La pensée scientifique. Science et technique. Les mathématiques.
Publié le 23/02/2012
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Les qualités du réel scientifique sont ainsi, au premier chef, des fonctions de nos méthodes rationnelles. Pour constituer un fait scientifique défini, il faut mettre en oeuvre une technique cohérente. L'action scientifique est par essence complexe. C'est du côté des vérités factices et complexes et non pas du côté des vérités advtmtices et claires que se développe l'empirisme actif de la science. Bien entendu des vérités innées ne sauraient intervenir dans la science. Il faut former la raison de la même manière qu'il faut former l'expérience.

«
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l'aspect double et conLradictoire du prêtre et du magicien) se dessine
« l'homo sapiens », l'homme de la connaissance scientifique, celui qui
pèse l'objet et l'instrument, limite par là son allure, mais ose indéfi
niment en s'assurant de la méthode.
Dans sa loi des trois étals, Auguste Comte propose un schéma
d'évolution de t'esprit humain grâce auquel on peut figurer cette lente
naissance de l'esprit seientifique : Après avoir expliqué le jeu des
forces naturelles en leur prêtant des volontés surhumaines (état tlléo
logique), puis en supposant en elles idées cachées et qualités occulte"
(état métaphysique), la science se serait affirmée avec l'état positif,
soucieux seulement du mécanisme expérimental (où les phénomènes
se définissent par les conditions de leur apparition).
En fait les trois
états caractérisent peut-être trois âges (enfance, adolescence, matu
rité), mais coexistent toujours plus ou moins; si bien que l'esprit de
science ne s'obtient que par un vigilant effort que le philosophe (ici
Descartes) a pourvu de sa meilleure arme : le doute méthodique, la
défiance
soutenue par l'esprit d'examen, désireux de ne céder qu'aux
preuves, ou du moins - provisoirement - aux présomptions avouées
par la réflexion logique.
Kant écrivait que, quelles qu'aient pu être ses formes primitives,
la science apparut à la suite d'une révolution, le fait de quelques
hommes dépassant l'expérience empirique pour penser non les faits
particuliers, mais des relations formulées, des ensembles supposés
s'accordant aux démarches rationneiJes.
Cette révolution ne cesse de
se renouveler.
(Celui qui démontra le triangle isocèle ...
, Archimède
énonçant son principe ...
, Newton établissant la théorie de l'attrac
tion ...
).
Il reste que la science est faite d'une suite de prises de con
tact avec la nature, rapportées à des systèmes de références : Les
idées, les observations, les techniques s'y appuient mutuellement dans
le cadre des méthodes pour construire une certaine forme objective
du vrai et du réel.
Faits + langage = sciences.
Cette formule mettrait en évidence
les éléments principaux qui interviennent dans la formation des
sciences.
Mais elle aurait aussi quelque chose d'abusivement simpli·
ficateur, car elle n'indiquerait pas les relations multiples qui per
mettent de saisir le rôle des facteurs en cause.
Les sciences, en
réalité, définissent des faits en créant un langage; et elles le font
justement en partant à la fois des faits et du langage, à un autre
niveau, il est vrai, que celui auquel l'élaboration, au-delà des données.
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