La raison peut-elle éradiquer la violence ?
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
Que la raison se fonde sur une violence intérieure ne doit pas occulter le fait qu'elle puisse représenter en elle-même la création d'un ordre de discours dont la visée est l'établissement d'un accord universel c'est-à-dire valable, sous certaines conditions, de tous les points de vue possibles. L'idéal rationnel de vérité, même si l'histoire montre régulièrement qu'il est capable de s'incliner devant la montée des fantasmes et des passions collectifs, représente un horizon d'action pouvant rassembler les esprits au-delà de leurs affinités sociales, culturelles, idéologiques, religieuses ... Loin de pouvoir faire taire les grandes divergences qui déchirent les communautés humaines, la raison offre le réconfort de constituer une possibilité d'entente sur laquelle les partis opposés peuvent tôt ou tard s'engager. La raison peut ainsi toujours représenter une raison d'espérer.
«
de les mettre à l'épreuve et de les fonder, la raison, elle, critique et rai
sonne.
Elle est critique par son souci de vérification qui la conduit à
questionner, à suspecter
le bien-fondé des choses établies.
Elle est
logique par son exigence de rigueur dans
le raisonnement c'est-à-dire
dans l'enchaînement de ses propositions, déduites à partir de principes
clairement formulés.
Il> La notion de violence ne fait pas partie explicitement des notions du
programme mais peut être rencontrée par
exemple à partir de l'examen
de la notion de droit ou encore d'histoire.
Elle réclamait d'être cernée
conceptuellement.
Toute force n'est pas violente.
Dans
les jeux, indivi
duels ou collectifs, tant que les adversaires s'affrontent dans le respect
des
règles, les oppositions ne sont pas violentes.
Il n'y a pas d'ennemis,
seulement des confrontations de savoir-faire, d'intelligences tactique ou
stratégique.
La violence commence là où il y a intention de nuire, de
dégrader, de détruire.
Ainsi, et par extension,
le vent sera dit violent par
exemple non pas en raison de sa puissance mais parce qu'il menace de
déraciner
les arbres et de démolir les maisons: comme s'il voulait tout
emporter.
La violence, au sens strict, c'est l'agressivité.
Il> Le sujet présuppose l'idée d'une opposition entre la raison et la vio
lence.
Il invite à s'interroger sur ce que peut faire la première pour
lutter contre la seconde.
Il convenait toutefois de s'interroger sur ce
rapport d'exclusion entre la raison et la violence: est-il si évident? La
rationalité ne peut-elle pas être elle-même considérée comme violente
ou source de violences?
PLAN
Introduction
0 La raison ne veut rien
A - La raison comme moyen de calcul
8 - Une alternative à la violence: dans quelles mesures?
8 Violences de la raison
A - Les prétentions égocentriques de la raison
8 - Cruauté des
valeurs rationnelles
8 Les vertus pacifiantes de la raison
A -Création de la possibilité d'un accord universel
8 -
Savoir accepter la violence
Conclusion
....
Ill a:
a:
0 u
LA RAISON• SUJET Il 117.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Langage, violence et raison
- La raison a-t-elle sur la violence un pouvoir autre que théorique et utopique ? Pour être efficace, la raison ne doit-elle pas parfois employer la violence ?
- Que peut la raison pour exclure la violence ?
- Georges Gusdorf écrit : « La philosophie, dans son ensemble, refuse de valider le droit du plus fort ; elle pourrait se définir comme le passage de la violence à la raison. » Qu'en pensez-vous ?
- Y a-t-il une violence de la raison ?