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La question de l'éduca­tion est-elle soluble en droit ?

Publié le 09/08/2014

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question

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée.

L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce que l'éducation fait de lui. Il faut bien remarquer que l'homme n'est éduqué que par des hommes et par des hommes qui ont été éduqués. C'est pourquoi le manque de discipline et d'instruction que l'on remarque chez quelques hommes fait de ceux-ci de mauvais éducateurs pour leurs élèves. Si seulement un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce que l'on peut faire de l'homme. Mais comme l'éducation d'une part ne fait qu'apprendre certaines choses aux hommes et d'autre part ne fait que développer en eux certaines qualités il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturel­les de l'homme. Si du moins avec l'appui des grands de ce monde et en réunissant les forces de beaucoup d'hommes on faisait une expérience, cela nous donnerait beaucoup de lumières pour savoir jusqu'où il est possible que l'homme s'avance.

 

E. KANT, Réflexions sur l'éducation, Vrin, p. 73.

·       Le problème posé par ces lignes : la question de l'éduca­tion est-elle soluble en droit ?

·    L'intérêt philosophique du texte est manifestement très grand. Kant a su mettre l'accent sur l'importance et les difficultés de l'éducation, art dont la pratique doit être perfectionnée par beaucoup de générations.

BIBLIOGRAPHIE

 

Il faut lire l'essai de Kant, notes provenant de leçons de pédagogie que Kant donna à plusieurs reprises à l'université de Kônigsberg : E. KANT, Réflexion sur l'éducation, Vrin.

question

« Sujet national • Corrigé CONSEILS PRATIQUES • Ce texte de Kant est à la fois très clair et très difficile à mettre en forme et à structurer.

Pour quelles raisons ? Parce que son contenu et sa densité philosophique sont tels que le lecteur pourrait facilement introduire, devant cet excès de richesses -chaque terme renvoyant à une analyse très approfondie et très neuve - un trop grand nombre de parties pour expliquer le contenu de ces lignes.

Or, pour procéder à l'étude ordonnée, il faut faire des clivages, certes, mais évidemment en nombre limité.

Devant ces difficultés liées au caractère très ramassé des lignes proposées à la réflexion du lecteur, que faire? • Attachez-vous, tout d'abord, à la structure grammati­ cale proprement dite, aux conjonctions qui sont, ici, particu­ lièrement significatives, ainsi qu'aux différents modes des verbes.

Vous aurez des indications précieuses.

Examinons ces modes et conjonctions.

Le texte débute par des propositions à l'indicatif.

Or ce mode, vous le savez, représente un système de formes verbales dont l'emploi convient pour représenter un procès en tant qu'il est simplement énoncé, sans aucune interpréta­ tion.

Les premières phrases expriment, effectivement, ce qui est.

Elles donnent à voir le réel.

Après ces propositions à l'indicatif, la conjonction « Si», hypothétique, introduit une sorte de supposition ou éven­ tualité.

Elle signifie «supposé que».

Remarquons l'impar­ fait de l'indicatif dans la principale et le conditionnel présent dans la subordonnée(« Si seulement[ ...

] on verrait[ ...

]»).

m. »

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