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La philosophie de Platon

Publié le 22/02/2012

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Platon naquit dans une famille aristocratique. Les deux événements intellectuels qui marquèrent sa première jeunesse furent les leçons de Cratyle (28) et, surtout, sa rencontre avec Socrate. Le jeune Platon avait alors vingt ans, le maître soixante-trois. Rappelons qu'il vécut à une époque de crise de la Grèce antique — celle de la guerre du Péloponèse qui opposa Athènes à Sparte, puis celle de la tyrannie des Trente — et que le rétablissement de la démocratie athénienne n'empêcha pas, dix ans après la mort de Platon, la fin de l'indépendance des cités grecques, soumises au vainqueur macédonien (Philippe II). Rappelons aussi qu'il apprit, étant malade — ce qui explique son absence au procès — l'inique condamnation de son maître Socrate, ce qui le détourna à jamais de la carrière politique, mais non d'une vocation d'éducateur politique. Platon suivit pendant huit ans les «leçons» de Socrate. A la mort de celui-ci, par crainte d'ennuis possibles en sa qualité de disciple de Socrate, il se réfugia à Mégare (50 km à l'ouest d'Athènes). De là il partit pour un long voyage en Egypte et en Cyrénaïque (Libye). Rentré à Athènes, il composa ses premiers «Dialogues». A l'âge de quarante ans, il se rendit en Sicile (Grande Grèce) où régnait, en maître absolu de l'île, Denys I, l'Ancien. Il se prit d'amitié pour le jeune Dion, beau-frère de Denys. Mais Denys — pour on ne sait exactement quelle raison, mais sans doute voyait-il d'un mauvais oeil l'ascendant de Platon sur Dion qui se piquait de philosophie et d'admiration pour les philosophes — le renvoya de Syracuse. Platon rentra à Athènes en 387, après une traversée où il faillit perdre la vie et en tout cas la liberté (il fut vendu comme esclave, mais racheté). Il revint, enrichi d'expérience politique et de science mathématique, engrangée auprès des cercles pythagoriciens de la Grande Grèce. Il acheta alors en ville un gymnase et y fonde une école, l'Académie, en quelque sorte la première école de philosophie ou mini-université, avec un règlement, et qui comportait des logements destinés aux étudiants, et, bien sûr, des salles de cours et une bibliothèque. C'est de cette époque que date une deuxième série de ses «Dialogues». Vingt ans plus tard, en 367, Denys II succède à son père. Dion, son ami du premier voyage à Syracuse, invite Platon à venir en Sicile saisir l'opportunité qui se présente de convertir ce jeune prince, peu expérimenté dans les affaires publiques, à son idéal politique. Ravi, Platon se hâte. Il est fort bien accueilli à Syracuse et Denys semble l'écouter. Sa déception n'en est que plus amère. Rendu soupçonneux tant à l'égard de Platon, qu'à l'égard de Dion, en lesquels il voit des rivaux possibles, Denys exile Dion et retient Platon prisonnier quelque temps, pour enfin le libérer avec promesses de les rappeler bientôt l'un et l'autre.
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« Par exemple : à partir du théorème que la somme des angles d'un triangle vaut deux droits, on déduit que la somme des angles d'un polygone vaut autant de fois deux droits qu'il a de côtés moins deux. Comme plus généralement : à partir d'une hypothèse(axiome, postulat, définition) indémontrée, on déduit logiquement une théorie, un système, une construction. C'est grâce à cette méthode qu'il est possible de mesurer, compter, peser, et de rendre le réel intelligible et doncobjectif. Mais les mathématiques ne sont que le «prélude de l'air qu'il faut apprendre». « Au terme du monde intelligible est l'idée du Bien» Pour Platon, comme pour Socrate, l'opinion est vide de sens, elle ne traduit que l'intérêt, le désir, le caprice.

Il faut lui substituer le concept (l'idée).

La parole est l'outil de la justesse et de la justice dont on mésuse en en faisant l'outil de l'opinion. Grâce à la dialectique — cette entreprise critique radicale — le philosophe — ce spécialistecompétent — fait de la parole le seul usage qui soit conforme : ordonner le réel, harmoniserles rapports entre les hommes en les rendant intelligibles.

Sans justesse dans leraisonnement, il ne saurait y avoir justice entre les hommes.

Etre juste, c'est en quelquesorte connaître avec justesse et agir avec justice.

L'Etat sera alors géométriquementharmonieux quand chacun, selon sa compétence-complexion, occupera la place et la fonctionqui lui reviennent : ouvrier, soldat, administrateur. Cette division tripartite reproduit d'ailleurs celle de l'âme, et de même que la justice privéeharmonise les trois parties de l'âme (concupiscence, coeur, esprit), la justice socialeharmonise les trois classes de l'Etat-cité. L'homme juste ne permet pas qu'aucune partie de lui-même fasse rien qui lui soitétranger, ni que les trois principes de son âme empiètent sur leurs fonctionsrespectives; il établit au contraire un ordre véritable dans son intérieur, il se commandelui-même, il se discipline, il devient ami de lui-même, il harmonise les trois parties deson âme absolument comme les trois termes de l'échelle musicale, le plus élevé, le plusbas, le moyen, et tous les tons intermédiaires qui peuvent exister, il lie ensemble tousces éléments et devient un de multiple qu'il était, il est tempérant et plein d'harmonieet dès lors dans tout ce qu'il entreprend, soit qu'il travaille à s'enrichir, soit soigne soncorps, soit qu'il s'occupe de politique, soit qu'il traite avec des particuliers, il juge etnomme toujours juste et belle l'action qui maintient et contribue à réaliser cet étatd'âme et il tient pour sagesse la science qui inspire cette action ; au contraire, il appelleinjuste l'action qui détruit cet état, et ignorance l'opinion qui inspire cette action.(République, livre IV). S'il nous faut d'abord apprendre à mesurer, à nous éloigner des impressions sensibles pourappréhender l'intelligible, l'idée, l'objectif, l'essence, cela ne saurait suffire, car, nous devonsnon seulement baliser horizontalement, d'idée séparée (concept) en idée séparée, tout le champ de l'intelligible, mais encore, verticalement, par cette discussion raisonnée qui n'est autre que le dialogue dialectique, nous élever jusqu'à l'Idée de toutes les idées, c'est-à-dire le principe premier, le Bien.

auquel toutes les idées participent, avec lequel elles sont enrelation nécessaire.

Une fois ce mouvement ascendant opéré et le Bien reconnu comme cesoleil qui d'évidence éclaire et « nourrit» tout, nous pourrons « redescendre » et ordonnerrationnellement le monde, la cité, l'individu, selon une géométrie harmonieuse. Au terme du monde intelligible est l'idée du Bien, difficile à voir, mais qu'on ne peut voirsans conclure qu'elle est universellement la cause de toutes les choses bonnes et belles,elle qui a engendré, dans le monde visible, la lumière et le souverain de la lumière, étantelle-même souveraine dans le monde intelligible, dispensatrice de vérité et d'intelligence :c'est elle qu'il faut voir si l'on veut agir sagement, soit dans la vie privée, soit dans le viepublique.

(La République, livre VII). Les mythes D'une part il y a le sensible, d'autre part l'intelligible. Jadis.

il y avait le monde intelligible, pur et immuable, d'une part, et une sorte de «chaos»,. »

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