La première topique de Freud

« devenir hypermoral… ».

Avec l'apparition des différentes instances l'enfant se développe en passant du principe de plaisir au principe de réalité. Par rapport à la première topique, les caractéristiques précédemment établies par Freud pour designer l'inconscient seront reprises pour désigner le ça, ce qui signifieque « l'inconscient est la seule qualité dominante à l'intérieur du ça ».

Cependant, le ça ne constitue pas la totalité de l'inconscient puisque les deux autres instancessont en partie conscientes et en partie inconscientes. La première topique décrit ainsi des systèmes, et non des instances psychiques, donc deux modes de fonctionnement plutôt que des parties de la personnalité. Freud a abandonné sa première topique au profit de la deuxième parce que l'appareil psychique tel qu'il l'avait défini dans sa première topique avait un inconvénientmajeur : il n'apportait pas de réponse satisfaisante aux nombreux problèmes qui se posaient sur le plan clinique.

Le découpage proposé par Freud était inopérant pourexpliquer certains phénomènes rencontrés lors des névroses traumatiques par exemple ; lorsqu'il s'aperçut que la prise de conscience par le moi n'empêchaitnullement l'apparition de certains symptômes (le sujet n'était donc pas guéri pour autant, bien au contraire).

Cet aspect répétitif du comportement névrotique luiapparut d'une importance fondamentale à l'intérieur de sa théorie : il attribua cette résistance à l'existence d'une instance, le ça, qui, selon lui, met en avant ce quiexiste de plus primitif et de plus impersonnel dans la personnalité. Le mot inconscient ne pourra plus être utilisé pour désigner une instance de la personnalité, mais plutôt pour évoquer un état mental associé parfois au ça, parfois aumoi et parfois au surmoi et c'est là un changement radical par rapport à la première topique : le ça est également constitué par un réservoir de pulsions que l'êtrehumain possède dès la naissance.

L'inconscient ne se définit plus seulement par ce qui est refoulé. A partir de la deuxième topique, les éléments inconscients du ça sont de deux sortes désormais : innés et acquis, ce qui fait basculer l'inconscient psychanalytiquedans une dimension proche de l'inconscient cognitif. L'inconscient traverse désormais les trois instances psychiques, le ça, le moi et le surmoi.

Ce sont tous les comportements du sujet qui vont être susceptiblesd'échapper au contrôle conscient du sujet à un moment ou un autre, sans pour autant être la conséquence d'un refoulement mais seulement l'expression d'une aptitudeinconsciente innée. On peut donc conclure que l'inconscient psychanalytique n'est pas très éloigné de l'inconscient cognitif, puisqu'il n'est plus l'expression d'une seconde personnalité(refoulée) à l'opposé de la personnalité conscient, mais plutôt l'expression permanente de sa personnalité globale à travers l'ensemble des processus mentaux à l'œuvrechez l'être humain.. »