la question qui suis je admet elle une réponse exacte
Publié le 18/01/2013
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BODIN 13/11/12
Anthony T le
S
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Posséder une identité est donc une chose, mais suffit-elle seule à répondre à la
question « qui suis je ? » ? Les sciences des Hommes, qui sont des éléments définis et prouvés
ne pourraient-ils pas apporter quelque chose de plus pour répondre à cette question et lui
apporter sa réponse exacte cherchée ?
En effet, puisque nous sommes des êtres humains, les sciences que nous avons
développées dans différents domaines (dont celui de la connaissance de l’Homme) nous
donnent plus d’informations sur nous-même.
Mais si l’on se penche plus attentivement sur ces
sciences, nous trouvons que se connaître soi-même peut être envisagé comme leur réel
problème.
Prenons quelques exemples, nous avons la médecine qui se pencherait sur
l’organisme de l’Homme ; la psychologie plutôt sur les désirs et le comportement de
l’Homme ; l’ethnologie sur la culture des différents Hommes… Toutes ces sciences cherchent
donc à décrire et à comprendre l’Homme.
La plupart de ces sciences amènent une exactitude
incontestable, des choses qui ont été prouvées, vérifiées, justifiées.
Dans la génétique par
exemple, il a été démontré que l’Homme était constitué de cellules, qu’il pouvait prendre
certains caractères de ses parents… Mais nous sommes des êtres en perpétuelle évolution,
pouvons nous donc penser que ces sciences, aussi exactes soient-elles, peuvent suffire à
fournir une réponse exacte à la question « qui suis je ? » ?
David Hume, dans Traité de la nature humaine , définit l’Homme comme était
une « créature de l’univers ».
Si l’on suit ce que dit Hume, on assimilerait donc l’Homme a
une créature, et donc comme toute créature terrestre, celle-ci serait une des œuvres de Dieu :
l’Homme descendrait donc de Dieu.
Mais la un paradoxe se pose : Dieu ne repose sur aucun
fait scientifique, nous n’avons jamais pu prouver l’existence de Dieu, personne n’a jamais été
réellement témoin de l’un de ses actes ; il repose uniquement sur des croyances développés et
transmises au fil du temps.
Si on prend cette idée comme point de départ, les sciences
humaines ne peuvent plus fournir une réponse à la question « qui suis je ? ».
Car en effet
(dans le sens ou l’Homme serait en quelque sorte un descendant de Dieu), puisque l’existence
de Dieu demeure toujours un mystère, une partie de l’Homme resterait toujours elle aussi une
énigme, et ne pourrait pas être définie, même par les sciences.
Les sciences développées par les Hommes permettent donc de répondre en partie à la
question « qui suis je ? » mais laissent toujours des parties inconnues, ces sciences permettent
en partie à l’Homme de savoir qui il est.
Ces parties qui lui resteraient « inconnues »,
l’Homme est-il capable d’en prendre conscience ? Ou alors s’agirait-il d’éléments impossibles
à déterminer ?
L’Homme, puisqu’il est un être de conscience, se sent quelque peu souverain
sur lui-même et sur ses actes.
Il est en quelque sorte capable de vérifier si ses propres
émotions et ses propres actions sont en accord avec ces exigences et avec ces désirs.
La
perception intérieure que l’homme a de lui même, c’est à dire sa conscience, rend compte au
« moi », et donc au « je » de tout ce qu’il se passe, de toutes les décisions prises.
L’Homme en
ayant conscience de tout cela, saurait donc qui il est, et pourrait répondre à la question « qui
suis je ? ».
Cependant, dans certaines maladies psychiques, le « moi » peut être modifié.
Il se
retrouve donc impuissant et des pensées ou désirs qu’il refoulait jusqu’à présent se libèrent ;
ces actions ne pouvant pas s’exprimer dans la conscience puisque l’homme sait qui il est et
sait que ces choses ne sont pas bonnes pour lui, s’exprimeront à travers son inconscient.
Ces
désirs sont ensuite satisfaits à travers une représentation imaginaire (par l’intermédiaire d’un
rêve) ou bien alors le malade calme ses désirs en pensant les satisfaire dans un espace
imaginaire alors qu’il s’agit en vérité d’un espace réel.
Dans ce cas, l’Homme est-il conscient
de ce qu’il fait ou devient-il en quelque sorte étranger à lui même sur certains points ?.
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