La philosophie est-elle réductible à une psychologie de l'âme ?
Publié le 30/10/2012
Extrait du document
«La psychologie instrumentaliste se présente comme une théorie générale de l'habileté, hors de toute référence à la sagesse. Si nous ne pouvons pas définir cette psychologie par une idée de l'homme, c'est-à-dire situer la psychologie dans la philosophie, nous n'avons pas le pouvoir, bien entendu, d'interdire à qui que ce soit de se dire psychologue et d'appeler psychologie ce qu'il fait. Mais nul ne peut davantage interdire à la philosophie de continuer à s'interroger sur le statut mal défini de la psychologie.«
«
La psychologie ne peut pas tenir lieu de philosophie
Les prétentions de la psychologie à la scientificité lui ôtent
tout contenu philosophique.
En cherchant à se débarrasser
des questions métaphysiques, elle simplifie outrancièrement
les problèmes qu'elle prétend résoudre.
La psychologie
n'est ni scientifique
ni philosophique
L
es sciences humaines
souffrent d'un com-
plexe d'infériorité.
Elles
voudraient obtenir le
statut de sciences exactes.
Plus elles se battent pour
ce titre, plus elles prou-
«La psychologie n'est pas
plus apparentée à la philo-
sophie qu'aucune autre des
sciences de la nature.»
Ludwig Wittgenstein,
Tractatus logico- philosophicus
vent leur inaptitude à
élaborer une méthode
fiable.
Si la psycholo-
gie tire fierté du fait
d'avoir «dépassé» la
philosophie, c'est parce
qu'elle fuit toutes les
grandes questions que
la philosophie se pose.
Philosopher, c'est
avoir une certaine
idée de l'homme
Li
usserl,
dans
La Crise
Fi
de l'humanité euro-
péenne et la philosophie,
écrit: «C'est l'objectivisme
qui (...) a empêché [la
psychologie] d'aboutir,
(...) elle n'a aucun accès
à l'essence propre de l'es-
prit, (...) elle fait fausse
route en isolant la psy-
ché (...)».
A force de vou-
loir être objective, la
psychologie oublie que
l'homme n'existe qu'en
tant qu'idée.
L'homme n'est pas
une «boîte noire»
L
e psychologue amé-
ricain
Skinner, s'ins-
pirant
des travaux
de
Pavlov, a prétendu étu-
dier les comportements
humains en ignorant
la
psyché, laquelle
n'était
pour lui qu'une
«boîte
noire».
Seules les «en-
trées» (stimuli) et les «sor-
ties» (les conduites) l'in-
téressaient.
Rien ne
s'oppose davantage à
la philosophie que ce
réductionnisme
pseudo-scientifique.
En aucun cas la psychologie ne peut tenir lieu de philosophie.
L'homme, pour elle, n'est qu'un objet d'étude.
Elle ne dit pas vers quoi il doit tendre.
Invoquant l'objectivité,
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accent.
»
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