La philosophie du haut moyen âge
Publié le 22/02/2012
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La philosophie médiévale est l'ensemble des œuvres et des courants philosophiques développés durant le Moyen Âgedans un espace géographique un peu plus étendu que celui du monde hellénistique et romain de l'Antiquité et danslequel se sont développés le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Au Moyen Âge la religion n'apparaissait pas comme un élément distinct dans les sociétés, tandis qu'à l'époque oùl'étude de la philosophie médiévale s'est constituée comme un champs disciplinaire, la religion était largement jugéeincompatible avec la philosophie.
L'étude moderne de la philosophie médiévale s'est ainsi mise en place dans uncontexte polémique vis-à-vis du christianisme avec notamment les travaux d'Ernest Renan à la fin du XIXe siècle etceux, plus apologétiques, d'Étienne Gilson au début du XXe siècle.
Ce dernier a identifié la philosophie médiévale àune philosophie chrétienne dans L'Esprit de la philosophie médiévale.[5] Dans ce contexte, la question était celle desavoir si la philosophie peut être religieuse, si une pensée qualifié de religieuse peut être considérée commephilosophique, ou encore, si la pensée des médiévaux a apporté quoi que ce soit d'intéressant à celle del'humanité.[6]
L'étude de la philosophie médiévale suppose une attention à la diversité des sociétés et des époques englobéessous l'expression « Moyen Âge ».
Alain de Libera propose ainsi une introduction générale intitulée La philosophiemédiévale dans laquelle il reprend les résultats de travaux de médiévistes, de théologiens ou d'islamologues.
Ilorganise ces éléments autour de l'idée de translatio studiorum, c'est-à-dire, l'idée selon laquelle la « science »,identifiée à la philosophie grecque, se déplace d'un endroit à l'autre et donne lieu, là où elle s'établit, à des façonsde penser qui ont leur cohérence propre et qui ne traitent pas des mêmes problèmes.[7] Il est ainsi question de «Philosophie à Byzance », d'« Islam oriental » puis occidental, de « philosophie juive », et enfin, de « Philosophiemédiévale latinophone » siècle par siècle, du IXe au XVe siècles.
Pour Rémi Brague la science ou la philosophie ne seprésente cependant pas comme une « chose » susceptible de tels déplacements et il plaide pour une approchecomparative des différentes philosophies, considérant que les problèmes philosophiques qui y sont abordéstraversent plus largement l'histoire et la diversité des civilisations que ne le suppose le modèle de la translatiostudiorum.
Il pose aussi la question de savoir s'il est légitime de parler de philosophies médiévales comme dephilosophies juives, chrétiennes ou musulmanes, ou bien si l'identification des courants de pensée du Moyen Age auxéléments essentiels de la religion de leurs auteurs n'est pas abusive.[
L'appropriation par l'Occident des grands systèmes philosophiques de l'Antiquité, d'abord surtout latins,puis davantage grecs, aidèrent l'Occident à établir les fondements philosophiques et intellectuels dusavoir, nécessaires au développement de la civilisation, sur les plans tant artistique que scientifique ettechnique.
Le haut Moyen Âge (VIe au Xe siècles
L'héritage de la philosophie antique au Moyen Âge : Platon, Sénèque et Aristote,Pendant cette période, l'Occidentétait encore très rural.
Le savoir se développait dans les monastères, en dehors des villes, sous la règle de saintBenoît qui impose le travail intellectuel (bénédictins, ordre de Cluny).
Les auteurs antiques étaient traduits etretranscrits dans les scriptoria des monastères.
Les écoles monastiques étaient le haut lieu du savoir médiéval.
Les bibliothèques des monastères, très réduites,comprenaient les principaux auteurs de langue latine.
La philosophie grecque n'était cependant pas totalementinconnue, car on traduisait et on lisait déjà Platon.
Bède le Vénérable posa, au VIIe siècle, les fondements des arts libéraux (Septem artes liberales), et étudiaparticulièrement la rhétorique et la dialectique, à partir des philosophes grecs.
À la cour de Charlemagne, on lisait Platon, qui était connu de l'entourage de l'empereur (Alcuin).
Le haut Moyen Âge vit donc s'épanouir des philosophes néoplatoniciens comme Jean Scot Erigène.
Cette école perdura jusque dans le bas Moyen Âge (SaintAnselme...), puis sous la forme de l'augustinisme.
Les bases de la philosophie reposaient alors sur des systèmes de questions réponses, issus de la dialectique, un dessept arts libéraux.
Le philosophe grec présocratique Zénon d'Élée (école éléatique) est à l'origine de la dialectique,qui nous fut transmise par les traductions et transcriptions de Platon, par Plotin, et durant le haut Moyen Âge ..
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