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La raison peut-elle être mise au service du mal ?

Publié le 05/08/2005

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Le bien et le mal ne sont plus alors convoqués seule l'efficacité importe. 2.3 Le choix du mal ou l'expression d'une certaine forme de liberté. Dans sa Lettre à Mesland du 9 février 1645 Descartes évoque une certaine liberté ou « puissance positive que nous avons de suivre le pire, tout en voyant le meilleur. » Là encore la raison peut être saine c'est-à-dire non influencée par la passion et pour autant tendre au mal. Transition : Si la raison humaine n'est pas toujours mise au service du bien pour autant il semble que sa déviation coïncide avec son dépérissement. Troisième partie : De la raison à la conscience. 3.1 De l'impossibilité de s'affranchir de sa conscience. La transgression ne se fait pas de bon gré.
 Le mal prend sens dans la sphère pratique, il est synonyme de transgression du bien. Il se définit par rapport au bien et contre lui. Mais il n’est pas que cela, il est aussi l’expression de l’irrationnel, de ce qui en l’homme contredit sa raison. Les deux faces de la raison sont le rationnel et le raisonnable. La première face concerne la connaissance et la science, la seconde l’action pratique. Agir raisonnablement c’est agir pour le bien et donc contre le mal. De prime abord il semble donc impossible que la raison puisse se mettre au service du mal, ces deux notions semblant diamétralement opposées. Cependant une autre acception de la raison la rapproche du calcul, de la stratégie, et en ce sens son caractère bienveillant n’est plus aussi impératif. En effet le tyran pourra être considéré comme un bon stratège ou fin calculateur sans pour autant que ses actions tendent au bien. Dans cette acception de la raison le mal n’est pas exclu, au contraire il peut même trouver auprès de la raison un allié. Pour répondre à cette difficile question qu’est la possibilité ou l’impossibilité d’une raison aux ordres du mal il faudra envisager trois hypothèses. La première envisage la raison et le mal dans un contexte d’opposition, leur conciliation semble être alors impossible. La deuxième relativise le premier point de vue à l’aide de la politique qui bien souvent montre une raison plus calculatrice qu’à la recherche du bien. Enfin nous tenterons de nuancer l’hypothèse suivant laquelle la raison pourrait indifféremment se mettre au service de bien ou du mal.

« convoqués seule l'efficacité importe. 2.3 Le choix du mal ou l'expression d'une certaine forme de liberté.

Dans sa Lettre à Mesland du 9 février 1645 Descartes évoque une certaine liberté ou « puissance positive que nous avons de suivre le pire, tout en voyant le meilleur.

» Là encore la raison peut être saine c'est-à-dire noninfluencée par la passion et pour autant tendre au mal. Transition : Si la raison humaine n'est pas toujours mise au service du bien pour autant il semble que sa déviation coïncide avec son dépérissement. Troisième partie : De la raison à la conscience.

3.1 De l'impossibilité de s'affranchir de sa conscience.

La transgression ne se fait pas de bon gré.

« Lorsqu'il se considère objectivement, en fonction de sa détermination par sa raison pure pratique (d'après l'humanité en sa propre personne) l'homme se trouve en mêmetemps comme être moral assez saint pour ne violer la loi intérieure qu'à contre-cœur ; c'est qu'en effet il n'existepas d'homme assez dépravé pour ne pas sentir en lui-même tandis qu'il la viole une résistance et un sentiment demépris pour lui-même, qui le mène à exercer une contrainte sur lui-même.

» KANT Doctrine de la vertu. 3.2 Liberté dans le mal ou dépérissement de soi.

Le personnage de Stavroguine dans Les Possédés de Dostoïevski incarne une raison corrompue par le mal.

La recherche de la liberté dans le mal, de la transgression à tout prix, a eu raison de lui.

Loin de s'être épanoui enchoisissant le mal il s'est perdu lui-même. 3.3 La conscience n'abandonne jamais l'homme.

Si la raison peut se soumettre à un principe mauvais il n'en est pas de même de la conscience.

Elle reste une alliée de la raison la rappelant à l'ordre quand il le faut.

« La conscience est la voix de l'âme, les passions sont lavoix du corps.

Est-il étonnant que souvent ces deux langages se contredisent ? et alors lequel faut-il écouter ?Trop souvent la raison nous trompe, nous n'avons que trop acquis le droit de la récuser ; mais la conscience netrompe jamais, elle est le vrai guide de l'homme.

» ROUSSEAU L'Emile ou de l'éducation. CONCLUSION Les rapports de la raison au mal sont complexes.

Certes la raison peut être subordonné au principe mauvais mais elle le fait contre elle-même, ne pouvant sortir grandie de ce choix.

La conscience, alliée de la raison, rappellela raison à sa véritable valeur qu'est le bien.. »

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