La philosophie peut-elle nous inquiéter?
Publié le 21/10/2012
Extrait du document


«
refus du changement est implanté en l’Homme et se refuse à toute avancée en la matière.
Le machisme
et l’idéal de femme-mère-épouse restait prégnant jusqu’à la remise en cause de son bien-fondé par les
féministes et la libération de la femme depuis l’IVG et le planning familial.
On se base toujours sur
l’héritage culturel pour construire une société car ce qui est préétabli nous permet de ne pas réfléchir
aux questions posées par ces différents problèmes anciens et incontestés.
Cette quiétude morale est un
confort pour chacun car sinon il faudrait remettre en cause les avantages de telle caste ou tel groupe ce
qui créerait une remise en cause d’une partie de notre société, grand facteur d’inquiétude, car il
faudrait alors avoir le courage de penser par soi-même pour effectuer cette évolution.
C’est donc dans
une démarche de sérénité générale que la philosophie reste l’objet de réflexion d’un petit groupe peu
dérangeant pour le reste de la société qui évoluera en toute tranquillité.
Ainsi, ce qu’on croit être juste
et vrai n’est entaché par aucun doute, notre assurance intellectuelle est préservée : l’inquiétude
intellectuelle n’a pas lieu d’exister.
La philosophie va contre nos certitudes, nos préjugés et les vérités générales ce qui lui donne
une dimension déroutante, même déstabilisante car elle est opposée à a quiétude morale.
Comme nous
le disions plus haut, les conservatismes sont forts et empêchent toute avancée.
Un exemple de telle
résistance est l’extension de la citoyenneté romaine en 48 après J.C par l’empereur Claude.
Opposant
l’ancienneté des lois de la République, les sénateurs sont d’abord réticents à cette requête qu’ils
estiment contraire aux intérêts de Rome.
Mais une phrase résume le fameux discours de Claude qui
viendra à bout de l’opposition parlementaire : « Notre décret vieillira comme le reste, et ce que nous
justifions aujourd’hui par des exemples servira d’exemple à son tour.
» Allant à l’encontre de l’ordre
préétabli, il en va de la survie de Rome, de l’intégrité de son modèle et de son histoire, facteur
d’inquiétude pour les sénateurs, soucieux de préserver le bon fonctionnement des institutions.
Or,
l’empereur romain avait déjà réfléchit à la question au travers d’un raisonnement logique qui l’avait
conduit à voir l’amélioration politique des institutions que cette démarche entrainerait.
Refusant de
s’appuyer sur les anciennes certitudes et le sens commun des choses, il réussit à forcer les préjugés
pour amener les parlementaires à ouvrir leur champ de vision.
Leur inquiétude est fondée sur la peur
que Rome ne subisse négativement un changement brutal et est donc posé sur une base déroutante et
divergeant de leur éducation.
Ne se retrouvant plus dans une remise en cause de leur modèle politique,
ils prirent peur et se retournèrent dans leurs préjugés et ne se forcèrent pas à une réflexion équivalente
à celle de l’empereur Claude.
Pourtant on voit bien que les résultats de cette politique furent très
positifs, attachant tous les nouveaux citoyens un peu plus à Rome.
Nous pouvons donc tâter le côté
positif que la réflexion « inquiétante » et philosophique apporte comme élévateur intellectuel mais
quel est son importance dans l’évolution de l’Homme ?.
»
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