la philosophie
Publié le 06/11/2012
Extrait du document


«
une tension vers un savoir ou une sagesse que l'on ne possède pas, et en ce sens elle relève
d'un désir permanent : ainsi, Socrate, lors de son procès rapporté dans l' Apologie de Socrate ,
affirme être « ami de la sagesse », et non pas « sage ».
C'est ce qui l'amène à trouver dans sa condamnation à mort une chance ultime de séparation de son corps (proprement humain) et de son âme (proprement intellectuelle), cette âme pouvant alors peut-être contempler le savoir après la mort (voir Phédon ). « Désir de connaître et amour du savoir, ou philosophie, c'est bien une même chose ? » Platon, La République, II, 376b Pourquoi philosopher ? La philosophie n'est pas un savoir positif unifié, elle est r éflexion ouverte et permanente sur les principes fondamentaux de la pens ée et de l'action qui concernent l'exp érience humaine en ce qu'elle a d'universelle; cette r éflexion critique et rationnelle vise à mettre à l'épreuve les croyances ou les opinions pour nous lib érer des pr éjug és et des illusions, afin de mieux de mieux agir sur le monde et sur nousm êmes; cette r éflexion est donc la condition pour vivre d'une mani ère plus coh érente et plus lucide les contradictions universelles de la vie; elle est recherche d'une plus grande autonomie car elle fonde nos choix et nos projets de vie sur le refus des illusions et de la d épendance vis àvis des impulsions individuelles et/ou collectives aveugles et passionnelles; Elle recherche la ma îtrise de soi dans la prise de conscience et le choix lucide de fondements plus rationnels et plus raisonnables de notre existence afin de ne plus en subir passivement les contraintes et les difficult és, mais d'accro ître notre puissance d'agir et notre joie de vivre, laquelle n'est autre que le plaisir de se reconna ître dans ce que chacun pense et fait. La r éflexion philosophique intervient dans le contexte d'une crise qui affecte les principes et les valeurs fondamentales d'une culture (la v érité, la justice, le bien, la justice, la beaut é etc.) ; elle transforme le doute passif et angoissant en doute actif et joyeux, le doute subi en doute volontaire. Ce doute philosophique tente de faire le bilan critique de la validit é rationnelle des fondements de la culture à tel ou tel moment de son évolution afin de produire des fondements plus rationnels, c'est à dire plus propres à convaincre les hommes par del à la diversit é de leurs convictions subjectives particuli ères ou collectives et irrationnelles (religieuses ou autres). Elle devient alors le ferment de l' évolution des pens ée et des modes de vie dans un monde pluraliste et ouvert au changement et une soci été où les individus sont invit és à prendre leur vie en main sans mod èles obli gato ires. Or cet accord reste probl ématique : la philosophie n'a aucun pouvoir de menace et de sanction ; elle propose mais n'impose rien : c'est à chacun de juger, d'accepter ou de refuser telle ou telle proposition et argumentation sur la base de son exp érience universalisable de la vie et de sa facult é critique. C'est dire que la philosophie substitue le dialogue à l'affrontement des croyances et qu'elle permet à chacun de comprendre l'autre à défaut d'accepter ses positions. La r éflexion philosophique vit de cette pluralit é des conceptions de la vie possibles : elle permet à chacun de remettre en question les pr éjug és et croyances toutes faites pour se rendre plus autonome, plus coh érent et plus actif, conditions pour vivre plus heureux. . »
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