, en se basant sur la négationde la notion du Bien rapportée par la Raison.

Mais l’homme, peut aussi prendre conscience du mal, par la Ruse de laRaison (définit plus haut), autrement dit l’homme peut, par la révélations de la nature de ses (ou sa) passion(s),découvrir grâce à sa raison ce que signifie le Mal, voir sous quelle forme il apparaît.Ainsi l’homme grâce à la raison, peut s’émanciper du Mal. L’homme se trouve donc dans deux positions différentes vis à vis du Mal en générale ; Celle où il est à l’état denature.

Cet état se traduit par l’ignorance, donc par l’innocence, le Mal ici n’est donc pas qualifiable de la sorte caril n’est pas question d’intention de méchanceté.

Hegel, parle alors de changement d’état :« Il est donc indispensable que les hommes échappent à cet état pour accéder à un autre état, où prédomine levouloir raisonnable.

» L’homme alors, par l’accès à la Raison, se faisant grâce à L’histoire, prend connaissance duMal, ceci en l’opposant à la notion du Bien qu’il lui est enseigné.

D’autre part l’homme se construit par la ruse de saraison, son propre rapport au Mal.

C’est donc à travers ces deux principes que l’homme commun, par saconnaissance du Mal, peut s’en détourner.

La raison, ne peut donc pas être mise au service du Mal, bien aucontraire, elle permet de l’éviter.

Des cas particuliers dans l’histoire ont montré que l’homme a commis le Mal en luimême (l’exemple de Auschwitz est ici pertinent), Ces hommes tiennent de l’exception, et comme dirait Hegel, ils sontdes phénomènes de l’histoire pris pour des « mauvaises habitudes, que l’on peut tenir pour accidentelles etarbitraires ».. »