La philosophie de Lucrèce
Publié le 18/07/2012
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L'amour. - Nous avons dit que la recherche du plaisir de l'amour est lié chez tous les êtres vivants à la vie et à la continuité de l'espèce. Il ne saurait donc être question de condamner le plaisir sexuel comme tel. Mais il faut en dissocier la passion de l'amour. Le platonicien Plutarque dénoncera un jour ces ennemis de l'amour que sont les épicuriens et en sens inverse il est très probable que, si Épicure avait souligné que l'amour n'est point envoyé par la divinité, si Lucrèce développe longuement et comme si lui-même en avait eu l'expérience directe et douloureuse, toutes les illusions et les misères qui sont celles des amoureux, c'est précisément parce qu'il y avait eu une école pour faire de l'amour une source de...
«
6 LUCRÈCE
souci d'adapter les.
vérités libératrices pour les mettre
à la portée des uns et des autres.
Épicure avait composé
des résumés,
lettres adressées à des individus, Héro
dote, Ménécée, ou même, annonçant la pratique de
saint Paul, aux communautés qui en diverses villes
se
ralliaient à lui.
On avait extrait la quintessence de
la sagesse dans les formules des Pensées maîtresses.
Lucrèce, lui, a vu que la forme poétique pouvait
de son côté servir à cette fin.
Il connaissait dans le
passé
et il admirait des œuvres consacrées à la phy
sique, comme celle d'Empédocle.
Il lui a paru que,
pour les hommes sensibles à l'imagination, et aussi
pour les hommes lettrés, touchés par le charme des
Muses,
hommes à la fois faibles comme des enfants et
cultivés -pour Memmius qui lui en offrait l'image
la poésie, dont Épicure s'était défié à cause de ses
liens avec les
mythes, serait un remède efficace, plus
peut-être que les leçons de la prose.
Le souverain
bien.
Nous sommes accueillis au
seuil de l'œuvre par le principe qui domine à la fois la
morale et la physique là où elle découvre la loi des
êtres
vivants.
Ceux-ci ont comme moteur de leur
activité le plaisir, dont la loi de nature a fait ainsi
pour nous le souverain bien.
C'est en recherchant le
plaisir que les êtres
vivants sont conduits à perpétuer
leur race et plus généralement c'est le plaisir qui nous
retient en cette vie.
Vénus, invoquée dans le prologue,
est le symbole de cette voluptas.
Il s'y ajoute certes
des références
au mythe qui fait d'elle la mère d'Énée
et l'ancêtre des Romains et aux prétentions des
Memmii
à se recommander d'elle, mais ce ne sont là
que des traits secondaires, sans portée doctrinale
précise..
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