La punition est elle la forme légale de la vengeance ?

« En guise de départ, voici une citation  de Nietzsche (« combien de sang et d'horreur se trouve au fond de toutes les « bonnes choses » »).

Ce dernier a toujours tenu à dégager la justice véritable de toute affinité avec l'esprit de vengeance. La vengeance est le propre des faibles, guidés en toutes choses par les sentiments négatifs qui émanent du ressentiment.

La passion est le principal moteur de la  vengeance, ainsi la colère et la haine viennent s'interposer dans le jugement de la partie lésée.

En d'autres termes, la raison est troublée par la haine et les sentiments, par la passion.

La capacité de jugement est déséquilibrée, aveuglée.                                                                                                          L'esprit de justice émane au contraire de la maîtrise de soi, de la force et de la grandeur d'âme.

La justice s'exprime toujours dans le silence des passions.

Chez un juge, extérieur aux parties, sa sentence sera équitable par rapport à la loi et à l'échelle des peines qu'elle fixe en fonction de ces circonstances.

En approfondissent d'avantage, on peut affirmer la chose suivante, la partie lésée ne peut jamais juger en toute équité pour la seule et bonne raison qu'elle serait à la fois "juge et partie".

                                                                                                                                     La vengeance est différente du droit et ne doit pas être confondue avec la punition juridique puisqu'elle ne fait pas l'objet d'examen contradictoire.

Où s'opposent accusation et défense, mettant en scène les acteurs suivants, avocat des victimes et avocat de l'accusé...

L'application de la peine doit s'exercer sous le contrôle de la loi, qui dans l'impersonnalité de son autorité, va mettre fin aux conflits de compte individuels.                                                          La vengeance est arbitraire au lieu d'être universelle.

En effet, la punition  dépend de la seule décision de l'individu offensé.

De plus, le choix de la peine n'est pas fixé d'avance, elle est donc démesurée et non proportionnelle.

Aucune règle préétablie ne vient mesurer équitablement la nature du dommage.

Alors que tout acte de justice pénale doit répondre à une exigence de mesure, de calcul très strict.

Ainsi, les uns se vengeront d'une manière plus cruelle que les autres.

Or cette irrégularité de fait dans l'application de sanction, de châtiment corporel ou morale est contraire au droit, qui pose un ordre qui s'applique à tous.                                                                                                             Une caractéristique importante de la vengeance,  c'est son absence de médiation, puisque que. »