« La philosophie nous permet-elle de mieux vivre ? »
Publié le 26/07/2012
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Dans un second temps, il se pourrait que la philosophie soit une science ne reposant uniquement que sur la réflexion de l'esprit, c'est-à-dire sur un travail virtuel qui ne pourrait s'appliquait à la réalité. Mais pourquoi la théorie philosophique ne pourrait-elle pas s'appliquer à la pratique? Tout d'abord il semblerait que celle-ci soit trop idéaliste pour pouvoir être réalisée. En effet, ce qui est recherchée par la philosophie est bien entendu les réponses les plus vertueuses aux problèmes posés par la vie en vue du bonheur. Néanmoins les philosophes perdus dans un monde d'idée en oublierait que cette philosophie recherchant la perfection n'est pas réalisable dans le monde humain, réel. La philosophie se relèverait alors comme un rêve nourris pas les philosophies avares d'un idéal. Ces derniers seraient donc déconnectés de la réalité. Pour illustrer cette idée prenons l'exemple d'une anecdote sur Thalès reprit par Platon dans le Théétète : « le philosophe qui tombe dans le puits sous ses pas parce qu'il est occupé à regarder les
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esprit logique et critique, un ensemble de connaissances des concepts du monde...autant de capacités qui permettrait de la pratiquer sérieusement.
Autrement elleserait approchée de façon lointaine et donc inefficace.
De plus en sachant que l'auteur de cette citation est à la fois mathématicien et philosophe, c'est-à-dire qu'il estassurément doté d'un raisonnement et d'une réflexion mure, il semble difficile pour quelque personne que ce soit n'ayant pas eu la même formation ou éducationd'essayer de goûter avec succès à cette science.
Elle semble donc réservée à une certaine classe intellectuelle de la population, plus intelligente et ayant plusd'expérience dans ce domaine de réflexion très approfondie.
Ainsi, étant souvent impraticable, elle ne pourrait être la source d'amélioration de la vie d'un Homme, etpourrait même faire naître un sentiment d'infériorité et de rejet face à cette confrérie de « savants ».
De plus, la philosophie peut se révéler chez certaines personnes comme un bouleversement psychologique.
En effet la philosophie, étant une réflexion sur denombreux sujets, est une remise en question permanente des choses nous entourant.
C'est en ce sens que Morris Rapahel Cohena écrit dans le Voyage d'un rêveur : « Le philosophe fait bien son travail s'il parvient à faire naître de véritables doutes ».
Il se peut donc que ce que l'on croyait vrai etacquis se révèle erroné entrainant une perte des nos repères et de nos croyances qui semblaient incontestables.
A ce niveau là, la philosophie paraît complexifiée lavie alors que finalement, celle-ci s'était déjà réglée sur des notions définies et stables.
Dans une autre perspective, la philosophie, révélatrice du monde nous entourant, peut néanmoins être un agent du pessimisme.
En effet, étant donné qu'elle est baséesur un perpétuel questionnement ne trouvant jamais de réelles réponses uniques et certaines, elle se révèlerait comme une voie sans issue.
Ainsi les hommes tentant detrouver des réponses à leurs questions en vue d'un avenir meilleur se retrouvent coincé entre plusieurs possibilités pour lesquelles l'incertitude ne cesserait de lestourmenter.
Ces derniers en déduiraient donc que la philosophie ne peut apporter des solutions sûres et que leurs problèmes sont finalement incurables telle unemaladie.
Dans le Voyage au bout de la nuit, L.F.Celine montre l'absurdité du monde : dans un passage Bardamu (le personnage principal), après avoir apprit que sonami Bébert a une maladie incurable, retrouve une lettre de Montaigne envoyée à sa femme traitant d'un sujet semblable : la perte d'un enfant.
C'est alors que deuxrécits s'enchâssent : dans un premier la lettre retrouvée par hasard et dans un second temps la réflexion du personnage quant à ce qu'il vient de lire.
Le récit deMontaigne paraît alors complètement déplacé vis à vis de la situation et semble absurde.
A la suite de la perte de cet enfant, ce denier pour consoler sa femme luienvoie simplement une lettre en étant persuadé que celle-ci sera le remède à sa peine : « C'est une belle lettre ! D 'ailleurs je ne veux pa t'en priver plus longtemps, tum'en diras des nouvelles pour ce qui est de guérir ton chagrin!...
».
A cette unique solution trouver par Montaigne se dégage l'impuissance des humains face à detelles situations.
C'est d'ailleurs la réflexion que Bardamu explicite : «C'est peut-être pour tout le monde lamême chose d'ailleurs, dès qu'on insiste un peu, c'est le vide».
Berdamu montre ici que la réalité du monde est bien différente de celle que l'on pourrait imaginer,philosopher et que dès que de réels problèmes apparaissent, rien ne peut les solutionner.
La philosophie serait donc une tentative inutile au rétablissement d'une viequi a été perturbée.
De là, un monde in-changeable en découlerait, et tous les espoirs fondés dans cette recherche de remède serait anéanti au néant.
La philosophiedans ce cas n'apporterait non seulement aucun changement positif mais au contraire serait le miroir de l'enlisement de l'existence humaine.
Au finale, la philosophieserait assimilée à une coupure avec la vie qui paraissait préalablement facile et naturelle.
Dans un second temps, il se pourrait que la philosophie soit une science ne reposant uniquement que sur la réflexion de l'esprit, c'est-à-dire sur un travail virtuel quine pourrait s'appliquait à la réalité.
Mais pourquoi la théorie philosophique ne pourrait-elle pas s'appliquer à la pratique? Tout d'abord il semblerait que celle-ci soittrop idéaliste pour pouvoir être réalisée.
En effet, ce qui est recherchée par la philosophie est bien entendu les réponses les plus vertueuses aux problèmes posés par lavie en vue du bonheur.
Néanmoins les philosophes perdus dans un monde d'idée en oublierait que cette philosophie recherchant la perfection n'est pas réalisable dansle monde humain, réel.
La philosophie se relèverait alors comme un rêve nourris pas les philosophies avares d'un idéal.
Ces derniers seraient donc déconnectés de laréalité.
Pour illustrer cette idée prenons l'exemple d'une anecdote sur Thalès reprit par Platon dans le Théétète : « le philosophe qui tombe dans le puits sous ses pasparce qu'il est occupé à regarder les choses du ciel » ,une domestique ce serait alors moquée de lui en disant : « Comment comptez-vous comprendre ce qui se passedans le ciel si vous de voyez même pas ce qui est à vos pieds? ».
En effet, les philosophes se renfermeraient sur leurs recherches et leur réflexion en vue d'un mondemeilleur tout en oubliant de vivre, d'exécuter leurs trouvailles.
Ainsi la philosophie apparaitrait comme une science «d' « anti-vie » étant donné que pendant que lesphilosophes imaginent, la vie sans les attendre continue sa route en les laissant sur le chemin.
Peut-être que cet imaginaire serait un échappatoire des hommes ayantpeur de vivre et se transformant ainsi en penseurs.
En résumé, la philosophie serait donc une science relatif à l'âme et non à la vie en elle-même.
CONCLUSION
Pour conclure, nous pouvons donc dire que dans un premier temps que la philosophie semble être un facteur d'amélioration de notre vie par l'élévation de l'âme desêtres humains, accessible à tous, et permettant à notre esprit de trouver des réponses face à ce monde hostile lui présentant un éventail de problèmes.
La philosophieserait donc un moyen spirituel de s'y préparer.
Mais au-delà de cette science de la réflexion, elle est aussi appliquée comme mode de vie, c'est-à-dire que lesphilosophes exécutent ce qu'ils étudient de la meilleur façon possible, la plus vertueusement possible, en vue du bonheur.
Néanmoins, dans un second temps, il estégalement possible de considérer la philosophie comme un obstacle à la réalisation de la vie.
En effet d'une part cette science trop complexe pourrait être le sourced'une perturbation profonde de l'âme amenant les Hommes à considéré ce monde comme absurde et dénué de solutions réalisables.
Ainsi la philosophie se révèleraitnégative pour l'âme la plongeant dans un pessimisme profond.
D'autre part, les philosophes seraient en proie à une philosophie trop idéaliste du monde qui serévèlerait donc irréelle et ainsi les écarteraient du but réel de la vie : celui de vivre.
C'est pourquoi ne vivant pas, ils ne pourrait jouir de la découverte du bonheur.Finalement, deux hypothèses, aussi valable l'une que l'autre, s'offriraient à nous.
La philosophie peut d'une part amené au bonheur mais à l'inverse s'en emparer.
Maisest-il possible de considérer que la philosophie serait une science qui aurait un projet totalement extérieur au concept du bonheur?.
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