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La perception est-elle toujours subjective ?

Publié le 28/02/2004

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perception
Approchant ce bloc de cire d'une flamme, sa "saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe il ne rendra plus aucun son". S'agit-il de la même cire ? Tous les caractères distinctifs par lesquels on le connaissait ont disparu, mais "il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne le peut nier". Les organes des sens ne peuvent donc rien nous apprendre de stable ni de certain. Ce que nous percevons de la cire ne nous apprend rien d'elle. Fondue, il ne demeure d'elle que quelque chose de flexible, d'étendu et de muable. Imaginant la cire je ne connaîtrai rien de plus d'elle ; flexible et malléable, elle pourrait prendre une infinité de figures que mon imagination ne peut se représenter. Par conséquent, il reste qu'il n'y a que "mon entendement seul qui conçoive ce que c'est que cette cire". Conçue par l'entendement ou l'esprit, cette cire n'est pas une autre cire que celle dont je fais l'expérience sensible, mais seule une inspection de l'esprit me permet de la connaître, et non pas la vue, le toucher ou l'imagination. L'expérience façonne Lorsque je dis «ce bâton plongé dans l'eau me paraît tordu, mais en fait il ne l'est pas«, je corrige l'information qui provient de mes sens sur la base d'expériences préalables.
Le monde ne pouvant être connu en lui-même, mais selon le point de point de celui qui perçoit. On peut donc dire que toutes nos perceptions sont par nature subjectives. Mais, l'usage de notre entendement peut objectiver la perception. Par exemple, un bâtopn plongé dans l'eau me paraît tordu. Toutefois, lorsque je le saisis, je constate qu'il ne l'est pas. C'est ainsi que l'action me permet d'interpréter judicieusement mes expériences perceptives.
I) La perception est toujours subjective.
a) L'objectivité est une illusion. b) Je ne connais qu'une apparence des choses. c) Nous ne connaissons que les phénomènes.
II) La perception n'est pas toujours subjective.
.../...

perception

« [Il est vrai que l'image perceptive que nous avonsdes choses n'est pas une réplique exacte de ces choses.Mais l'expérience nous apprend à corriger nos sens et à connaître le monde tel qu'il est.] Nous savons reconnaître les illusionsJe sais faire la différence entre l'aspect d'une chose, et la chose elle-même.

Cf.

Descartes et le morceau de cire. Dans la deuxième Méditation, Descartes observe un morceau de cire "qui vient d'être tiré de laruche, il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chosede l'odeur des fleurs d'où il a été recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes : ilest dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son".

Connaître un corps,c'est apparemment le connaître par les caractères que nous percevons : son odeur nousrenseigne sur son origine, ainsi que sa couleur, sa consistance, sa température, le son qu'il rend,sa forme et sa taille.

Approchant ce bloc de cire d'une flamme, sa "saveur s'exhale, l'odeurs'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, ils'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe il ne rendra plus aucun son".

S'agit-il de la même cire ? Tous les caractères distinctifs par lesquels on le connaissait ont disparu, mais"il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne le peut nier".

Les organes des sens ne peuventdonc rien nous apprendre de stable ni de certain.

Ce que nous percevons de la cire ne nousapprend rien d'elle.

Fondue, il ne demeure d'elle que quelque chose de flexible, d'étendu et demuable.

Imaginant la cire je ne connaîtrai rien de plus d'elle ; flexible et malléable, elle pourraitprendre une infinité de figures que mon imagination ne peut se représenter.

Par conséquent, ilreste qu'il n'y a que "mon entendement seul qui conçoive ce que c'est que cette cire".

Conçue parl'entendement ou l'esprit, cette cire n'est pas une autre cire que celle dont je fais l'expériencesensible, mais seule une inspection de l'esprit me permet de la connaître, et non pas la vue, letoucher ou l'imagination. L'expérience façonneLorsque je dis «ce bâton plongé dans l'eau me paraît tordu, mais en fait il ne l'est pas», je corrige l'information qui provient de mes sens sur la base d'expériences préalables.

Je sais que les objets plongés dans l'eau paraissenttordus.

Cela prouve que l'expérience permet de connaître les choses en elles-mêmes. Une créature inerte ne décèle pas les illusionsLa perception n'est pas séparable de l'action.

J'apprends à voir un objet en touchant cet objet.

Si j'étais une créature inerte, je nepourrais certes connaître les objets.

Je n'aurais que des expériences dépourvues de cohérence.

Mais l'action me permet de mefamiliariser avec les objets et de les connaître en eux-mêmes. [] Personne ne contestera le fait que les informations perceptives ne sont pas une réplique exacte du monde extérieur.

Le mondeextérieur est tridimensionnel.

La vision, quant à elle, pour donner un exemple de perception, est unidimensionnelle.

Il est doncinévitable que les objets vus ne le soient que partiellement et selon un certain angle.

A cela s'ajoute le fait que la vision esttributaire d'altérations liées à des phénomènes physiques (mirages) ou physiologiques (myopie).

Il reste, cependant, que laperception n'est pas aussi infidèle au réel que l'on veut bien le dire.

En effet, la perception est susceptible de perfectionnement.

Amesure que nous accumulons des expériences, la perception s'affine.

Ce que nous voyons n'est plus alors seulement l'imagerétinienne, mais une image organisée, raisonnée.

C'est ainsi que lorsque nous voyons une assiette inclinée, nous percevons qu'elleest ronde, même si, à strictement parler, son image visuelle est ovale.. »

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