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La perception est-elle trompeuse ?

Publié le 27/02/2008

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perception

?

■ La perception pose d'abord le problème philosophique de l'objectivité de notre connaissance. En effet, notre connaissance du monde commence par la perception, par l'expérience sensible (Kant) : nous ne pouvons pas avoir de connaissance vraie, c'est-à-dire vérifiable, de ce qui ne peut pas être perçu ; sans quoi, il ne s'agit que de fiction (les fantômes) ou de métaphysique (Dieu, l'origine du monde ou la fin des temps). Le champ de la perception, réelle ou possible, délimite donc ce qui est connaissable par des moyens naturels (l'expérience et la raison).  ■ Mais la perception constitue aussi un obstacle à la connaissance vraie, car les sens nous trompent souvent : la tour carrée que l'on voit ronde de loin, un bâton plongé dans l'eau et qui paraît brisé, etc. Ces illusions des sens ont amené les philosophes à se méfier de la perception sensible. C'est pourquoi Platon exige de dépasser les apparences sensibles pour atteindre les Idées immuables, connues par l'esprit seul ; et Descartes recommande de « détourner son esprit des sens « pour connaître les idées vraies par la seule « intuition de l'esprit «. Pour ces rationalistes, il faut écarter la perception sensible au profit d'une perception purement intellectuelle, d'un « regard de l'esprit « qui saisit l'essence des choses. C'est le sens de l'expérience du morceau de cire dans la deuxième Méditation métaphysique de Descartes : en fondant, le morceau de cire change d'apparence sensible ; la vérité de la cire ne peut donc être dans la perception que nous en avons, mais dans son idée géométrique connue a priori, sans recours à l'expérience.  ■ Cependant, Épicure, Sextus Empiricus, ou encore Kant, montrent que la perception n'est pas fausse en elle-même. Le coupable est le jugement que nous portons sur la perception, en lui attribuant plus de vérité qu'elle n'en a. C'est donc notre esprit ou notre imagination qui fabrique l'illusion, non la perception. Lorsque nous percevons le soleil qui disparaît derrière l'horizon, l'erreur est d'affirmer qu'il « se couche « ou qu'il mesure cinq centimètres de diamètre ; alors qu'il faut dire prudemment qu' « il nous semble que le soleil se couche «, etc.  ■ La perception est donc une condition nécessaire, mais non suffisante de la connaissance vraie.

perception

« 0 Le problème de Molyneux Ce probl ème a été posé par le sava nt du même nom au xvu • siècle, et est devenu célèbr e du fait que de nom breu x phil osophes et sava nts ont proposé leur solution : un ave ugle qui recouvrirait la vue soudainement serait-il capable de reco nnaître par la vue ce qu'il avait appr is à distinguer par le toucher , en tre d'un côté un cube, de l'autre un globe, tous deux de même taille et de même ma tière ? Le problème met en jeu le rôle du jug ement dans la perception sensorielle.

Est-ce l'esprit qui établ it la co rre spondanc e en tre les don nées visuell es et tac tiles, qualitat ivement diff érentes entre elles ? 0 a.

Exemple Pr enons l'exempl e donné par Descar tes, dans la Méditation deuxième.

Face à un mor ceau de cire, chaque sens me donne une information : forme cubique, dureté, inodor e, etc.

Le même morceau de cire por té sous la flamme donne des informa· ti ans contr aires : inf orme, liquide, forte odeur , etc.

Si j'ide ntifie qu'il s'agit bien du même morceau de cir e, ce n'est pas grâce aux sens, mais à un jug e· ment de l'esprit qui, en quelque sorte, ne tient pas com pte des informations sensoriell es chang ean· tes.

La question est alor s : quelle facul té perçoit ? Les sens ou l'esprit ? b.

Principe Descar tes esti me que c'est l'entendem ent qui fait acte de per ception vérita ble, les sens ne donnant que des informations confuses et éparpill ées qu'il s'agit de délaisser , tr aiter ou syn thétiser .

Plato n dans le Théetète fait ainsi des yeux, non pas ce par quoi on voit, mais ce au moyen de quoi on per · çoit.

Ce sont des instrume nts au ser vice de l'âme qui regr oupe toutes les informations prove nant de chaque sens différe nt, un peu co mme un organe centrali sateur de donné es, à quoi on ide ntif ie juste ment aujour ­ d'hui le cer veau.

Mais obtient-on pour autant une réelle conn aissance ? et connaissance La es t-e lle a.

Les illusions de la per ception La perce ption est plus complexe que la sim ple réceptivité sensorielle, mais elle n'en est pas sépar able.

Or, les sens amènent à des erreur s.

Prenons l'exemple du. »

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