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La philosophie de KANT et sa critique

Publié le 01/06/2009

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La philosophie de Kant a la prétention d'être critique, c'est-à-dire d'examiner et de se rendre compte des conditions de la connaissance humaine. Kant voulut réagir contre le scepticisme de Hume qui ruinait la métaphysique. Si la métaphysique n'a été jusqu'ici qu'un amas de systèmes qui se détruisent les uns les autres, c'est, dit Kant, que tous ceux qui s'en sont occupés ont voulu connaître l'objet sur lequel s'exerce l'esprit humain, avant de connaître la nature et les lois de cet esprit lui-même. Pour réformer la philosophie, il faut commencer par analyser les lois et les formes de l'esprit humain ou de la raison, s'élever au-dessus des choses, à l'élément transcendantal de la connaissance. Or, la raison est une reine qui gouverne, sous des noms différents, trois litais distincts, dont chacun a ses lois particulières; elle se manifeste dans l'ordre théorique comme faculté de connaître ou faculté du vrai, c'est la raison pure; dans l'ordre pratique, comme faculté d'agir ou faculté du bien, c'est la raison pratique; dans l'ordre esthétique, comme faculté du beau et de la finalité, Kant l'appelle jugement. Il doit donc y avoir trois parties dans la critique de la raison : la critique de la raison pure, la critique de la raison pratique, et la critique du jugement. 1° CRITIQUE DE LA RAISON PURE Après avoir distingué nos jugements en jugements analytiques et en jugements synthétiques, et distingué ceux-ci en synthétiques à priori et synthétiques à posteriori, Kant affirme que toute connaissance scientifique se résout en jugements synthétiques à priori. A quelles conditions de tels jugements sont-ils possibles? Telle est la question que la critique kantienne veut résoudre. Kant distingue dans la connaissance l'action de trois facultés : la sensibilité, l'entendement et la raison. Il analyse successivement ces trois facultés, en cherche les éléments et en examine la valeur.

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« b) Éléments a priori de la raison.

De même qu'il faut les formes d'espace et de temps pour coordonner lesimpressions de la sensibilité, les catégories pour coordonner les intuitions, de même il faut certaines idées pourcoordonner la masse de nos jugements et arriver à la science.

Ces idées sont : le moi, le monde et Dieu. c) Valeur de la raison.

Il en est des idées du moi, du monde et de Dieu,comme des catégories de l'entendement : cesont des synthèses à priori de notre raison; elles ne correspondent pas à des êtres existant indépendamment dusujet pensant. La psychologie ou science du moi repose sur un paralogisme.

Le moi n'est qu'une unité logique, une synthèse de nosreprésentations; nous n'avons pas le droit d'en conclure à sa substantialité et à sa simplicité.La cosmologie a la prétention d'étudier et de connaître le monde; mais elle aboutit forcément à quatre antinomies :1° l'univers est limité dans le temps et dans l'espace, et il est sans limites dans l'espace et dans la durée; 2° lamatière se compose d'éléments simples, et la matière est divisible à l'infini ; 3° l'univers renferme des causes libres,et tout y est enchaînement nécessaire; 4° il existe, soit dans le monde, soit par delà, un être nécessaire, causeabsolue de l'univers; il n'y a d'être nécessaire ni dans l'univers ni au delà.La théologie n'a pas un fondement plus solide.

Les preuves que l'on donne de l'existence de Dieu sont insuffisantes.Kant en distingue trois : la preuve ontologique, qui se tire de l'idée de Dieu ; la preuve cosmologique, qui se tire dela contingence des êtres, et la preuve physicothéologique, qui s'appuie sur l'ordre du monde.

La première part del'idéal pour aboutir à l'idéal; la seconde ne prouve pas un être parfait, elle repose, d'ailleurs, sur le principe decausalité, qui est purement subjectif, et « n'a ni sens, ni usage, si ce n'est dans le monde sensible »; la troisième,quoique de nature à faire une profonde impression sur les esprits, ne montre pas un être infini dans ses perfections. La conclusion de toute cette étude est que la raison humaine est impuissante à atteindre une réalité objective. 2° CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE La critique de la raison pure aboutit au scepticisme, mais ce n'est pas l'expression complète de la doctrinekantienne.

Kant ne veut pas nier Dieu, l'âme et les choses, mais simplement montrer l'impossibilité d'établir la réalitéde ces idées par le raisonnement.

Ce qu'il refuse à la raison pure, il l'attribue à la raison pratique, à la volonté; c'estelle qui doit nous conduire aux connaissances métaphysiques.L'analyse de la raison pratique suffit à atteindre ce but.Cette analyse nous fait d'abord connaître que, dans nos actions, il faut distinguer aussi la matière et la forme : lamatière est l'ensemble des circonstances qui constituent chaque acte; la forme est le principe d'après lequel nousnous déterminons à le faire ou à l'omettre.Or, parmi les formes de nos actes, il n'y en a qu'une qui soit le principe légitime de nos déterminations : Kantl'appelle l'impératif catégorique.

C'est le devoir, défini par Kant : La nécessité d'obéir à la loi, par respect pour la loi.Il y a dans les motifs de nos actions des impératifs hypothétiques de prudence, d'habileté, etc., mais ce ne sont pasles vraies lois de nos actes.

La loi véritable de la moralité doit être obligatoire et universelle, et elle doit se formulerdans ces deux règles : Fais ce que ta raison te déclare obligatoire.

— Agis selon une maxime qui puisse servir de loiuniverselle à toutes les causes libres.Du concept d'obligation ainsi analysé, Kant tire deux conséquences : 1° l'idée d'obligation entraîne l'idée de mériteet de démérite, de récompense et de châtiment, et d'une vie future où seront donnés cette récompense et cechâtiment, s'ils n'existent pas ici-bas ; 2° la distribution des récompenses et des châtiments doit être faite avecéquité; elle ne peut l'être que par un être infiniment bon et sage, c'est-à-dire par un Dieu.Toutes ces conséquences se déduisent logiquement, mais ont-elles une valeur objective? Oui, si nous pouvonsconstater l'existence réelle d'une cause libre, d'une cause obligée.

Or, je constate en moi l'existence d'une pareillecause, c'est un fait subjectif dont je ne puis douter.Je suis donc un être libre, capable de mériter et de démériter, d'être récompensé ou puni; il y a donc une vie futureoù je recevrai selon mes mérites, il existe donc un Dieu pour me récompenser ou me punir.De cette manière, Kant arrive aux conclusions que n'avait pu lui fournir la raison pure. 3° CRITIQUE DU JUGEMENT Par jugement, Kant n'entend pas ici la faculté de juger, mais la faculté d'établir des rapports entre la raison pure etla raison pratique.

C'est comme une sorte de pont jeté sur l'abîme qui sépare la raison théorique et la raisonpratique.Le mode d'action de tout être libre est de concevoir une fin et d'agir pour cette fin.

Transportant ce concept à lanature, nous en verrons l'application dans les divers êtres qui la composent.

Si nous considérons l'accord desmoyens avec la fin dans la forme des êtres et dans la propriété qu'a cette forme de nous causer une émotionagréable, notre jugement est esthétique, il a pour objet le beau et le sublime.

Le beau est une finalité sans fin; ilplaît universellement et sans concept.

Si nous considérons la finalité dans les objets eux-mêmes, en tant qu'ils sontordonnés entre eux par rapport à quelque utilité, notre jugement est téléologique.

Par ce dernier jugement nousarrivons à voir dans la nature un vaste organisme dont toutes les parties sont ordonnées par rapport à une finsuprême vers laquelle tout converge.

a Dans le monde, rien n'existe en vain.

» CRITIQUE DE LA PHILOSOPHIE KANTIENNE. »

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