La philosophie comme « acte de philosopher »

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La philosophie comme « acte de philosopher » a.

Construire une définition La question en elle-même nécessite une activité proprement philosophique : construire une définition.

Pour construire une définition, il faut suivre une méthode. Point méthodologique : Une définition doit répondre à des critères : Elle doit « définir » les contours du terme, ie délimiter l’étendue de son sens.

Elle doit caractériser le terme, ie expliciter ce qui fait son essence. Autrement dit, une définition doit permettre d’exclure tous les objets qui n’en font pas partie ; mais aussi de poser un critère qui permet de reconnaître tous ceux qui sont contenus dans la définition. Par conséquent la définition doit aussi être réciproque. Par exemple : « un carré est un quadrilatère » n’est pas réciproque, mais « un carré est un quadrilatère dont tous les côtés sont égaux et dont les angles sont droits » est réciproque. Attention : la définition n’est pas une liste, ni la substitution du terme par un synonyme. Par exemple : on ne définit pas l’humain par la liste de tous les individus humains, mais par ce qu’ils ont tous en commun : « l’homme est un animal rationnel ».

= genre + différence spécifique Digression à propos de la définition de "raison" : les autres espèces d'animaux n'ont-elles pas elles aussi une forme de raison, qui serait simplement d'une autre nature que la raison humaine, ce qui nous empêcherait d'en prendre connaissance ? Cette question révèle la place fondamentale que doit avoir la définition des concepts lorsque l'on traite d'un problème philosophique, car il faut, afin de pouvoir former un raisonnement, qu'il y ait un consensus sur la signification des termes employés.

Si l'on recherche les différentes définitions de la raison, on obtient ceci : Larousse : "1.

Faculté propre à l'homme, par laquelle il peut connaître, juger et se conduire selon des principes : La raison considérée par opposition à l'instinct.

2.

Ensemble des principes, des manières de penser permettant de bien agir et de bien juger : Une décision conforme à la raison." Le Robert : "La faculté qui permet à l'être humain de connaître, juger et agir conformément à des principes (compréhension, entendement, esprit, intelligence), et spécialement de bien juger et d'appliquer ce jugement à l'action (discernement, jugement, bon sens)." On constate que la raison elle-même est définie par le fait qu'elle est le propre de l'humain, et on l'oppose ainsi à l'instinct, qui est considéré alors comme le moteur de toute action animale. La définition d'un terme est en effet arbitraire : il n'y a pas de lien entre l'essence d'une chose est le mot par lequel on la désigne, si ce n'est un accord commun entre les individus parlant le même langage. Fin de la digression.. »