La preuve en histoire
Publié le 26/08/2015
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KREISLERIANA. Fantaisie pour piano, op. 16, de Robert Schumann (1810-1856), composée en 1836. Ce sont huit pièces pour piano, offrant entre elles une certaine parenté en raison de leurs affinités thématiques. Elles sont disposées dans un équilibre étudié de contrastes, des morceaux agités et impétueux alternant avec des morceaux plus calmes et sereins. Le point de départ, qui rappelle Hoffmann, dénote une ferveur romantique plus passionnée et plus tumultueuse que le tendre humour sentimental du Carnaval (n'). Nous sommes ici, en effet, aux limites extrêmes d'une passion ardente et démesurée. Composée à l'époque où l'amour de Schumann pour Clara Wieck se heurtait à de rudes obstacles, Kreisleriana marque l'apogée du chant de leur amour qui épuise toute la gamme des états d'âme les plus changeants et les plus opposés, allant de l'extrême tumulte et de la passion à la poursuite ardente de l'impossible, à l'aspiration vers l'infini, à la recherche de valeurs religieuses et éternelles dans les sentiments amoureux pourtant éphémères. Une invention spécifiquement musicale se trouve toujours à. la base de chacune de ces pièces. La spontanéité des sentiments risque de mettre en péril l'architecture de l'oeuvre.
L'histoire peut, à la rigueur, fournir la preuve des faits qu'elle relate, encore que certains historiens reconnaissent qu'il s'agit déjà là d'une « construction problématique «. Mais elle ne saurait établir que des explications vraisemblables sans pouvoir, par ses propres moyens, en fournir de preuve décisive.
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