La psychanalyse comme science de l'interprétation ?
Publié le 24/03/2004
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Si l'on se rendait mieux compte de ce statut de l'inconscient, bien des
malentendus seraient évités. Il n'est pas équivalent de dire que
l'inconscient doit être posé à partir de certains faits, et de prétendre en
parler comme si on le connaissait directement. Ce qu'est l'inconscient en
lui-même n'est pas connaissable. Ainsi lorsqu'on dit : « l'inconscient nous
gouverne », « l'inconscient nous pousse... », ce sont là des abus de langage
: on transforme une simple hypothèse scientifique en un être réel, en une
force qui agit et pense à notre place. On fait de l'inconscient une sorte de
« démon » qui nous possède. On sort de la science pour entrer dans la
métaphysique (= la connaissance de ce qui n'est pas accessible à partir de
l'expérience) et à la limite dans la mythologie ! Dire que l'inconscient
explique les rêves, les actes manqués, est une chose ; en faire un sujet, un
Moi auquel il faut rapporter mes actes et mes pensées, c'est outrepasser les
limites de la science.
En résumé donc, s'il y a bien une science qui a recours à l'inconscient, il
ne s'agit là que d'une science, et non d'une connaissance qui percerait le
secret de l'inconscient.
3. La psychanalyse, une science de l'interprétation.
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