La philosophie est-elle un scepticisme ou un dogmatisme ?
Publié le 18/02/2016
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Ce n'est pas parce que le philosophe s'étonne, doute, remet en cause nombre d'opinions qu'il est sceptique.
Quand bien même dirait-il que nos sens nous trompent, qu'il est impossible de connaître précisément la réalité, que toute connaissance est relative à chacun, il ne serait pas complètement sceptique.
En effet, il doit bien admettre qu'il ne doute pas de ce qu'il avance, ni de son esprit, qui lui permet d'ar-
gumenter en raison ce qu'il tient pour être vrai. Autrement dit, on ne peut pas être à la fois sceptique et philosophe. Le véritable sceptique n'écrit pas, ne pense pas. A quoi bon puisque, de toute façon, il est d'avance acquis que rien ne peut être tenu pour vrai, à commencer par cette idée qui fonde l'attitude sceptique, à savoir justement que rien ne peut être tenu pour vrai...
«
Le philosophe n'est pa~ sceptique
Le philosophe interroge le monde.
Plus i.l soumet à la critique
les opinions et les convictions, plus il découvre la puissance
de
la raison.
Il ne peut donc rester sceptique.
.Les premiers
philosophes grecs
ont fondé le savoir
sur la raison
A
lors que les croy
ances religieuses et
les superstitions pro
mettaient plu s qu'elles
n '
étaient capables de
«Sont philosophes ceux qui sont capables d'atteindre à ce qui exis te t ou jours de façon immuable .• Platon , La Républ ique
donner, les premiers pen·
seurs grecs sont parve
nus à des résultats éton
nants , n otamment grâce
a ux
mathématiques.
Leurs prévisions concer
nant certains phéno -mènes
physiques
se sont
avérées bi en plus
exactes que les divi
nations des prêtres .
La raison l'em
porte sur 1' opinion
1 'on a de quoi deve
L.
nir sceptique s il'on
s'e n tient aux seules
opinions.
Elles varient
selon les époques , les
cultures, les individus.
Elles n'atteignent jamais
à la vérité.
En les criti
quant, le philosophe ne
fait que connaître de
façon plus rationnelle
et objective la réalité.
La
rai son le conduit à
saisi r le sens de ce qui
est.
Le philosophe
donne un sens
à l'existence
5
avoir sur quoi fon
der l'act i on morale,
connaî tre la nature de
l'homme, la place qu'il
occupe au sein de l'uni
-...ers , c'est pouvoir
répondre , en raison, à
la question du sens.
Que
puis-je connaît re?
Que
dois-je faire? Quelles
sont les fins auxquelles
je suis en droit d'aspi
rer? Voilà autant de
questions qui préoc
cupent l e philosophe .
Le philosophe, en questionnant l' homme et le monde ,
accède
à des connaissances certaines qui lui permettent d'évite r
d e sombrer
dans un scepticisme confinant à l'absurde..
»
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