« La quête du bonheur »
Publié le 05/10/2018
Extrait du document
Tchékhov, Oncle Vania
Depuis « Admirez ça : elle marche, et elle chaloupe de paresse » (p. 56) jusqu’à « Tu es sorcière il faut croire » (p. 58)
Le séjour de Sérébriakov et surtout de sa jeune femme Éléna, a profondément désorganisé le train ordinaire du domaine. Tous les autres personnages le déplorent, et ce, depuis le début de la pièce.
Le vieux professeur a du moins l’excuse d’être à la retraite, d’essayer de jouir, si sa santé le lui permet, de quelques années de repos après sa carrière universitaire. Sa femme en revanche est plongée dans l’oisiveté au plus jeune âge. Il ne lui reste plus en effet, comme le dit Voïnitski qu’à « chalouper », faire valoir ses charmes, séduire tout en affectant la morale la plus exigeante qui lui interdit toute infidélité à son vieux mari.
Sénèque, La Brièveté de la vie
Depuis « Réfléchis de surcroît » (p. 142) jusqu’à « un grand détachement à l’égard de tout. » (p. 145)
Dans une ultime injonction, Sénèque invite Paulinus à se consacrer à l'otium, à fuir les soucis de sa charge écrasante. Comme toujours, la philosophie de l’auteur se révèle à la fois très personnalisée et concrète mais aussi poétique et abstraite. Elle dessine bien en cela le cheminement vers la sagesse que propose le stoïcisme.
Sénèque commence par rappeler la lourdeur de la charge de son destinataire. Il faut noter la précision et la lucidité des analyses politiques. Il est vrai que Sénèque, précepteur de Néron, familier de la Cour, dont il fut d’ailleurs banni un temps pour un exil corse, sait de quoi il parle. Il
Le Clézio, Le Chercheur d’or
Depuis « Le Corsaire inconnu est ici même » (p. 334) jusqu’à « que m’a donné Fritz Castrel. » (p. 336)
À son retour de la guerre, Alexis éprouve l’irrépressible besqin de retourner à Rodrigues et de reprendre ses recherches. Ce retour est l’occasion d’une révélation rendue possible par l’expérience négative de la guerre. C’est au ciel qu’il faut chercher le sens du tracé de la carte au trésor. À la clôture de l’Anse aux Anglais doit succéder l’univers tout entier dans une démarche d’ouverture au monde.
«
faut rappeler l'importance sous l'Empire particulièrement de l'approvi
sionnement
en blé de Rome.
La ville connaît alors, à la suite de l'exode
rural, une
importante plèbe urbaine, oisive et dangereuse qui attend tout
de !'Empereur, panem et circenses, « du pain et des jeux ».
Les hauts
fonctionnaires sont pris entre leur devoir politique, la morale et la crainte
d'un Prince mégalomane et capricieux comme Caligula.
Cette lourde res
ponsabilité ne doit pas forcément
être repoussée, dans un premier temps
du moins.
Servir sa patrie, faire le bien des autres malgré eux, représente
bien
aux yeux de Sénèque un devoir auquel lui-même s'est consacré.
Mais,
doit venir
le temps de la retraite et il est impératif qu'elle intervienne
assez
rapidement quand on a encore suffisamment d'énergie, le «sang»
assez «chaud», pour se consacrer à l'étude.
À l'image de la lourdeur, du ventre, vient alors se substituer dans le
texte le thème de l'esprit et de l'envol.
Aux activités pragmatiques du
fonctionnaire succèdent les conjectures intellectuelles, théoriques, con
templatives.
Les domaines abordés sont à
la fois physiques et métaphy
siques mais ils
n'ont pas pour but l'érudition.
Renouer avec les «études
libérales» de sa jeunesse, c'est-à-dire celles de l'homme libre, c'est à ce
moment de la vie, se consacrer à des activités d'homme libéré ou en train
de s'affranchir de ce qui pouvait entraver l'accès au véritable bonheur :
l'oubli de
la vertu, la dictature des passions, le souci du monde et la
crainte de la mort.
Texte n° 2
Tchekhov,
Oncle Vania
Depuis « Admirez ça : elle marche, et elle chaloupe de pa
resse» (p.
56) jusqu'à «Tu es sorcière il faut croire» (p.
58)
Le séjour de Sérébriakov
et surtout de sa jeune femme Éléna, a pro
fondément désorganisé le
train ordinaire du domaine.
Tous les autres
personnages le déplorent, et ce, depuis le début de la pièce.
Le vieux professeur a
du moins l'excuse d'être à la retraite, d'essayer
de jouir, si
sa santé le lui permet, de quelques années de repos après sa
carrière universitaire.
Sa femme en revanche est plongée dans l'oisiveté
au plus jeune âge.
Il ne lui reste plus en effet, comme le dit Voïnitski
qu'à « chalouper », faire valoir ses charmes, séduire tout en affectant
la morale la plus exigeante qui lui interdit toute infidélité à son vieux
mari.
Elle se trouve
en réalité privé de statut social, elle ne joue aucun
rôle, sinon d'épouse de son mari.
Elle se trouve aussi privée de volonté,.
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