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La Personne. — Dans quelle mesure la société contribue-t-elle à sa formation ?

Publié le 12/11/2016

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II. - IMPORTANCE DE CES DISTINCTIONS.

 

Si nous avons beaucoup insisté sur cette question de vocabulaire, c’est qu’elle est importante pour notre préparation de l’examen. A l’écrit surtout (car à l’oral l’examinateur peut remettre sur la bonne voie) des contre-sens seraient à craindre. Si, ayant à disserter sur la personne, nous nous appliquions à parler de la personnalité psychologique, du caractère, etc., ce ne serait pas absurde, bien sûr, mais ce ne serait pas tenir suffisamment compte, croyons-nous, des intentions de notre Programme où les notions de « psychologie préliminaire » sont destinées à éclairer la « philosophie morale >>.

 

, Tout bien considéré, l’étude de la « formation de la personne par la société » revient donc à se demander si l’homme « qui réalise un degré élevé de conscience psychologique et morale >> (Vocab. cité) doit ou non cette valeur à la pression du groupe.

 

C’est là une question que nous retrouverons quand nous aborderons la conscience morale, et que nous avons déjà rencontrée à propos de la volonté.

 

Dans les lectures que pourra faire l’étudiant, les distinctions que nous venons d’établir ne sont pas toujours observées. Il voudra bien y prendre garde, et ne pas s’en déconcerter. L’interprétation adoptée par nous, ici, n'est pas arbitraire, ni subtile. Nous venons de voir qu’elle est fondée sur la définition des mots, et par la préoccupation de répondre aux intentions du Programme. A l’examen, le mieux sera, si l’on a un sujet de ce genre à traiter, de bien préciser les termes dont on se servira.

Le terme présente, de nos jours trois acceptions, qui impliquent toutes trois une notion de valeur : personne morale, personne physique, personne juridique.

 

Dans le présent chapitre, c’est évidemment la première acception que nous avons à retenir. En voici la définition (Vocab. A. L.) :

 

« Être individuel, en tant qu’il possède les caractères qui lui permettent de participer à la société intellectuelle et morale des esprits : conscience de soi et raison, c’est-à-dire capacité de distinguer le vrai et le faux, le bien et le mal ; capacité de se déterminer par des motifs dont il puisse justifier la valeur devant d'autres êtres raisonnables »... Dans les observations qui suivent cette définition, il est précisé que le mot personne devrait être employé de préférence pour qualifier quelqu’un « qui réalise un degré élevé de conscience psychologique et morale »...

 

(L’étudiant voudra bien retenir que le mot a donc une signification assez spéciale dans la langue philosophique ; signification dont ne tient pas compte le langage vulgaire ou simplement usuel, — quand on dit, par exemple : « une foule de trois mille personnes »)...

« PERSONNA LITÉ.

- PERSONNE ET SOCIÉTÉ 173 etc ...

etc ...

On en trouvera une admirable analyse dans un chapitre de Ch.

Blondel (lect.).

II .

- IMPORTANCE DE CES DISTIN CTIONS.

Si nous avons beaucoup insisté sur cette que-stion de vocabulaire, c'est qu'elle est importante pour notre préparation de l'examen.

A l' écrit surtout (car à l'oral l'examinateur peut remettre sur la bonne voie) des contre-sens seraient à craindre.

Si, ayant à disserter sur la personne, nous nous appliquions à parler de la personnalité psycho­ logique, du· caract ère, etc., ce ne serait pas absurde, bien sûr, mais ce ne serait pas tenir suffisamment compte, croyons-nous, des intentions de notre Programm e où les notions de « psychologie préliminaire >> sont destinées à éclairer la « philosophie morale >>.

, Tout bien considéré, l'étude de la « fo rmation de la personne par la société >> revient donc à se demander si l'ho mme « qui réalise un degré élevé de conscience psychologique et morale >> (Vocab.

cité) doit ou non cette valeur à la pression du groupe.

C'est là une question que nous retrouverons quand nous aborderons la conscience morale, et �ue nous avons déjà rencontrée à propos de la volonté.

Dans les lectures que pourra faire l'étudiant, les distinctions que nous venons d'établir ne sont pas toujours observées.

Il voudra bien y prendre garde, et ne pas s'en déconcerter.

L'interprétation adoptée par nous, ici, n'est pas arbitraire, ni subtile.

Nous venons de voir qu'elle est fondée sur la définition des mots, et par la pré occupation de répondre aux intentions du Programme .

A l'examen, le mieux sera, si l'on a un sujet de ce genre à traiter, de bien préciser les termes dont on se servira.

III .

- PERSONNE ET SOCIÉ TÉ.

Le Moi qui s'affirme comme une «personne >> (cf.

Louis LA VELLE, lect.

pp.

163, sq.) sait qu'il y a dans le monde certaines actions qui ne dépendent que de lui ; il revendique à leur égard une respon sabilité qu'il ne laisse à aucun autre.

« On ne peut confond re la personne avec l'individu, qui n'accède pas toujours à la dignité de la pe r.sonne >>.

Plus d'un individu s'abandonne à l'égoïsme , ne se soucie guère des e:rigences de la raison, « n'a aucun accès dans la société des esprits •.

Tandis que le propre de la personne est de prendre en mains sa destinée, «de l'a rracher au joug de l'intérêt et de l'instinct, de lui donner conscience de son pouvoir créateur à l'égard de soi-même et du monde » ••• « Quelles sont donc les conditions qui font la personne ? Il ne peut y avoir personne là où il n'y a pas intériorité, subjectivité et secret de l'être avec lui-m ême» ...

Mais la personne ne se définit pas seulement par ce monde intérieur dont l'introspection nous révèle les nuances les plus délicates.

Elle n'est pas seulement un possible. »

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