La philosophie de SCHELLING
Publié le 24/02/2010
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- Oeuvres: Idées pour une philosophie de la nature, Exposition de ma philosophie, Philosophie de l'art, Recherches sur la liberté humaine
On pourrait dire qu'à l'humanisme de Fichte (gros d'un avenir révolutionnaire) s'oppose le naturalisme de Schelling, finalement plus rassurant pour des conservateurs ( Schelling sera bien plus que Hegel lui-même comblé d'honneurs et de gloire officielle). Au point de départ de la réflexion de Schelling est l'idée que le non-moi existe autant que le moi et que la nature doit être comprise dans sa totalité — comme une unité totale qui n'est ni sujet ni objet mais en quelque sorte indifférente entre l'un et l'autre. Hegel a raillé cette unité indifférenciée (le monde de Schelling, a-t-il dit, c'est la nuit où toutes les vaches sont noires). La philosophie se propose donc selon Schelling de refléter la nature en son identité. La philosophie est en quelque sorte une révélation qui finalement découvre Dieu à travers la nature. Il y a dans l'oeuvre de Schelling un effort pour dégager le sens profond de la totalité (ses réflexions sur l'oeuvre d'art et surtout sur les mythologies où il sait découvrir sous le fantastique apparent des significations très profondes, représentent ce qu'il y a de plus pénétrant pour nous dans son oeuvre).

«
Schelling (1775-1854)
« Ne pas aboutir fait ta grandeur… »
Une pensée variable
Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling naît à Leonberg dans le
Wurtemberg, son père est pasteur.
Après de bonnes études dans
une école religieuse, il entre au Stift (séminaire) de Tübingen
en 1790 et y retrouve Hegel et Hölderlin ; le premier deviendra
son « rival abhorré », le second se retirera dans une tour…
Brillamment diplômé en 1795, il devient précepteur à Leipzig,
s'initie aux sciences naturelles, publie L'Âme du monde qui attire
l'attention de Goethe au point que celui-ci le fait nommer à l'université
d'Iéna où il ne tarde pas à être professeur extraordinaire.
Au coeur du romantisme allemand
Outre Hölderlin, Schelling rencontrera Tieck, Novalis, les frères Schlegel, théoriciens
du romantisme allemand.
En 1801, il fonde un Journal de physique spéculative , enseigne
successivement à Iéna et à Würzbourg avant de se retirer à
Munich où il est nommé membre de l'Académie des sciences, puis
(en 1807), secrétaire général de l'Académie des beaux-arts.
Privé
de public universitaire, il vit assez tristement, sa première femme,
épousée en 1803, meurt en 1809 ; trois ans plus tard, il épouse une
amie de la défunte, Pauline Gotter.
Brouillé avec Hegel et Jacob,
il travaille sans relâche, publie peu, puis se retire pour cause de
santé dans la petite ville universitaire d'Erlangen où il élabore,
à partir de 1820, sa philosophie de la mythologie.
Après vingt
ans d'absence, il retourne enseigner à Munich en 1827 (jusqu'en
1841), puis à Berlin jusqu'en 1846, date à laquelle il profite de la
rédaction de la préface à la traduction des oeuvres de Cousin en
allemand pour attaquer violemment la philosophie de la nature
de Hegel.
Comblé d'honneurs officiels, il est cependant persuadé
qu'on le persécute.
Après avoir définitivement abandonné l'université,
il meurt en Suisse où il consacra les dernières années de sa
vie à élaborer sa « philosophie rationnelle ».
L'oeuvre
OEuvres importantes Dates
Sur la possibilité d'une forme de la philosophie, opuscule 1794
Du moi comme principe de la philosophie 1795.
»
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